L’humeur de Probst
Sarko Ier ferait mieux de karcheriser ses sauvageonnes de l’UMP. Dati, boursouflée d’orgueil dans l’émission de David Abiker, et Morano, aussi convaincante qu’une vendeuse de poissons de Clermont-Ferrand, les baronnes du pouvoir mettent le feu au Château. Et aucun pompier pour éteindre les révélations sur l’affaire Banier-Bettencourt-Woerth-de Maistre. En attendant les nouveaux figurants d’un vaudeville à plusieurs milliards d’euros. Les places vont s’arracher !
Ce qu’éructent les politiques me laisse pantois. Si la seule défense de la droite consiste à cracher sur la presse, la salive va vite lui manquer. « Journaux des années 30 », ose même le motard de l’Industrie Estrosi, pour frapper du joug de l’infamie les révélations de Mediapart. Fort subtil, quand la famille de dame Liliane finançait la Cagoule.
Confrères nous étions, collègues nous devenons, sur le banc des accusés de populisme, voire de racisme. Du temps où Philippe Val, si droit directeur de France Inter, nous comparait à Je suis partout. Chansonnier devenu transistor sarkozyste, Val n’est pas un dingue de l’écrit… Ce qui importe, ce sont les informations, les révélations. La presse ne crée ni la corruption, ni la débandade, ni la montée des extrêmes. L’incurie gouvernementale, si ! Et la chienlit, soixante-dix ans après le 18 Juin, prend le dessus. L’Élysée nomme les patrons de presse, vire les humoristes et rembourse Lady Gaga Bettencourt de 30 millions d’euros ? Pas étonnant que la France fasse une grossesse nerveuse.
Solution, la dissolution ! Même Mitterrand ou Pompidou savaient renvoyer les députés à leurs chers électeurs. « Oui, mais le FN monte, la gauche risque de prendre le pouvoir », couine la majorité. Mieux vaut la cohabitation que le capharnaüm du pouvoir.
Dans ce joyeux bazar, un peu d’air frais, en forme de soufflet, administré par l’ancien ambassadeur Ruffin au Quai d’Orsay, dans une interview au Monde. Expulsé de Dakar avec l’accord de Sarko Ier, Son ex-Excellence ne mâche pas ses mots… Les Affaires étrangères, « ministère sinistré », Kouchner réduit à un rôle de patron d’ONG… Vivement la curée.