En mars 2007, j’ai enregistré un entretien avec Jamal Khalid, fondateur de la première association de personnes vivant avec le VIH au Maroc.
Cliquez ici pour écouter l’entretien avec Jamal Khalid…
En décembre 2005, l’ALCS (Association de lutte contre le sida) marocaine présidée par sa fondatrice Hakima Himmiche et assisté par Pierre Bergé, président de l’association française Sidaction (ex-Ensemble contre le sida) depuis 1996, avaient organisé — évidemment sous le haut patronage du roi — une opération de récolte de dons à la télévision marocaine.
Si cette opération a ebranlé les consciences et mobilisé un très large public — un peu comme le premier Sidaction en France en 1994 — une coalition d’ONG marocaines menée par Nadia Bezzag dénoncera ses dérives.
Malgré ma méfiance à l’égard de l’association Sidaction, j’avais trouvé plutôt bien qu’un pays du Maghreb organise une telle mobilisation à la télévision, en espérant qu’elle contribuerait à affirmer et reconnaître la dignité des personnes séropositives. Je suis tombé des nues quand j’ai écouté Jamal Khalid raconter les coulisses de l’opération.
Comment comprendre le décalage entre la perception du grand public, qui a répondu avec générosité à l’opération de télévision, et le point de vue radicalement différent d’un nombre pas insignifiants des premiers concernés de la lutte contre le sida ?