Pierre Bergé est, depuis 1996, président de l’association Ensemble contre le sida, devenue association « Sidaction », le nom de l’opération de récolte de fonds qu’elle organise depuis 1994.
Lors de chaque opération, aux côtés de Line Renaud, il appelle le grand public à donner pour son association, en promettant que l’argent sera utilisé en toute transparence pour les associations et pour la recherche.
J’étais donc étonné de lire dans une dépêche de l’AFP que les produits d’une vente aux enchères de sa collection d’art n’iraient pas à l’association, mais « à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent, créée en 2002, et à une Fondation que l’homme d’affaires compte lancer pour aider la recherche médicale sur le sida ».
La vente doit rapporter au moins entre 200 et 300 millions d’euros, et peut-être jusqu’à un demi milliards d’euros.
A-t-il oublié qu’il est président de Sidaction, qui se proclame « un acteur central de la lutte contre le sida, en France et dans les pays en développement » ?
Si l’enquête de Bakchich nous a appris qu’il donne déjà des montants importants à Sidaction parce que l’association aurait « absolument besoin de soutien extérieur », le fait qu’il semble avoir choisi de ne pas partager les fruits de cette vente avec Sidaction pose question.
Pourquoi appeler le grand public à faire un don à cette association, alors que lui-même semble avoir choisi de créer une autre structure pour gérer son argent au profit uniquement de la recherche ?