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 La Turquie contemporaine
Auteur:  Hamdi OZDAMARLAR

 

 

Fleche Haut I- VIE ECONOMIQUE ET POLITIQUE

A la proclamation de la République en 1923, la Turquie républicaine, issue du démembrement de l'Empire Ottoman, sort épuisée des Guerres Balkaniques, de la Première Guerre Mondiale et de la Guerre d'Indépendance. Mustafa Kemal Atatürk entame alors la transformation de ce qui reste de l'empire Ottoman en un jeune Etat-Nation indépendant. Se débarrasser de la tutelle économique européenne, rattraper l'Occident - vainqueur de l'Empire - et le dépasser devient l'ambition quasi-obsessionnelle de tous les dirigeants turcs jusqu'à nos jours.

L'indépendance économique et l'indépendance politique sont inséparables aux yeux des dirigeants turcs. D'ailleurs, lors du Traité de Lausanne, Ismet Inönü, affirme ouvertement que la Turquie n'acceptera jamais "l'esclavage économique" des Européens. Si bien que l'économie kémaliste ambitionne de concrétiser une économie d'autosuffisance. Au régime d'un parti unique ( Le Parti Républicain du Peuple), qui se veut démocrate, populiste, laïque, à l'union nationale autour de la personnalité de M.K.Atatürk et de ses idees correspond un fort étatisme économique jusqu'en 1945.

Au sortir de la seconde Guerre mondiale, la Turquie pro-occidentale est contrainte d'introduire le multipartisme. Aux élections de 1954, le Parti Démocrate remporte les élections et pratique un libéralisme économique qui ne suffit pas à arrêter l'aggravation de la situation économique et sociale. Les trois coups d'Etats sont les marqueurs des différents étapes de l'évolution de la situation politique, économique et sociale de la Turquie.

Entre 1980 et 1993, l'économie turque a connu une importante croissance qui s'explique par l'ouverture de la Turquie sur l'extérieur, les réformes structurelles et le soutien à l'initiative privée. Turgut Özal prône une transformation accélérée de l'économie étatiste et protectionniste en une économie libérale largement ouverte sur le système capitaliste mondiale. Cette politique de croissance forte débouche en début 1994 sur une grave crise monétaire puis sur des déséquilibres macro-économiques.

Le plan d'austérité soutenu par le FMI parvient à stabiliser l'économie. Le 6 mars 1995, la Turquie signe l'accord d'Union douanière (entrée en vigueur au 1er janvier 1996) tandis que l'instabilité politique endémique avantage le Refah partisi ( pro-religieux) qui profite du mésentente entre les deux grande formation de droite, Dogru Yol partisi (DYP) et Anavatan partisi (ANAP) pour accéder au pouvoir (1996). Les ministères les plus stratégiques sont cependant contrôlés par le DYP dans la formation de la nouvelle coalition gouvernementale sous le regard plus ou moins discret de l'armée garante des grandes principes kémalistes de la république. La politique étrangère est partagée. Necmettin Erbakan ( Premier Ministre) s'occupe du rapprochement avec le monde arabo-musulman tandis que Mme Çiller expédie les affaires courantes et traditionnelles avec l'Occident. Confronté au terrorisme et à la guérilla des séparatistes kurdes du PKK, l'armée turque est chargée de ramener la stabilité dans le sud-est du pays.

En 1995, l'économie turque a connu une croissance de 8,1 % et a dépassé les objectifs du programme économique (3,1 %). Alors que les exportations ont connu peu de croissance, les importations ont crû sensiblement. Le déficit budgétaire s'est creusé avec une augmentation de 110 %. L'inflation a été de 88,5 % contre 76,2 prévue en raison des incertitudes politiques. La dette extérieure a cru de 12 % à 73,3 milliard de dollars. La consommation a augmenté de 7,5 % dont 7,6 % pour le secteur public. Les investissements ont connu une croissance de 8,3 %. L'économie turque est en pleine mutation mais l'instabilité politique ne permet pas de mettre au point une politique économique cohérente stable. Le libéralisme accéléré, les privatisations, risquent de provoquer des conflits sociaux si la mutation économique ne s'accompagne pas de mesures sociales. En détruisant l'infrastructure économique ottomane il y a 70 ans, les européens avaient fait reculer la Turquie de plusieurs décennies. Pour la Turquie les années 2000 semblent prometteuses. Elle entend développer son rôle de carrefour à la fois économique, politique et culturel entre les trois continents.

 

 Turquie 

II- POLITIQUE ETRANGERE

En proclamant "Paix dans le pays, paix dans le monde", Mustafa Kémal Atatürk a légué à ses successeurs les grandes orientations de la politique étrangère de la Turquie. Depuis sa disparition en 1938, les héritiers du fondateur de la République de Turquie n'ont fait qu'obéir aux principes fondamentaux de la politique extérieure du Kémalisme. Malgré la pression des belligérants, durant la Seconde Guerre Mondiale, la Turquie observe une attitude stricte de neutralité active à l'égard de tous les acteurs du conflit. Condamnant sa neutralité lors de la Seconde Guerre Mondiale et souhaitant une "orientation plus amicale" de la politique extérieure turque, le 20 mars 1945, l'URSS dénonce le Traité de Neutralité et d'Amitié signé avec Ankara le 17 décembre 1935 et refuse de renouveler un accord dans les même termes si la Turquie ne rétrocède pas la région de Kars et de Ardahan et ne révise pas le Traité de Montreux signé en 1936 sur le statut des détroits.

Devant la menace soviétique remettant en cause son intégrité territoriale et son indépendance politique, la Turquie bascule dans le camp occidental . Dés lors, elle opère un rapprochement avec les Etats-Unis et manifeste une solidarité sans faille avec l'Occident. Elle obtient dans le cadre de la Doctrine Truman et du Plan Marshall l'aide économique et militaire dont elle a besoin. Son engagement pro-occidental se répercute sur la politique intérieure : dés 1946, elle est contrainte d'ouvrir partiellement son économie au secteur privé national et international et d'introduire le multipartisme. En 1948, la Turquie est le premier pays musulman qui reconnaît l'Etat d'Israël.

L'engagement pro-occidental de la Turquie se poursuit et se renforce avec l'envoi d'un contingent lors de la Guerre de Corée dont l'enjeu véritable est l'adhésion à l'OTAN. Le 15 mai 1951, les Etats-Unis proposent l'adhésion de la Turquie et de la Grèce à l'OTAN. En 1953-1954, la Turquie, la Grèce et la Yougoslavie signent l'éphémère Pacte Balkanique. En 1955, la Turquie adhère au Pacte de Bagdad en signant le Traité politico-militaire avec le Pakistan, l'Iran, l'Irak, la Grande Bretagne et les Etats-Unis dans le cadre de la Doctrine Eisenhower. En octobre 1958, le Pacte de Bagdad devient CENTO après la révolution irakienne (juillet 1958) avec en plus un volet économique (1957). La même année, lors de la Conférence de Bandoeng, la Turquie devient le porte-parole de l'Occident et se brouille avec le bloc Afro-asiatique, le monde arabe et les Pays Non-Alignés. Durant la Crise du canal de Suez, elle soutient l'attitude américaine.

La politique étrangère pro-occidentale de la Turquie met en évidence son isolement diplomatique sur la scène internationale lorsque surviennent les crises chypriotes qui mettent la Turquie et la Grèce dans une position d'antagonisme irréconciliable. La question chypriote va alors durablement déterminer la politique intérieure des deux pays. A la suite des accords de Londres et de Zurich, signés entre la Grande-Bretagne, la Turquie et la Grèce, le 16 août 1960 est proclamée l'indépendance de la République (bi-communautaire) de Chypre mais rapidement la situation se dégrade sur île entre les deux communautés à la suite d'une tentative de reforme unilatérale de la Constitution de l'île par Makarios.

En 1959, la Turquie qui ne renonce jamais à sa vocation européenne formule une première demande d'association à la CEE. En 1962, la Turquie tire les enseignements de la crise de Cuba qui signifiait que les Etats-Unis pouvaient sacrifier ou relativiser la sécurité d'un de leur alliés (retrait des fusées Jupiter du sol turc). En réponse à la lettre du Président Johnson (5 juin 1964) avertissant la Turquie qu'en cas d'une intervention militaire à Chypre, les USA et leurs alliés n'interviendraient pas lors d' éventuelles représailles soviétiques, la Turquie est contrainte de revoir sa politique étrangère. Elle s'approche davantage de l'Europe (notamment de l'Allemagne), signe en 1963 l'accord d'Association et tente de s'ouvrir sur son environnement régional et mondial.

Avec l'évolution de l'environnement international (coexistence pacifique) la Turquie réajuste sa politique étrangère. Dans les années 1970, celle-ci a été marquée par la reconnaissance de la Chine et l'affaire de la culture du hachisch et surtout par l'intervention militaire de la Turquie à Chypre en 1974 en réaction au coup d'Etat organisé sur l'île par le régime des colonels grecs. En réaction à l'embargo américain commencé avant son intervention à Chypre sur les livraisons d'armes, la Turquie réagit en prenant le contrôle de toutes les bases américaines à l'exception de celle d'Incirlik.

Dans les années 1980, la Turquie traverse une période de crise économique, politique et sociale grave à l'issue de laquelle, le 12 septembre 1980, le Général Kénan Evren organise le troisième coup d'Etat de l'histoire de la Turquie contemporaine. Rapidement, il permet à la Grèce de se réinsérer au commandement intégré de l'OTAN. En 1983-1984, le Parti des Travailleur du Kurdistan (PKK) commence à mener des actions de guérilla contre l'Etat turc et jamais la politique extérieure de la Turquie n'allait être déterminée à un degré si élevé par sa politique intérieure.

En 1987, la Turquie présente sa candidature en vue de son adhésion à la CEE. En décembre 1989, la Commission européenne, embarrassée, propose contre une adhésion totale, la réalisation de l'union douanière et reporte l'examen d'adhésion à une date ultérieure. En 1989, peu avant l'écroulement du mur de Berlin, la Turquie accueille plus de 300 000 Turcs de Bulgarie contraints de fuir le régime de Todor Jivkov au pouvoir depuis 35 ans.

Dans les années 90, la défédéralisation de l'URSS et l'effondrement du communisme dans le monde constitue pour la politique étrangère de la Turquie un tournant historique depuis l'avènement du Kémalisme en Turquie.

Avec la renaissance du monde turc, comme le souligne le Président de la République turque, Süleyman Démirel, l'Asie centrale est devenue une région où la Turquie ne peut pas dire "arrive ce qui pourra". Face à cette nouvelle donne dans les relations internationales, la Turquie est brutalement entraînée par les événements tragiques qui ouvrent une nouvelle ère pour sa politique extérieure : la Guerre du Golfe, la Guerre en Bosnie, la Guerre Arméno-Azérie, la Guerre en Tchétchènie. Elle est contrainte de mettre un terme à la "paralysie" de sa politique extérieure qui résultait de la bipolarisation et du principe kémalien "Paix dans le pays, paix dans le monde" et de faire valoir sa diplomatie sur la scène de l'Histoire.

Lors de la Guerre du Golfe, Ankara refuse de prendre part à la coalition militaire onusienne tout en autorisant l'utilisation des bases aériennes.

Lors de la Guerre en Bosnie, la diplomatie turque associée à la diplomatie d'autres pays musulmans a été très active auprès des organisations internationales et régionales (ONU, CSCE, OTAN) pour arrêter l'épuration ethnique.

Lors de la Guerre de Tchétchènie, la Turquie - elle-même confrontée au nationalisme et au séparatisme des Kurdes du PKK - est favorable à une solution politique du conflit tout en soutenant avec discrétion les Tchétchènes.

Durant le conflit Arméno-Azéris, la Turquie soutient l'Azerbaïdjan mais son aide est limitée par la politique "étranger proche" de la Russie.

Si l'effondrement de l'URSS constitue une occasion historique d'ouverture vers le monde, celle-ci fait objet de tentative de neutralisation de la part de la Grèce, de la Syrie, de l'Arménie, de l'Iran et de la Russie qui soutiennent discrètement la guérilla kurde dans le sud-est anatolien. Face à cette alliance, Ankara a été contraint de s'allier avec l'Israël.

Afin de contrecarrer à la fois cette menace extérieure et la menace intérieure qu'est le séparatisme kurde, la Turquie a réagi en apportant une plus grande démocratisation à son régime politique dans la perspective d'adhésion à l'Union douanière puis à l'Union Européenne. Ce qui a favorisé une plus grande diffusion de l'islamisme dans l'espace politique turc. Mais à terme, il est fort possible que la tactique grecque destinée en priorité à forcer les autorités turques à faciliter l'adhésion de Chypre à l'Union Européenne, risque de se retourner sur le plan externe contre la Grèce et sur le plan interne contre la montée de l'islamisme.

Par ailleurs, Ankara a été un des acteurs clefs dans la mise en place de deux organisations régionales : au nord, Coopération Economique Régionale de la mer Noire rassemblant les pays riverains et limitrophes de la mer Noire et au Sud (CERM), l'Organisation de la Coopération Economique (OCE) rassemblant les pays musulmans non-arabes du Moyen-Orient et de l'Asie centrale. Ces deux organisations régionales associées, à l'Ouest, à l'Union douanière constituent pour la Turquie une ceinture de sécurité géopolitique par la coopération. Ce faisant, la Turquie étend son influence régionale tout en restant fidèle à la doctrine kémaliene : "Paix dans le pays, paix dans le monde".

Son intervention dans le nord de l'Irak contre le PKK, sa participation à la FORPRONU en Bosnie-Herzégovine et à l'Opération "Restore Hope" en Somalie montre que la Turquie n'entendent pas contribuer à la paix uniquement dans le pays mais aussi dans le monde. Le demi-succès diplomatique du Premier Ministre, Necmettin Erbakan, en 1996, dans les pays musulmans, a montré combien était profond le fossé entre le monde turc et le monde arabo-musulman. La turcité est beaucoup plus opératoire que l'islamisme. Le monde turc n'a pas l'intention de renouer avec le panturquisme jugé par tous les chefs d'Etats des républiques turcophones comme un concept obsolète et dépassé.

 

La Turquie et l'Europe 

 PROSPECTIVE DU MONDE TURC

 

 

III - CHRONOLOGIE Epopée du monde turc

1938 : Mort de Mustafa Kémal Atatürk. Ismet Inönü lui succède à la présidence de la République.

1939 : Signature d'un pacte de non-agression entre la Turquie et la France. Paris cède de Sandjak d'Alexandrette.

1939-1945 : Durant la Seconde Guerre Mondiale, la Turquie applique une politique de neutralité active.

1945 : La Turquie déclare la guerre à l'Allemagne et au Japon. Dénonciation par l'URSS du Traité de Neutralité et d'Amitié par l'URSS et remise en cause du Traité de Montreux.

1946 : Introduction du multipartisme avec les première élections multipartites . Le Parti Démocrate issus de la scission du Parti Républicain du Peuple entre au Parlement.

1947 : Accord d'assistance militaire entre la Turquie et les Etats-Unis.

1948 : Accord de coopération économique entre Ankara et Washington. Reconnaissance de l'Etat d'Israël.

1950 : Victoire du Parti Démocrate aux élections législatives. Djélal Bayar est président. Adnan Menderes est nommé Premier Ministre. La Turquie entre au Conseil de l'Europe.

1952 : La Turquie et la Grèce deviennent membre de l'OTAN.

1955 : La Turquie est co-fondatrice du Pacte de Bagdad (Traité politico-militaire avec l'Iran, l'Irak, le Pakistan, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Un volet économique y est adjoint en 1957 (Regional Cooperation for Developpement).

1957 : Décision d'installation d'armes atomiques de l'OTAN en Turquie.

1958 : Le Pacte de Bagdad devient CENTO à la suite de la Révolution irakienne.

1959 : Accords de Zurich et de Londres entre la Turquie, la Grèce, la Grande-Bretagne et les représentants de deux communautés chypriotes pour la création de la République bi-Communautaire de Chypre. Demande à la CEE d'un accord d'association. Acceptation de l'installation des rampes de lancement américain sur le sol turc.

1960 : Coup d'Etat militaire du Général Gürsel. Exécution du Premier Ministre et de deux ministres. Indépendance de Chypre.

1961 : Adoption d'une nouvelle Constitution. Formation d'une nouvelle coalition gouvernementale dirigé par Ismet Inönü réunissant le Parti Républicain du Peuple et le Parti de la Justice. Création du Parti Ouvrier Turc (anti-américain).

1962 : Crise de Cuba. Démantèlement des fusées Jupiter du sol turc.

1963 : Accord d'Ankara instituant l'association entre la Turquie et la CEE. Crise grave à la suite de la tentative de révision unilatérale de la Constitution chypriote par la partie grecque. Oppression et violence sanglante envers la population turque minoritaire.

1964 : La lettre du président Johnson condamnant l'utilisation éventuelle du matériel militaire de l'OTAN dans la perspective d'un possible débarquement turc à Chypre et menace de non-intervention de l'OTAN au cas où l'URSS interviendrait à Chypre contre la Turquie. Envoi d'une force de l'ONU pour le maintien de l'ordre. Intervention de l'aviation turque à Chypre et signature entre la République de Chypre et l'URSS d'un accord de défense.

1965 : Le Parti de la Justice remporte la majorité des voix aux élections législatives. Son président, Süleyman Demirel devient Premier Ministre et forme le nouveau gouvernement.

1968 : Agitation anti-américain menée par l'extrême gauche. Réaction des ultra-nationalistes du colonel Alpaslan Türkes et des pro-religieux de Necmettin Erbakan.

1969 : Elections législatives remportées par le Parti de la Justice. S.Demirel est reconduit dans sa fonction.

1970 : Aggravation de la situation économique et social.

1971 : Prise du pouvoir par l'armée et l'instauration de l'état de siège en réaction à l'aggravation de la situation économique et sociale. S. Demirel est remplacé par Nihat Erim (gauche) afin de rétablir l'ordre dans le pays et de mettre fin aux agitations politiques sanglantes. Interdiction de la culture du hachisch.

1972 : Nihat Erim est remplacé par Ferit Melen (droite). Instauration des tribunaux spéciaux.

1973 : Elections législatives. La levée de l'interdiction de la culture du hachisch est un thème de compagne électorale important pour le CHP. Le Parti Républicain du Peuple (CHP) arrive en tête et constitue un gouvernement de coalition avec le Parti du Salut National (pro-religieux) de Necmettin Erbakan. Fin de l'Etat de siège.

1974 : En réaction au coup d'Etat à Chypre fomenté par le régime des colonels de la Grèce, la Turquie intervient militairement sur l'île en usant de son droit d'intervention inscrite dans la Constitution de la République de Chypre dont la Turquie est co-garante. Transfère de population entre le Nord et le Sud et partition de l'île jugée comme la meilleur protection de la minorité chypriote turque par Ankara. Constatant que l'oppression de la minorité turque étant intervenue surtout en présence du contingent onusien, la Turquie décide de maintenir à Chypre Nord une forte présence de ses troupes et refuse de retirer ses hommes et assume l'embargo total décrété par l'ONU. Suspension de l'assistance militaire américaine à la Turquie. Agitations violentes dans les universités et démission du gouvernement de Bülent Ecevit.

1975 : Crise politique majeure. Demirel parvient difficilement à former une nouvelle coalition. Poursuite des agitations politiques dans les universités et dans les villes. Fermeture des bases américaines en réaction à l'embargo américain sur les armes.

1977 : Election législatives anticipées. Les deux principaux partis (CHP et PJ) ne parviennent pas à départager les voix. Instabilité politique et sociale sans précédent. Montée du terrorisme.

1979 : Rééchelonnement de la dette de la Turquie avec les Banques commerciales. Embargo américain sur les armes.

1980 : Turgut Özal est Ministre de l'économie. Tentative de libéralisation de l'économie et de stabilisation. Vague de terrorisme. Coup d'Etat militaire du général Kenan Evren devant l'accélération de la dégradation de la situation économique, politique et sociale. Dissolution du parlement. Abolition de la Constitution de 1961. La Turquie est favorable à la réintégration de la Grèce à l'OTAN.

1981 : Dissolution des partis politiques.

1982 : Approbation par référendum (92 de "oui") d'une nouvelle Constitution. Election du général K.Evren à la présidence de la République. Interdiction provisoire de toute activités politiques pour les anciens dirigeants des partis politiques. Suspension par la Communauté Européenne des relations avec Ankara.

1983 : Autorisation de nouveaux partis politiques. Les élections législatives sont remportés par les libéraux du Parti de la Mère Patrie (ANAP) dirigé par Turgut Özal qui devient Premier ministre. Proclamation de la République Turque de Chypre du Nord (RTCN). Reconnaissance immédiat de la RTCN par Ankara.

1984 : Levée partielle de l'Etat de siège. Le Parti des Travailleurs du Kurdistan radicalise ses actions de guérilla et de terrorisme.

1985 : Fusion du Parti Social-démocrate de Erdal Inönü avec le Parti du Peuple qui deviennent le Parti Populiste Social-démocrate (PPSD).

1986 : Elections partielles puis générales remportées par l'ANAP au pouvoir. Retour sur la scène politique de Süleyman Demirel à la tête du Parti de la Juste Voie.

1987 : Candidature officielle d'adhésion à la CEE. Elections législatives anticipées et victoire de l'ANAP.

1988 : Visite de T.Özal en Grèce. Attentat contre T.Özal en Turquie. 120 000 Kurdes d'Irak se réfugient en Turquie et aide humanitaire turque.

1989 : Report de la candidature d'adhésion à la CEE et proposition de la Commission de réalisation rapide de l'Union douanière. Elections locales. Le Parti Social-démocrate devient le premier parti du pays. L'ANAP enregistre un net recul. Grand succès électoral du parti pro-religieux de Necmettin Erbakan. T.Özal devient Président de la République. Yildirim Akbulut lui succède à la tête du gouvernement. Afflux de plus de 300000 réfugiés Turcs fuyant la politique de bulgarisation forcée du régime de Todor Jivkov. Rapprochement économique et commercial avec l'URSS. Soutien diplomatique permanent à l'Azerbaïdjan dans le conflit Arméno-Azeri qui s'est soldé par l'occupation d'un cinquième du territoire d'Azerbaïdjan par l'Arménie.

1990 : liberalisation et explosion des moyens médiatiques.

1991 : Refus de participation à la coalition durant la Guerre du Golfe mais autorisation d'utilisation des bases aériennes. Radicalisation de la guérilla du PKK. Afflux de 250 000 -300000 Kurdes de l'Irak vers la Turquie. Victoire du Parti de la Juste Voix de S. Demirel aux élections anticipées. Formation d'un nouveau gouvernement de coalition avec le Parti Populiste Social-démocrate (centre-gauche) dirigé par S.Demirel (conservateur). Reconnaissance de l'indépendance de l'Azerbaïdjan.

1992 : Recherche de stabilité et de sécurité par la coopération après la défédéralisation de l'URSS. Déclaration d'Istanbul instituant la Coopération Economique Régional de la Mer Noire (CERM) réunissant les pays riverains et limitrophes de la mer Noire. Premier Sommet à Téhéran de l'ECO (Economic Cooperation Organisation) héritier de la RDC (Regional Cooperation for Developpement) rassemblant les pays musulmans non-arabes du Moyen-Orient et de l'Asie centrale. Reconnaissance diplomatique des cinq nouvelles républiques indépendantes turcophones. Sommet des chefs d'Etat des républiques turcophones (Déclaration d'Ankara). Inauguration du barrage Atatürk sur l'Euphrate dans le cadre du Projet sud-est Anatolien (GAP) destiné à améliorer les conditions économiques et sociales de la région mais aussi à contrôler les eaux afin de ramener la Syrie à mettre en terme à son appui au PKK. Création de la TIKA (Agence Turque de Coopération internationale) chargée des relations avec les républiques et les communautés turcophones de l'ex-URSS. La TRT TV diffuse est capté sur l'ensemble des espaces turcophones.

1993 : Mort du Président de la république en exercice, Turgut Özal. S.Demirel lui succède. Tansu Çiller, première femme dans l'histoire de la Turquie contemporaine à accéder au poste de chef du gouvernement. La coalition (PJV-PPSD) se maintient à la tête du pays. La Turquie obtient de la France et de l'Allemagne l'interdiction des activités du PKK. Institution de la TÜRKSOY ("Administration commune des Cultures et des Arts Turcs) ou "Turcité" entre les républiques et les communautés turcophones de l'ex-URSS. Mise en route du projet TÜRKSAT.

1994 : Un contingent de l'armée turque participe aux activités de la FORPRONU en Bosnie-Hérzégovine. Crise monétaire. Prise de mesures importantes pour la stabilisation de l'économie qui débouchent sur des déséquilibres macro-économiques. Elections municipales. Le parti de la Prospérité (pro-religieux) de N. Erbakan contrôle six municipalités des grandes villes dont d'Istanbul, d'Ankara et 22 villes d'importance moyenne. Inquiétude dans les capitales européennes.

1995 : Assouplissement de la Constitution de 1982 par des amendements dans la perspective de la réalisation de l'Union douanière et allant dans le sens de la convergence démocratique souhaitée par le Parlement européen . Le 6 mars 1995, la Turquie signe l'accord d'Union douanière (entrée en vigueur au 1er janvier 1996). Opération militaire contre les camps du PKK au nord de l'Irak et protestation dans la majorité des capitales occidentales. Retrait du contingent turc de l'Opération "Restore Hope" en Somalie. Eclatement de la coalition mixte PJV-PPSD. Election législative. Le Parti de la Prospérité de N.Erbakan confirme sa progression. B. Clinton est favorable à la construction d'un double oléoduc traversant la Turquie et la Russie pour l'acheminement de l'hydrocarbure des républiques turcophones.

1996 : Formation d'une nouvelle coalition gouvernementale PJV de Tansu Çiller et de l'ANAP. Crise gouvernementale majeure qui débouche sur un l'éclatement de la coalition de droite dirigé par Mesut Yilmaz. Vide politique qui profite à la formation de la coalition PJV-PP. N. Erbakan (pro-religieux) devient Premier Ministre. Cependant, les ministères les plus stratégiques sont contrôlés par le PJV. Demi-succés dans la tentative de rapprochement avec les pays arabo-musulmans. Première Conférence Interparlementaire sur la Protection de l'Environnement en mer Noire de la CERM. Coopération militaire avec l'Etat d'Israël. Négociation sur la réouverture de l'oléoduc acheminant le pétrole irakien. Le PKK diversifie ses méthodes d'harcellement de l'Etat turc en recourant à des attentats-suicides. Protection de la minorité turcophone de l'Irak. Soutien des pays membres de l'Organisation de la Conférence Islamique à la position turque dans la question chypriote. Affaire A. Çatli mettant en lumière les activités secrètes de l'Etat. Ouverture du terminal de Yumurtalik.

 

 
   
   

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