L’humeur de Probst
Heureux septembre. L’Assemblée générale des Nations unies arrive et, après l’épisode des mutins de Knysna, la France va à nouveau faire se gondoler la planète. Poilades, galéjades, boutades, les voix de la France les enchaînent à un rythme effréné. Au programme : deux journalistes détenus en Afghanistan, un otage exécuté au Mali, une influence fantôme au Moyen-Orient. Et, clou du spectacle, la première dame Carlita passée sous la presse des turbans iraniens. Aux mots fort peu urbains. « Prostituée », « pute », « immorale ». S’agit-il de l’épouse de Sarko Ier ou de la politique étrangère, franchement à la rue ?
Peut-être est-il temps que Guéant, Levitte et Kouchner cessent leur trio de comiques troupiers. Qui a figé depuis longtemps les sourires au Quai d’Orsay. Place à un vrai ministre des Affaires – plutôt que des Factures – étrangères. Exit Kouchner, entre ici Philippe Faure, Lagarde, Le Maire ou Borloo. Eh quoi ? L’ancien patron du Conseil national de la Résistance, Georges Bidault, passé par les Affaires étrangères et l’OAS, a bien tenu des négociations totalement éméché. Alors ? Renouons avec la tradition viticole française, ou l’art de l’esquive façon Roland Dumas. Du bois, du madré. En évitant si possible goudrons et plumes de la Françafrique.
Mais, à l’instar des éminentes foufounistas de Grazia, les sherpas semblent obnubilés par la partie la plus précieuse de leur anatomie. Leur nombril. Une véritable mode.
PS, UMP, Verts, Nouveau Centre… Un mot à la bouche : 2012. Un horizon : la présidence. Tant pis pour les deux ans à venir, la crise, les retraites à réformer, l’Éducation nationale à repenser. La course à l’Élysée et rien d’autre ! Ah si, de petits arrangements entre amis. Dont la fabuleuse triplette de sous-préfecture, Delanoë-Bernadette- Jacquot Ier. Gare, quand même, si l’accord pour rembourser les emplois fictifs de la mairie de Paris fait jurisprudence, d’autres vont passer à la caisse. Et Giscard d’indemniser la Centrafrique, la famille Pingeot l’État français qui l’a logée et Cohen Solal la mairie de Lille, ad libitum… Une solution pour combler la dette du pays, peut-être ?