Depuis 1987, la Journée mondiale contre le sida est célébrée chaque 1er décembre dans le monde entier pour témoigner de la volonté collective de lutter contre la pandémie et d’affirmer une véritable solidarité avec les personnes qui la vivent.
Selon le Groupement régional de santé publique (GRSP) Ile-de-France qui a voté cette baisse, l’esprit de la Journée « est avant tout de rappeler, un jour donné, de manière forte et symbolique que le VIH/sida reste une maladie grave dont le pronostic reste sombre, qui concerne un nombre de personnes sans cesse en augmentation et que celles qui sont atteintes ont besoin de considération et d’une prise en charge adaptée »…
Sans préavis, l’État vient d’amputer 100 000€ — la moitié — du budget consacré à cette journée en Ile-de-France, la région la plus touchée par l’épidémie.
Arthur Attal et Marjorie Bidault, deux jeunes journalistes qui collaborent à la rédaction de l’émission de radio survivreausida.net, enquêtent depuis vendredi pour tenter d’élucider ce qui s’est passé.
Certes, la lutte contre le sida est quotidienne, 365 jours par an, et les militants que je connais ironisent souvent sur le caractère éphémère et superficiel d’une journée, où tous ceux qui veulent se donner bonne conscience peuvent afficher leur ruban rouge…
Il n’empêche que cette Journée est un acquis. Pour le comprendre, il suffit d’écouter le témoignage éloquent du Dr Denis Méchali, qui dirige le service des maladies infectieuses de l’hôpital de Saint Denis, dans les tranchées du sida en banlieue…
En bref, derrière l’« arbre » de la Journée mondiale contre le sida se cache la déforestation de la lutte contre le sida, de la santé publique et de la prévention. Si nous ne sommes pas capables de défendre les crédits alloués pour cette journée symbolique, comment espérer pouvoir s’opposer plus « globalement » à la casse de tout ce qui permet au public de rester en bonne santé avant de se retrouver sous traitement ou hospitalisé ?
Cette baisse, qui concerne les actions menées lors de la journée symbole de la lutte contre le sida, est évidemment l’arbre qui cache la forêt d’une casse généralisée par l’État de tout ce qui concerne la prévention et la santé publique, y compris la lutte contre le sida.
Premières réactions à l’amputation du budget de la Journée mondiale contre le sida 2009
D’autres articles sont en préparation et seront mis en ligne prochainement sur lemegalodon.net, le site qui dénonce les requins du sida.
