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La diplomatie exportatrice des Etats-Unis en Afrique
  Claude REVEL, Déléguée Générale OBSIC/SFI

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Ce texte fait suite à La diplomatie exportatrice des Etats-Unis

Une application particulière, l’Afrique.

La nouvelle orientation sur l’Afrique a été initiée en 1992-1993 avec Ron Brown, Secrétaire d’Etat au Commerce décédé aujourd’hui, qui avait visité 5 premiers pays, la Côte d’Ivoire, Le Ghana, le Kenya, l’Angola et le Botswana et rencontré les responsables gouvernementaux et privés de près de 40 pays africains.

 

Les facteurs d’intérêt des Etats-Unis pour l’Afrique

bullet La donne internationale a changé :

- avec la fin de la guerre froide, où les blocs alliés étaient clairement définis, et l’Afrique notamment considère comme " acquise " à la France, alliée occidentale, le jeu devient plus ouvert ;

- l’Afrique du Sud a changé de régime et à partir de 1994, nombre d’américains s’y sont rendus, pour affaires ou par pur intérêt particulier, notamment chez les " Afro-Américains ". Il faut signaler à cet égard le rôle significatif de Monsieur Ron Brown, ancien Secrétaire d’Etat au Commerce, dont l’action personnelle a été pour beaucoup dans le nouvel intérêt américain pour l’Afrique. C’est lui qui a créé en 1992 le " Corporate Council of Africa ".

bullet Le panorama économique international évolue :

- les autres nations émergentes sont à la fin de leur " processus Brady " de remise en ordre économique et monétaire. Or d’énormes bénéfices ont été réalisés sur les Brady Bonds (rachat des dettes d’un pays). L’idée vient naturellement de la répétition d’un tel processus pour l’Afrique. D’ores et déjà, la dette ivoirienne se négocie de plus en plus avantageusement ;

- sur l’impulsion notamment des organisations multilatérales mais aussi des pays industrialisés, nombre de pays d’Afrique ont entamé des politiques de réformes économiques et politiques ;

- l’Afrique devient un continent où l’on peut espérer gagner de l’argent, ce qui peut permettre de répondre au double objectif toujours présent : économiser des budgets d’aide au développement, américain ou des organismes internationaux, tout en procurant un nouveau terrain d’opportunités aux investisseurs privés ;

- l’importance des besoins : l’Afrique intéresse particulièrement les fournisseurs d’infrastructures au sens large.

C’est ainsi que le rapport annuel du Président au Congrès de février 1997 peut dire " la croissance économique de l’Afrique est dans l’intérêt national des Etats-Unis ".

 

Les axes de la politique économique américaine en Afrique

Ils reflètent ceux définis de manière plus générale ci-dessus.

bullet L’influence sur les élites

Il s’agit d’établir des relations de partenariat, différentes de celles instaurées par les ex-colonisateurs (cf. selon un cabinet de lobbying américain très présent en Afrique et auprès de la Banque Mondiale : " (l’image de la France) est celle d’une nostalgie de grandeur, d’implication avec des régimes corrompus, dont les relations avec les Africains ne sont pas celles de partenaire mais de supérieur ").

Depuis 1995, les missions de représentants du gouvernement ou d'entreprises privées en Afrique se sont succédé ; en mai 1997, le sous-secrétaire américain du Trésor, Lawrence SUMMERS, s'est rendu dans trois pays africains, en Côte d'Ivoire, en Afrique du Sud et au Mozambique dans le cadre des réunions annuelles de la BAfD.

Un certain nombre de structures d’échanges a été créé, d’origine publique ou privée, pour développer des échanges entre élites africaines et hommes d’affaires américains, parfois en présence d’organismes multilatéraux, et permettent aux Américains d’exposer leurs positions sur l’Afrique. Citons particulièrement le Corporate Council on Africa.

Cet organisme, créé en 1992 par Ron Brown, a pu attirer en 1997, 750 personnes à Westfield, Virginie, sur le thème " attracting capital to Africa ", sous la présidence d’Hillary Clinton. Y participaient entreprises américaines, responsables africains et membres de la Banque Mondiale et du PNUD. Les pays africains les plus représentés et les plus entourés étaient Mozambique, Botswana, Ouganda, Ethiopie, Côte d’Ivoire, le Premier Ministre du Niger était présent.

Les Etats-Unis ont encouragé l’OMC à réorienter ses programmes d’assistance technique pour favoriser la compréhension des obligations du Traité, en accordant une attention particulière aux besoins des PMA (pays les moins avancés).

L’USIA (US Information Agency) a remis en juin 1997, 252 000 $ au Corporate Council on Africa pour faire venir 50 cadres africains en stage dans des entreprises américaines. 18 pays ont été sélectionnés : Botswana, Côte d’Ivoire, Erythrée, Ethiopie, Ghana, Kenya, Madagascar, Mali, Maurice, Mozambique, Nanibie, Nigeria, Ouganda, Sénégal, Tanzanie, Tchad, Zambie, Zimbabwe.

Le " Africa Growth and Opportunity Act ",outre son volet financier, prévoit la création d’un forum économique américano-africain, calqué sur le modèle du Forum Asie-Pacifique, avec la participation d’ONG.

bullet La défense des thèmes de la politique générale d’exportation

- la lutte contre les pratiques commerciales étrangères "unfair" : le gouvernement américain suit de très près les affaires perdues par les entreprises américaines en Afrique du fait de corruption, d'aide liée et de toute autre pratique discriminatoire. Dans le rapport d'octobre 1996 de la National Export Strategy, plusieurs cas sont cités (sans le nom de la société incriminée) mettant en cause des entreprises françaises, japonaises, allemandes. Un financement de la BEI à des conditions attractives est également jugé discriminatoire !

Pour contrer de telles pratiques, en dehors de l'action des Etats-Unis au niveau international (type OCDE), ceux-ci peuvent répliquer en utilisant le Tied Aid Capital Projects Fund de l'Eximbank.

- L’ouverture des marchés domestiques

Les critiques de l’administration américaine sont lourdes, axées sur la mauvaise gestion des finances publiques africaines, leur dépendance excessive à l’égard des droits de douane comme source de revenus, le grand nombre d’entreprises d’Etat qui drainent les ressources publiques et découragent les investissements privés. Certains pays comme l’Afrique du Sud, l’Egypte, l’Ethiopie, le Kenya, le Ghana, le Nigeria, le Zimbabwe sont cités dans un rapport d’avril 1997 des représentants des Etats-Unis aux négociations commerciales sur les obstacles au commerce.

bullet Un soutien financier plus indirect et une aide aux investissements

L’ " Africa Growth and Opportunity Act " présenté en avril 1997 au Congrès a pour idée de base d’appliquer à l’Afrique les recettes qui ont réussi en Asie et en Amérique du Sud et leur ont permis de s’intégrer dans l’économie mondiale , notamment :

- faciliter leur libre accès aux marchés domestiques des pays riches (notamment en étendant le champ d’application des produits pouvant entrer aux Etats-Unis sans droit de douane),

- la création d’une zone de libre échange entre les Etats Unis et certains pays d’Afrique subsaharienne, cette proposition étant reprise par le Comité des Finances de la Chambre des Représentants,

- faciliter les investissements pour l’équipement du pays avec notamment, géré par l’OPIC, un fonds pour l’infrastructure de 500 M$ dont semble-t-il les premiers bénéficiaires sont Ghana, Ouganda, Mali, Mozambique et peut-être Malawi et avec un fonds de placement de 150 M$. Ces deux fonds fonctionneront à partir de 1998.

- pousser les organismes internationaux (BM et FMI) à accorder des prêts à l’Afrique,

L’Eximbank a déjà approuvé des projets au Ghana (23 M$ et 316 M$ en Angola).

La TDA a financé en 1996 24 missions techniques et commerciales sur les transports africains pour 30 Etats.

L’USAID ne baissera pas, et un fonds de l’Afrique Australe sera créé en son sein, doté de 100 M$ ainsi qu’un fonds spécifique pour l’Afrique subsaharienne et le Zimbabwe.

L’OPIC a accordé 41 projets à l’Afrique à juin 1997, représentant 540 M$ et 15 prêts de 221 M$ au total sont en cours d’examen. Ces postes concernent les secteurs traditionnels des mines, pétrole et gaz, ressources naturelles, mais aussi les services. La Côte d’Ivoire est très présente.

Les premiers résultats sont encourageants :

- les exportations américaines vers l’Afrique ont cru en 1995 de 23 % par rapport à 1994 (514 MM$) et en 1996 de 14 % par rapport à 1995 (6 MM$),

- il existe, répertoriés à fin juillet 1997, 25 fonds d’investissement en Afrique dont 6 américains ou à participation américaine et 5 dirigés par la SFI.

Selon la sous-secrétaire d’Etat, Mme Regina Brown, le rendement moyen des investissements directs en Afrique atteindrait presque 28%,

- des contrats, encore assez peu nombreux en vérité, sont remportés par des entreprises américaines dans les secteurs pétrolier et miniers essentiellement, dans la fabrication de maisons individuelles et des programmes TV spécialement adaptés sont mis sur le marché (" Black Entertainment Television).

 

Conclusion : si de l'avis de certains Américains, il n'existe pas de véritable stratégie du gouvernement américain en Afrique et si cette présence reste encore ciblée dans certains secteurs (notamment le pétrole) et certains pays (République sud-africaine, Angola, Nigeria), il n'en demeure pas moins qu'à moyen long terme, elle peut se révéler très dangereuse pour leurs concurrents. En effet, même si les initiatives sont un peu prises dans un ordre dispersé et de façon sporadique, elles existent et se développent et les Africains y sont sensibles.

Quant à la politique générale d’exportation des Etats-Unis, son originalité, son intérêt et sans doute son efficacité tiennent en grande partie à la coordination entre administrations d’une part, et entre secteur privé et public d’autre part, qu’ont tenté de développer les nouvelles mesures détaillée ci-dessus. S’il ne faut pas exagérer ces liens, il est cependant clair que la volonté politique forte qui les sous-tend malgré les divergences peut largement favoriser les exportateurs américains. Cela est particulièrement net dans les forums internationaux où le poids d’une influence bien menée est si important.

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