Document sans titre

0-GENERALITES:

PAYS DEVELOPPES

PAYS EN TRANSITION

PAYS EN DEVELOPPEMENT

Dynamiques du sud

Les pays du Sud

Le système Sud

 

1-LA PLANETE

Pôles et océans

Climat

2-UNION EUROPEENNE
3-PAYS DE L'UNION EUROPEENNE

France

Allemagne

Italie

Espagne:

Royaume Uni

Irlande

Belgique

Pays Bas

Portugal

EUROPE CENTRALE

Hongrie

Pologne

Republique tcheque

Slovaquie

Autriche

Europe Nordique

Danemark

Finlande

Suede,

Les iles de Méditerranée:

Grèce

4 -AUTRE EUROPE

Suisse

Vatican

EUROPE ORIENTALE ET BALKANIQUE

RUSSIE ET CEI:

5- ASIE

Asie Pacifique

Chine

Japon

Corées

ASIE DU SUD EST

ASIE DU SUD

Inde

Pakistan

Asie centrale;

Australie

Océanie , Océan Indien

6-MOYEN ORIENT

Pétrole au Moyen Orient

Histoire du Moyen Orient

Turquie

Iran

Irak

Syrie

Arabie Saoudite

Israel

7 AFRIQUE

Geopolitique du Maghreb

Algérie

Maroc

EGYPTE

Afrique Occidentale francophone

Cote d'Ivoire

Sénégal

Afrique occidentale anglophone

Rouanda

Congo-Kinshasa

Afrique orientale

Afrique australe

 

 

8- AMERIQUE LATINE

Mexique

Cuba

Bresil

Argentine

Chili

Colombie

9AMERIQUE DU NORD

Etats Unis

USA: géographie, histoire

USA: Politique et Société

USA: Diplomatie

USA Economie

Canada

 

 

RECHERCHE

Recherche rapide,

Recherche avancée

Comment s'informer

CYBERSCOPE

Sources Biblio

Sources Internet

Google Scholar

Search by location

Les Wiki par categories

Geoforum

Librairie

Chroniques sur Internet

Espaces sur Internet

Themes sur Internet

Liens externes

 
image
HISTOIRE DU MOYEN-ORIENT   

Le Génie et la lampe:

Une femme marchant sur la plage trouve une lampe à génie . Elle frotte la lampe et voilà qu'apparaît un Génie. Etonnée mais bien informée, la femme demande:

"Ai-je bien le droit à trois souhaits?

- Que non madame, du fait de l'inflation, des dégraissages, des bas salaires dans le Tiers Monde and d'une concurrence internationale féroce, je ne peux vous accorder qu'un souhait; quel est-il?"

La femme n'hésite pas:

" Je veux la paix au Moyen-Orient. Vous voyez cette carte? Je veux que ces pays cessent de se combattre sans fin...

- Bon sang , ma pauvre dame! Ces pays se sont  fait la guerre depuis de milliers d'années! Vous êtes beaucoup trop optimiste. Je suis assez efficace mais pas à ce point...S'il vous plaît, oubliez l'utopie et formez un voeux plus facile à satisfaire"

 

 

 

Pour mieux comprendre l'actualité il convient souvent de se retourner. Le Moyen-Orient n'échappe pas à cette règle et son Histoire montre que se sont toujours les événements d'hier qui façonnent ceux d'aujourd'hui.

De l'Antiquité à la deuxième guerre mondiale

Pour reconstituer l'Histoire du Moyen-Orient, il est nécessaire d'éviter toutes références au découpage temporel propre à l'histoire européenne (Antiquité, Moyen-Age, etc...), pour s'appuyer davantage sur les grands centres de civilisations régionaux que sont : l'Anatolie, le plateau iranien, la Mésopotamie ou encore l'Egypte.

La Mésopotamie

Le bassin mésopotamien, avec certains prolongements sur la plateau iranien à l'est, le plateau anatolien au nord et la côte méditerranéenne à l'ouest, est le berceau de l'urbanisation .C'est avec l'Egypte dans la vallée du Nil, un des premiers foyers de civilisation.

Dès le troisième millénaire avant Jésus Christ naissent les empires d'Akkad et Ur, bâtis sur le développement des premières agglomérations urbaines importantes au centre du bassin mésopotamien. Au XXe siècle avant J.-C., la ville de Babylone devient le point autour duquel vont se développer les premiers grands ensembles politiques. Par exemple, l'empire babylonien des rois Hammourabi (1793-1750 av. J.-C.), célèbre pour son code social, ou Nabuchodonosor (605-562 av. J.-C.).

En 539 av. J.-C., le bassin mésopotamien tombe sous la domination perse, dont les différentes dynastie (achémides, parthes, sassanides) régneront ici (excepté pendant la parenthèse grecque d'Alexandre le Grand entre 334 et 327 av. J.-C.) en maître jusqu'à l'arrivée, dans le sillage de l'Islam, des Arabes en 640.

Les califats arabes qui se succèdent et plus particulièrement celui des Abbassides du calife Hàrùn al-rachid (766-809), redonnent à la région toute sa splendeur et fixent à partir de 762, leur capitale à Bagdad, près de Babylone. Mais ce brillant empire qui s'étend de l'Espagne à l'Iran est rongé de l'intérieur par les querelles religieuses entre Chiites et Sunnites.

Dès le XIe siècle, les Turcs, engagés pendant plusieurs siècles comme mercenaires (les mamelouks) et islamisés par les Arabes, interviennent à leur tour et s'emparent de Bagdad en 1055 et fondent l'empire Seldjoukide. A la même période, arrivent par l'ouest les croisades (1096-1291), premières attaques d'envergures des occidentaux en terre oriental. La côte est alors conquise et divisée en royaume chrétiens. Cette époque est faite de successions d'hostilités et de trêves entre, d'un côté des européens souvent divisés entre eux et de l'autre, les partis turcs et arabes en pleine rivalité.

Les combats pour la Terre sainte sont à peine terminés qu'arrivent à l'est les mongols de Gengis Khàn. L'empire des Turcs seldjoukides est alors pulvérisé. Mais les mongols ne s'y fixent pas durablement.

La Mésopotamie sera ensuite longtemps disputée entre les dynasties turques et iraniennes, avant de devenir au XVIIIe siècle une province délaissée de l'empire ottoman jusqu'à l'occupation anglaise qui donnera naissance à l'Iraq moderne.

L'Egypte

L'histoire de l'Egypte vis à vis du Moyen-Orient, est plus celle du rayonnement de sa civilisation que de ses conquêtes militaires. L'unité politique réalisée dès la fin du quatrième millénaire av. J.-C. par les pharaons autour de la vallée du Nil, se suffit à elle même. La fixité des frontières égyptiennes constitue une différence fondamentale face au reste du Moyen-Orient.

Le pays sera occupé en 525 av. J.-C. par les Perses achémides qui l'occupent jusqu'à l'arrivée d'Alexandre le Grand. Sous la dynastie des Ptolémées, l'Egypte hellénistique devient alors le centre culturelle du Moyen-Orient. Dominée ensuite par les Romains, puis par les Byzantins, l'Egypte deviendra l'un des centres les plus actifs du christianisme moyen-oriental.

En 637 de notre ère, après cinq siècles de domination romano-byzantine, l'Egypte est conquise par les Arabes et gouvernée depuis Bagdad. Au Xe siècle, l'Egypte, sous l'impulsion de la dynastie fatimide, retrouve son rayonnement régional et domine la Syrie et la Palestine.

Au XIIe siècle, le régime fatimide est en voie de dissolution et Saladin, vizir Kurde du dernier calife fatimide, prend le pouvoir et le consolide par ses victoires sur les croisés occidentaux. Il fonde la dynastie des Ayyubides, qui sera rapidement ébranlée par les contre-attaques franques, favorisant la prise de pouvoir des Mamelouks, officiers esclaves d'origine turque. Ils prennent le pouvoir et le gardent jusqu'à l'arrivée des Ottomans au début du XVIe siècle. Le pouvoir change encore de mains avec l'arrivée de l'expédition française de Bonaparte en 1798.

L'Egypte du XIXe siècle est au centre même des rivalités européennes. Si l'expédition de Bonaparte et la riposte britannique qu'elle a entraîné, n'ont pas donné lieu à une implantation durable, les choses sérieuses commencent avec la construction du canal de Suez (1859-1869). En 1882, l'Egypte deviendra alors un vassal officieux de l'empire britannique, désireux de s'assurer le contrôle de la route des Indes. Protectorat officiel de 1914 à 1922, l'Egypte demeure, malgré la contestation nationaliste, sous l'influence britannique jusqu'à la déposition du roi Farouk en 1952.

Le plateau iranien

Cette région du Moyen-Orient, appelée Perse jusqu'en 1935, est une terre d'empires. Le premier de ces grands empires est celui des Mèdes au VIIe siècle av. J.-C. Vers 550 av. J.-C., Cyrus le Grand se révolte et installe la dynastie perse des Achémides. Ce dernier et ses successeurs (Cambyse, Darius) vont se tailler un empire qui ira jusqu'à l'Egypte. Mais la défaite de Marathon contre les Grecs (490 av. J.-C.) marque le déclin de l'empire achémide qui passera sous le contrôle grec après les conquêtes d'Alexandre, au IVe siècle av. J.-C.

En 224 de notre ère, émerge un nouvel empire, celui de la dynastie sassanide qui durera jusqu'au VIIe siècle. C'est sous son influence qu'émerge la religion zoroastrienne.

En 637, les Arabes envahissent l'empire qui s'écroule en quelques années et l'Islam supplante peu à peu le zoroastrisme. En revanche la langue perse résiste face à l'arabe. Le pays est alors régi à partir de Bagdad comme l'ensemble de la région à la même époque. A partir du XIe siècle, les Arabes laisseront la place aux Turcs seldjoukides qui adoptent la culture persane, en choisissant notamment Ispahan pour capitale.

A partir de 1219; le pays va vivre au rythme des invasions mongoles qui ravageront la pays jusqu'au XVIe siècle.

La Perse retrouve son identité avec la dynastie des Séfévides (1501-1722), durant laquelle le Chiisme deviendra religion d'état, ce qui renforcera le particularisme par rapport à l'ensemble des peuples voisins sunnites. C'est aussi à cette époque que le pays va définitivement établir sa frontière à l'est, face aux ottomans. L'empire sera ensuite disloqué sous les impulsions afghanes et ottomanes avant d'être réunifié en 1736, par un officier turkmène, Nadir Chàh. A partir du XIXe siècle, le pays est gouverné par la dynastie des Kadjars, mais l'empire est très affaibli, notamment face à l'inexorable montée en puissance de la Russie au nord et de la Grande-Bretagne, première puissance coloniale au Moyen-Orient et aux Indes. En 1925, sous l'impulsion de la bourgeoisie urbaine, le dernier roi kadjar est déposé et remplacé Reza Khan Palahvi.

L'Anatolie

La présence grecque et donc européenne est une constante du plateau anatolien. Du début du IIe millénaire av. J.-C., jusqu'à la fin de l'empire byzantin en 1453, l'histoire grecque s'est en effet arc-boutée sur cette région, depuis la fondation de Troie, en passant par les guerres Médiques entre Grecs et Perses ou les conquêtes d'Alexandre. L'empire de Byzance incarne cette héritage. Cette présence grecque ne s'évanouit que pour laisser place aux Romains au Ier siècle avant .J.-C.

Mais l'empire de Rome va bientôt s'effacer devant le particularisme de ses provinces orientales. Ainsi en 330 est né, avec la création de Constantinople (ou Byzance), l'empire chrétien d'orient de Constantin. Les structures sociales et culturelles des Byzantins en font un empire typiquement moyen-oriental. L'empire byzantin parvient à stopper l'avance arabe commencée au VIIe siècle. Mais avec le schisme d'Orient de 1054, l'église byzantine dite orthodoxe se sépare de l'église romaine, ce qui provoque un tel antagonisme que la quatrième croisade est détournée de son objectif pour attaquer Byzance. Ces efforts conjugués à ceux des Turcs ottomans vont avoir raison de l'empire qui s'écroule en 1453.

L'empire ottoman est le dernier grand empire du Moyen-Orient. Constantinople est débaptisé et devient Istanbul, nouvelle capitale du nouvel empire qui s'étend de Belgrade à l'Afrique du Nord, culminant sous Soliman le Magnifique (1520-1566). Ce dernier met en place une administration qui fera longtemps l'admiration des souverains d'Europe.

Mais le déclin de "La Sublime Porte" commence dès le XVIIe siècle, accéléré par l'essor militaire et économique de l'Occident. La pression exercée notamment par la Russie et l'Autriche a raison de cette entité, héritière de la longue tradition des grandes structures politiques de cette région. A la fin du XIXe siècle, l'empire devient "l'homme malade" de l'Europe, dont les puissances européennes, en pleine expansion coloniale se disputent alors la dépouille. Seules leurs rivalités retardent l'effondrement de l'empire jusqu'à la fin de la première guerre mondiale, lorsque les armées alliées entrent victorieuses à Istanbul, Jérusalem, Bagdad et Damas.

1919, la fin de l'Antiquité

La fin de la première guerre mondiale semble marquer la fin d'un certain âge dans l'évolution du Moyen-Orient. L'irruption des puissances européennes brise la structure politique des empires centrés pendant des dizaines de siècles sur la Mésopotamie, les plateaux iraniens ou l'Anatolie. Ainsi, l'exemple de la république turque que Mustapha Kémal, érige en 1923 comme un symbole de modernité, calqué sur les démocraties occidentales et en rupture définitive avec l'héritage impérial de l'Orient.

Les européens sont intervenus dans une logique radicalement différente de celle qu'avaient connue les populations autochtones. Ainsi au lendemain de la guerre de 14-18, s'appuyant sur le célèbre accord de Sykes-Picot, la France et la Grande-Bretagne se partagent les territoires arabes de l'ex-empire (Irak et Palestine pour les Anglais, Syrie et Liban pour les Français). Pendant que la Russie et les Anglais encore resserrent leur emprise sur la Perse.

Durant l'entre-deux-guerres, les aspirations nationalistes arabes sont partout frustrées par les pesantes tutelles des gouvernements français et anglais. Dans la péninsule arabique, les Anglais favorisent la prise de pouvoir de la famille des El-Saoud, qui applique un pouvoir fondé sur la charia islamique. L'établissement de ce royaume d'Arabie saoudite sonne le glas du projet de l'unification des Arabes en un grand royaume, un projet pourtant souhaité par les Arabes eux mêmes et défendu par les Etats-Unis qui voyaient là un bon moyen de lutter contre les ambitions impérialistes de ses alliés européens;

Le dernier facteur d'influence sur le Moyen-Orient concerne l'implantation des premières colonies juives en Palestine. Le mouvement sioniste de Théodor Herzl force la main à Londres, qui avait promis la Palestine aux communautés juives d'Europe par la déclaration Balfour de 1917. La protestation des Arabes et le malheur des palestiniens sont de peu de poids aux yeux de l'Europe face à l'Holocauste de la seconde guerre mondiale. De là, naît un malentendu : il est en effet impossible pour les Arabes de légitimer la réparation que les européens font aux juifs aux dépens des Palestiniens, pour des persécutions auxquelles les Arabes n'ont pas participé.

Toutes ces décisions prises par des Européens, sans concertation avec les peuples arabes, sont encore tristement d'actualité et déchirent le paysage politique de la scène du Moyen-Orient.

O.CASLIN

  Fleche Haut 

COMPLEMENTS

 <Monde musulman>  <Bibliographie Islam>   <Asie sur Internet>  <Moyen Orient sur Internet> La Décolonisation

Brève histoire de l'Orient

Des sables de la peninsule Arabique aux steppes d'Asie centrale: l'evolution de l'islamisme contemporain, par Sandrine Lesperat et Helene Pradon. Cet ouvrage est une etape dans la reflexion consacree a la region qui s'etend de la Mediterranee aux confins chinois. L'actualite de l'apres-11 septembre montre quotidiennement combien cette region est devenue centrale dans les equilibres mondiaux. Elle est sillonnee par de multiples courants destabilisateurs, au nombre desquels l'islamisme. Les deux auteurs etudient les diverses modalites de cet islamisme, avant d'en etudier les implications regionales. Leur reflexion contribue a mieux faire comprendre les enjeux de ce courant politico-religieux, afin d'en mieux anticiper les consequences et les manifestations futures. Ce premier numéro des Cahiers d'Etudes de l'OARIC est en vente au prix de 8 Euros, exclusivement aupres de l'OARIC. Sommaire detaille et bon de commande telechargeable a partir de la page d'accueil de l'OARIC: http://www.oaric.com

 

Google search
Google
Web http://www.geoscopies.net/GeoCMS/