L’humeur de Probst
C’est la semaine des farces. Un véritable mardi gras d’été. Un 1er avril en pleine chaleur où tous se découvrent d’un fil. Et se vautrent dans la galéjade, le burlesque. Merci les Bleus, cocorico, vive la France, banzaï ! Vous avez tout déclenché. Pour ridicule qu’elle soit, la commission parlementaire mise sur pied pour comprendre la débâcle sudafricaine du foot français a au moins permis à Tapie de s’amuser. Nanard se met à clamer sur les ondes qu’il ne faut pas « confondre foot et politique » et que les députés ont mieux à faire. Lui, l’ancien ministre de la Ville, le président de l’OM condamné pour corruption, a décidé de se transformer en Père la morale. Un peu comme si Julien Dray prenait la défense d’Éric Woerth, empêtré désormais dans l’affaire Bettencourt. Ou si Dominique Paillé, le conseiller de Sarko, pris les doigts dans le pot de confiture du financement de l’UDF, s’y mettait. Ou si le casinotier Bernard Laporte volait au secours de la curée. Ah, tiens, ils l’ont fait. L’hommage du vice au vice, et vice versa. Que de blagues pour aller à la plage !
Revenons à la fameuse commission sur le Waterloo du ballon rond français. Après tout, c’est l’argent du contribuable qui nourrit en grande partie le monde du foot. Alors pourquoi ne pas saisir la commission des finances du Sénat ? L’Euro 2016 arrive, une rivière de grisbi public va se mettre à couler et mieux vaudra surveiller où mènera son cours.
Si Tapie tient à séparer les gens, il faudra en toucher un mot à son ami Bernard Kouchner. Toujours ministre des Affaires étrangères quand sa femme, Christine Ockrent, dirige la voix et l’image de la France à l’étranger avec l’audiovisuel extérieur français. Le sinistre « AEF ». Même Borloo et DSK avaient compris que leurs compagnes ne pouvaient décemment continuer à présenter les infos quand leur coquin de mari se retrouvait avec un maroquin.
Et puisque l’heure est à l’économie, à la fin des garden parties et presque au bol de riz, le Kaiser Sarkoko devrait penser à remanier et à dissoudre. Gouvernement réduit, Conseil économique et social détruit. Vingt millions d’euros économisés, au bas mot, pour des machins à utilité réduite. Arrachons la chienlit !