Décidément, si le premier semestre 2008 était celui de tous les succès pour Gérard Collomb, le 2ème semestre est beaucoup plus sombre. Aujourd’hui, nous parlerons de deux dossiers « explosifs » : « Lyon 2013 », et « OL Land »
Après son échec de la Rochelle et de sa « ligne claire », l’échec de « Lyon 2013 » (comprendre « Lyon Capitale de la Culture 2013 ») est un sacré revers. D’autant plus que c’est bel et bien la fameuse « méthode Collomb » qui semble avoir été un élément clé de cet échec. En effet, regardons de plus près le dossier, très symptomatique.
Lyon, capitale de la culture 2013 :
La méthode Collomb : dogmatisme et alcôves : Tout d’abord, la candidature aurait été préparée dans les « cafés 2013 ». Mais qui y était invité ? Sur quels critères ? En tout cas, l’appel à participer à ces cafés n’a pas été clamé sur les toits, ce qui n’a pas permis à beaucoup de s’investir ! L’allégeance à la candidature de Collomb pour les municipales n’était elle pas un préalable ? Et, enfin, vieille maladie de Collomb, ces cafés ont ils été écoutés ? En dernier recours, c’est encore dans ces trop fameuses alcôves lyonnaises que cela s’est décidé. Décidément, la critique disant que Collomb et sa cours continuent de décider tous seuls de ce qui est bon pour les lyonnais n’est pas prète de cesser… Ses opposants stigmatisent un certain concept de la démocratie, si typique de Collomb !
Une communication douteuse : D’ailleurs la communication mise en place autour de l’événement était typique : alors qu’il n’y a eu aucun affichage pour une participation massive de la population aux « cafés 2013 » (mais ses détracteurs diront que pour Collomb, seul l’élite sait ce qui est le mieux pour le peuple, qui, lui, risquerait de dire des bêtises…), l’affichage pour « Lyon 2013 » était, lui, intensif… Et mal conçu, puisque pour comprendre qu’il s’agissait de la candidature pour être capitale de la culture, c’était en tout petit ! Sans compter que l’utilisation de grosses lettres roses était pour le moins ambigu : gageons que beaucoup ont cru qu’il s’agissait de l’échéance du mandat municipal (à tort). Enfin, quel était le but de cette campagne d’affichage ? Les lyonnais ne votaient pas pour cette candidature à être capitale de la culture.
La délégation était-elle la meilleure ? Et les personnes qui ont porté le dossier étaient elles optimum ? L’adjoint à la culture, Mr Kepenekian, a sûrement beaucoup de qualités, mais il y a encore 6 mois, il était surtout un professeur de médecine, excellent sûrement, mais quel est son expérience culturelle ? Comment s’étonner alors que la présentation ait d’abord été politique, puis économique, pour enfin seulement s’intéresser à la culture ? Et l’adjointe à l’événementiel, Najat Belkacem, qui pouvait-elle changer cela, dont la vision de la culture est critiquée comme très administrative et économique (rappelons que c’est une pure « bébé Collomb »).
Une gestion politisée du dossier : L’opposition municipale complètement mise à l’écart du dossier n’a-t’elle pas été une erreur grossière ? Le maire de Lyon et président du Grand Lyon peut-il continuer de penser, comme il lui est reproché souvent, que ceux qui ne font pas ses choix politiques doivent être exclus, et ne peuvent avoir un avis intéressant ? Encore plus sur des points comme ceux-là ?
Le stade Aulas – OL :
Cela, d’ailleurs, amène à rappeler ce qui est en train de se passer pour la volonté de Collomb de mettre le stade de l’OL à Décines, envers et contre tout, et malgré l’opposition croissante. Ce projet imposerait des investissements énormes des institutions publiques (transports en commun, création d’une route spéciale « rocade – complexe », etc…), un désastre urbanistique pour Décines et les communes voisines, juste pour permettre à son copain Aulas de mener à bien un projet pharaonique (et très juteux) complexe OL, temple (commercial, rassurez-vous) pour 30 000 visiteurs, dont le coût total finirait par être à moitié payé par le public, mais dont les bénéfices, rassurez-vous, seraient bien privés… Alors que le stade de Gerland, de 20 000 places, avec un métro tout neuf créé spécialement, pourrait être agrandi ! Et pour le public, du centre de Lyon à Gerland, c’est 10 minutes, pour Décines, c’est 30 minutes minimum de plus ! Sans compter que le tramway (seulle possibilté actuelle) n’a absolument pas le débit suffisant… Et l’opposition des communes voisines et même des habitants de Décines se fait de plus en plus forte ! Mais Collomb semble y rester sourd ! Ses opposants lui reprochent, encore, son dogmatisme. Et affirment qu’il veut surtout, comme pour Lyon 2013, favoriser une usine à fric. Pour lui, culture et sport seraient-ils uniquement un moyen de générer du « chiffre » ?