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Histoire de l'Indonesie

LES PRINCIPALES DATES

IV-VII siècle : formation des royaumes hindouistes Milieu du VII siècle : Sanjaya, de religion çivaïte règne sur le centre de Java 778-870 : Dynastie des Caïlendra à Java. Construction de Borobudur

870 : Dynastie Sanjaya. Les temples hindouistes de Prambanan sont élevés à la fin du Ixe siècle

910 : Le centre et l'est de Java sont réunis dans le royaume de Mataram

1015 : Mataram est soumis par Sirajaya

1019-1049 : Airlangga reconstitue les royaume de Mataram à Java

1049 : A la mort d'Airlangga, le royaume est partagé entre ses deux fils.

Début du XIIe siècle : le dernier roi de Singhasari fonde la ligue des Etats indonésiens

1294 : Invasion chinoise repoussée, mais de nombreux soldats chinois préfèrent rester à Java. Fondation du royaume de Majapahit.

1400 : Décadence de Majapahit. Un prince javanais converti à l'Islam, fonde Malacca, c'est le début de l'influence musulmane.

1511 : Les portugais prennent Mallacca. Début de l'occupation européenne. 1596 : Les premiers Hollandais s'installent à Java.

1619 : Fondation de Batavia. (Java).

1740 : Massacre de chinois à Batavia.

1824 : Traité de Londres qui partage le monde Malais entre l'Angleterre (Malaisie) et Pays-Bas (L'Indonésie).

1906 : Conquête de Bali. Toute l'Indonésie est sous l'autorité du gouvernement hollandais.

1908 : Premier mouvement nationaliste, le Budi Utomo.

1927 : Création du parti nationaliste indonésien dirigé par Sukarno.

1942 : Occupation japonaise.

1945 : Sukarno proclame l'indépendance de la République indonésienne.

1955 : Conférence de Bandung.

1965 : Massacre de communistes et de chinois.

1967 : Sukarno cède le pouvoir à Suharto

1975 : Prise du Timor par l'armée indonésienne des mains des portugais. La communauté internationale reste silencieuse 1998 : Suharto laisse le pouvoir au profit de son dauphin Habibi

1999: Violentes émeutes étudiantes. Magawati Sukarno gagne les élections présidentielles

Début 2000 : Magawati Sukarno doit prendre ses fonctions de présidente de la république indonésienne.  

Un passé multiple

L'Indonésie ne possède de pas une histoire collective, à chaque îles son trajet, ses princes, ses royaumes! Parfois l'histoire des îles s'entrecroisent, mais c'est vraiment à partir de l'indépendance de 1949, que cet archipel a été vraiment réuni. Pas étonnant que la devise nationale choisie fut " La diversité dans l'unité" (Bhinneka Tunggal Ika en Javanais). Même sous l'occupation hollandaise, une partie ou l'autre du territoire échappait constamment à ses dirigeants. L'organisation de l'archipel est très complexe et varie du tout au tout selon la proximité de certaines îles et les conditions climatiques.

Des fouilles entreprises sur l'île de Java ont révélé des fossiles et des objets ayant appartenu aux premières espèces humaines. A cette époque l'Europe était recouverte de glaces et l'Indonésie était encore solidement arrimée au continent asiatiques.

La culture dongson est la première civilisation de l'Indonésie. Elle remonte à peu près à 3 000 ans et trouve ses racines au Viêt-nam et en Chine du Sud. Cette culture s'est étendu à l'archipel indonésien durant le VIIe siècle avant J.-C. La culture du dongson introduisit les techniques d'irrigation pour le riz, le travail du bronze, les rituels de sacrifice du buffle, la coutume d'ériger des pierres monumentales et les techniques du tissage.

Dés le début les commerçants étrangers sont venus en Indonésie attirés par les produits uniques de l'archipel. Au 1er siècle de notre ère le commerce est fermement établi avec la Chine et l'Inde. Sumatra était renommée pour son or et l'île des Moluques pour ses épices. Sur ces îles poussent entre autres, le clou de girofle, le poivre et la noix de muscade. Précieux comme épices d'assaisonnement, mais aussi médicalement, sans parler de la fabrication des parfums.

Ce commerce avec l'Inde relia un temps l'archipel à la Grèce et à Rome : Ptolémée mentionne dans ses écrits, les îles d'Indonésie en l'an 165 !!!! Sumatra A travers le commerce géré par les Tamouls (originaires du sud des Indes) et les Chinois la population de la cote de Sumatra s'initie aux concepts philosophiques, religieux et astrologiques d'autres civilisations.

Le bouddhisme et l'hindouisme s'enracineront facilement et le VIIe siècle verra la naissance d'un royaume hindou: Srivijaya. Ce royaume fut le premier Etat ayant sous sa coupe le puissant commerce maritime indonésien. Sa véritable grandeur fut souvent romancée dans les contes et légendes de ces contrées. Il demeure néanmoins qu'il contrôlait le détroit de Malacca situé entre Sumatra et la Malaisie, ce qui lui donnait la suprématie sur les échanges avec le Moyen Orient et l'Orient ( C'est ce couloir commercial qui fut à l'origine de la fondation de Singapour par Raffles); Le royaume de Srivijaya exerça sa domination jusqu'au XIIe siècle, avant de se plier sous la pression de l'empire Javanais de Majapahit en 1377 Orienté exclusivement vers la mer et le commerce ce royaume n'a guère laissé de traces architecturales. Mais il était très cosmopolite; les marchands arabes, perses et indiens côtoyaient les chinois. Tout s'achetait, tout se vendait : la soie la corne de rhinocéros, l'ivoire, la carapace de tortue, l'ébène, les prèles de camphre et les épices des Moluques.

Après la chute du royaume Srivijaya, la côte est de Sumatra et une grande partie du centre restèrent isolées et quasiment impénétrables durant des siècles, abritant des cultures et des tribus très diverses. Ce royaume pour ethnologues s'est avéré très difficile à mater et les colonisateurs hollandais n'en ont finalement vu le bout qu'en 1907 !

Java Dans les plaines fertiles de Java, deux dynasties importantes ont fleuri entre le VIIIe et le Xe siècle : la dynastie hindoue Mataram et la dynastie bouddhiste Sailendra. Leur puissance de main-d'oeuvre laissera comme traces à l'intérieur des terres des monuments magnifiques comme le temple bouddhiste de Borobudur (Patrimoine de l'humanité à l'UNESCO)et le gigantesque complexe de temples hindous à Prambanan. En 1293, le plus grand empire indonésien est fondé à Java : le royaume de Majapahit. La grandeur de ce royaume est due à un homme d'Etat, Gajah Mada. Son ascension vers le pouvoir commença en 1320, quand il dirigea une révolte antiroyaliste sous le règne de Hayam Wuruk. Devenu premier ministre il étendit les territoires du royaume jusque sur les côtes de Sumatra, de Bornéo, de Sulawesi, des Moluques. C'est une puissance financière, non guerrière, grâce à un monopole royal sur le commerce. C'est au cours de cette période que le javanais devient langue officielle du royaume sur l'ensemble du territoire. Cette langue est complexe, elle se construit sur trois niveaux selon la caste sociale de l'interlocuteur. C'est aussi au cours de cette période que les intellectuels élaborent une philosophie où la maîtrise de soi ouvre le chemin de la liberté spirituelles, et ainsi naquit une véritable identité javanaise. Mais à peine 25 ans après la mort de Gajah Mada en 1389 marquait déjà la déclin de cet empire qui fut le seul dans l'histoire indonésienne à contrôler pendant un temps tout ce que l'on peut considérer comme les bases géographiques et politiques de l'Indonésie moderne.

De la chute de l'empire Majapahit à l'indépendance en 1949, l'histoire de Java n'est émaillée que de guerres entre petits royaumes, de collaboration entre aristocrates et Hollandais, et de révoltes diverses. La fin de l'influence indienne supplantée par l'islam en est sûrement l'une des causes.

Aujourd'hui, Java est l'île "principale" du pays. La capitale y a élu domicile et la plupart des hommes forts de l'archipel sont javanais (es: l'ex président Suharto).

Bali Réputée inhospitalière à cause de ses animaux sauvages et de la malaria, Bali vécut longtemps en huis clos; ignorée de ses voisins jusqu'à ce que la mère d'un futur grand roi de Java, le roi Airlangga n'épouse en seconde noce un prince de Bali. Plus tard quand Airlangga accéda au trône, Bali allait jouir de l'influence hindoue de Java. L'importance du rayonnement de l'Inde est primordiale car ce fut en quelque sorte une espèce de raccourci pour passer d'une société primitive aux concepts intellectuels scientifiques et philosophiques. De nos jours, contrairement à ce qui s'est passé dans le reste de l'Indonésie l'influence hindoue reste omniprésente d'avant l'islam. Fâchés de l'influence musulmane à Java, les dieux hindous vinrent installer leurs trônes à Bali. Et c'est ainsi que naquirent les volcans Batur, Batukau et Gunung, Agung...

Le jour le plus noir de l'histoire de Bali date de 1906. L'île perdit alors complètement sa liberté face aux Hollandais. Mais cette défaite se déroula avec panache : 4000 Balinais vêtus de leurs plus beaux atours et surchargés de bijoux marchèrent en procession sur les Hollandais et périrent sous le feu nourrit des envahisseurs. Un suicide collectif tragique, mais d'un romantisme échevelé et orgueilleux, à la mesure de la splendeur orageuse de leur île.

L Islam et l'Indonésie

En 1292, Marco Polo avait noté que les habitants de la pointe nord de Sumatra étaient déjà convertis à l'islam. Les premières inscriptions musulmanes datent du Xie siècle. Cette religion a suivi les routes du commerce, et, dés les XV e et XVI siècles les dirigeants indonésiens se convertirent, imposant ainsi l'islam comme religion officielle. Mais bien qu'il subsiste aujourd'hui encore quelques noyaux de musulmans durs dans l'ensemble l'islam apparaît ici moins austère qu'au Moyen-Orient, plus conciliant. Un exemple curieux de cette souplesse se rencontre dans le pays de Minangkabau. C'est la femme et non le mari qui est le chef de famille. Les biens se transmettent par les femmes de mère en fille. Selon la région, l'islam est plus ou moins teinté de racines hindoues, bouddhiques, voire même animistes, parfois les trois à la fois, ce qui donne une religion fluctuante et plutôt hybride.

De Magellan à la compagnie des Indes Orientales

L'objectif de Magellan était le même que celui de Vasco de Gama : atteindre les îles aux épices, coûte que coûte. Seule différence : Vasco avait emprunté la route maritime de l'Est et traversé l'océan indien. Magellan innova : il passa par l'Ouest encore inconnu, pensant que les Moluques se trouvaient très près du Chili actuel... Seule rescapée de l'expédition, "la victoria" commandée par El Cano (espagnol) débarque à Ternate (îles Moluques) où des Portugais avaient déjà un petit comptoir. Petit comptoir certes mais grand commerce, et gros revenus. Les Moluques attirent les Européens à un point tel que certains pensent y trouver le paradis terrestre. Pour les Indonésien, au début, les Portugais ne représentaient rien d'autre que de nouveaux partenaire commerciaux ayant trouvé leur route des épices. Mais dans leur sillage allaient s'engouffrer les Espagnols, les Anglais et, bien pire encore, les Hollandais.

La conquête hollandaise débuta mal. Amorcée par l'arrivée de quatre bateaux sous le commandement de Cornelius Van Houtman en 1596, elle s'illustra par l'assassinat d'un prince javanais et de sa suite en guise d'inauguration. L'expédition ne représenta qu'un tout petit profit pour les commanditaires, un traité sans valeur liant la Hollande avec les dirigeants de Banten et, pour couronner le tout, ils perdirent un bateau lors d'un combat avec les Javanais au nord de Surabaya. Mais voila, les expéditions hollandaises suivantes furent plus ou moins bien accueillies par les habitants du cru, surtout à cause du comportement parfois très surprenant de l'envahisseur vis-à-vis de la population... Forcement: quand on vient d'un pays situé en dessous du niveau de la mer et que l'on lutte quotidiennement pour ne pas se mouiller les pieds...les grandes envolées lyriques, les révérences, les cadeaux et autres fastes de la séduction diplomatique passent pour frivoles! Les Hollandais ont gagné "la guerre du commerce" d'une façon très terre-à-terre grâce aux armes et à l'argent. Ils payaient plus cher que les autres marchands et leurs bateaux étaient des navires de guerre. La compagnie des Indes orientales fut fondée le 20 mars 1602. Née d'un amalgame de petites entreprises privées réunies par le gouvernement, cette compagnie allait dominer le commerce mondial pendant plus d'un siècle. Elle installa sa capitale à l'emplacement de l'actuelle Jakarta et la baptisa... Batavia

L'empire hollandais

Le fondateur de l'empire hollandais dans l'archipel avait pour nom Jan Pieterszoon Coen. C'était un homme impitoyable. A son palmarès, on peut sans risque faire figurer la responsabilité de la quasi-extermination de la population indigène des îles Banda. Dès 1607, les Hollandais dominaient le commerce des clous de girofle et au fur et à mesure que leur puissance s'accroissant, ils employèrent des méthodes qui leur valurent la plus mauvaise des réputations. Entre autres, ils ruinèrent parfois les sources de survie des habitants en détruisant systématiquement les plantations d'épices en cas d'abondances, afin de conserver les prix européens au plus grâce, grâce au monopole qu'ils exerçaient. Dès 1660, les derniers Portugais furent chassés, et les Anglais cédèrent eux aussi définitivement aux Hollandais en 1667.

A cause de sa division en une multitude de petits royaumes, des querelles internes et du mépris de Hollandais pour les dirigeants locaux, l'Indonésie n'offrit qu'une résistance symbolique. Les Hollandais arrivèrent même presque à la "réunifier" sous un pouvoir unique, le leur, à la fin du XVIII siècle, situation à laquelle aucun des rois ou administrateurs locaux n'était parvenu jusque-là. Sans parler du fait que les Hollandais ne "tenaient" le pays qu'avec une armée somme toute ridicule de 3 000 hommes, dont 1 000 seulement étaient européens...

Le début de l'ère coloniale

Après avoir tout régenté des épices à celui des esclaves la Compagnie hollandaise des Indes orientales, à la sinistre réputation, allait enfin disparaître en 1800. Corruption, commerce insidieux extérieur à la Compagnie réalisé au profit d'employées, mais aussi la défaite dans la guerre anglo-hollandaise de 1780-1784, et le traité de Paris qui allait assurer le libre commerce en Orient... tels furent les éléments de sa chute. Mais le malheurs des indonésiens ne pris pas fin pour autant. Le gouvernement hollandais reprit à son compte tous les "biens" de la Compagnie et grâce à des "échanges" de concessions indiennes avec la grande bretagne, la Hollande allait rester maître de l'Indonésie. Non sans mal ce pendant, car les indonésiens ripostèrent à travers la rébellion du prince Diponegro. En 1814, ce prince, fils aîné du sultan de Yogya, se retrouva lésé de son trône en faveur d'un prétendant plus jeune qui lui, bénéficiait de l'appui de la perfide Albion. Diponegro engagea la lutte contre les hollandais. Il obtint l'adhésion de l'aristocratie, mais surtout celle du peuple qui voyait en lui l'incarnation d'un prince de légende depuis longtemps prophétisé : Ratu Adil. Le prince qui allait les libérer et devenir le roi de Java. Cette rébellion ou plutôt cette guerre dura cinq ans de 1825 à 1830; elle coûta la vie à plus de 8 000 européens, à 7 000 soldats indonésiens à la solde des Hollandais et au moins à 200 000 Javanais qui eux moururent de faim et de la maladie. Diponegro fut finalement vaincu grâce à une ruse hollandaise et exilé à Sulawesi. Mais sa défaite marqua le début de la grande difficulté politiques et économiques pour la Hollandes.

Les phase principales de la colonisation

En fait l'Indonésie n'a jamais connu de période stable durant l'occupation hollandaise, même vers la fin du XIX e siècle son histoire est jonchée de révoltes, de batailles, de semi-liberté, voire même d'indépendance privilégiée pour certaines provinces ou îles. L'Indonésie était en fait comparable à une barque percée, la Hollande jouant le rôle d'un marin qui écope et bouche les trous de son mieux alors que les nouvelles fissures apparaissent. Comble de l'ironie, c'est au moment même où la Hollande soumettait finalement tout le territoire à sa domination qu'elle a commencé à en perdre le contrôle?

Mais avant de se retrouver avec les coudées franches, les indonésiens allaient encore vivre des pages noires de leur histoire. Poussée par de graves difficultés financières suite à la perte de la Belgique en 1830, la Hollande eut besoin de "dividendes" rapides pour renflouer son économie alors flageolante. Qui dit argent rapide et facile dit la plupart du temps argent sale. La politiques hollandaise se divisa alors en trois périodes qui se chevauchent: "le système de culture", "la période libérale" et "la période ethnique".

La période du système de culture (1ère moitié du XIXe siècle)

Des trois périodes annoncée ce fut la plus dure, elle fut instaurée par un hollandais de sinistre réputation: Johannes Van den Bosch. Il arriva en 1830 des Antilles, avec une grande expérience de l'esclavagisme et des trafics s'y rapportant. Fort du principe qu'une colonie doit rapporter à ses colonisateurs sans que le "bien-être" des colonisés n'entrave cette marche vers le profit, ce nouveau gouverneur général sema la mort, provoqua des famines, "sauvant" ainsi la Hollande de la banqueroute. Le système était fort simple. L'Indonésie était déjà familiarisée avec le travail forcé, mais il s'agissait là de "culture forcée". Les paysans devaient consacrer le tiers, voir la moitié et parfois plus, de leurs terres à la culture obligatoire de certains produits, et ce au total bénéfice de la Hollande. En outre ils n'étaient pas pour autant exempt d'impôts pour autant, donc le colonisateur ne souffrait même pas des mauvaises récoltes de certaines années. Cela dit, les Hollandais ne furent pas les seuls responsables des famines que ce système déclencha : les contremaîtres chinois et l'aristocratie locale ont, eux aussi saigné à blanc les paysans. Ce système n'ayant jamais été appliqué à l'ensemble de la colonie, aucune unité dans la révolte ne s'avéra possible... Diviser pour mieux régner une fois de plus !  

La période libérale (2e moitié du XIX siècle)

En 1858 les "libéraux" en Hollande tentèrent de redresser les pires abus du système précédent. Fort de l'idée que la libre entreprise allait augmenter les profits tout en libérant l(indigène, le gouvernement hollandais abolit le monopole et le dirigisme de l'agriculture en 1860. Il espérait ainsi apaiser les révoltes et installer la sécurité sur l'archipel pour rassurer les investisseurs de capitaux privés et encourager ls colons à s'y fixer. Mais dans la réalité, ce furent en fait deux idees conflictuelles vouées à l'échec.

Pour la petite histoire c'est à cette époque que démarra la fortune de la compagnie Shell. D'abord installée en Indonésie pour le commerce de la nacre (d'où le logo toujours utilisé), elle s'intéressa ensuite au pétrole de la région.

La période ethnique (début du Xxe siècle)

L'enfer est pavé de bonnes intentions... C'est un groupe de personnes en Hollande qui, se croyant investi d'une grande "mission morale", déclencha la troisième période. On a alors déplacé de force vers des îles peu peuplées une partie de la population de Java. Des plans furent élaborés pour y améliorer les communications. On forma des conseillers agricoles et on créa de toutes pièces un système branlant de facilités bancaires, avec comme pour objectifs "protection" des industries locales. En fait, toutes ces mesures destinées au indigènes ne profitèrent qu'aux colons ! Les programmes étaient de toute manière exécutés dans un esprit paternaliste, et les Indonésiens étaient considérés comme une race inférieure, des partenaires insignifiants.

Vers la libération

Avant la Seconde Guerre mondiale, l'Indonésie était le premier producteur mondial de poivre et de quinine. Elle fournissait un tiers de la production mondiale de caoutchouc, un quart de la noix de coco et de ses dérivés, et presque un cinquième de la production de thé, sucre, café et huile. Pas étonnant que la Hollande fût alors une puissance coloniale majeure ! L'éducation aida une nouvelle "race" d'Indonésiens à pointer le nez : les intellectuels.

Plusieurs facteurs vont jouer dans la marche vers l'indépendance, notamment l'islam et le communisme. Dès le début du siècle apparaissent l'Association islamique- Sarekat Islamic -, fondée en 1909, et le parti communiste indonésien, crée en 1914. Interdit très vite, dès 1927, avec des arrestations et des déportations à la clef, le parti communiste indonésien fit rêver comme partout dans le monde les hommes de bonne volonté. Le Sarekat Islamic, lui fut créé à l'origine pour tenter de protéger les Indonésiens contre les marchands chinois, mais très vite cette association devint un mouvement nationaliste. Le parti nationaliste indonésien (PNI) de Sukarno vit le jour en 1927. très vite les Hollandais comprirent la menace : Sukarno ainsi que trois autre leaders furent emprisonnés en 1930, et le parti fut banni. Mais l'idée flottait dans l'air, malgré les affirmations des Hollandais qui déclaraient à tout bout de champ que l'indépendance ne serait jamais reconnue. La lutte pour l'indépendance

Il faudra l'occupation japonaise de janvier 1942, la guerre, une certaine collaboration avec les Japonais, le retrait des forces britanniques en novembre 1946 puis encore trois ans de confusion exacerbée par une lutte mi-diplomatique, mi-militaire, et pour finir l'opinion mondiale contre eux pour qu'enfin les Hollandais consentent à rendre leur liberté aux Indonésiens.

Désunions et dépression économique

Durant leurs cinq premières années de liberté, la peur du retour du loup permit de conserver une certaine unité dans les rangs des nationalistes, et dans son fameux discours de Pancasila en 1945, Sukarno tenta d'aplanir les différends dans ce pays réputé ingouvernable. Mais les difficultés étaient quasiment insurmontables : la diversité culturelle et sociale, l'absence d'éducation des masses, la totale désorganisation, le manque des techniciens, ou même tout simplement de sténodactylos... Bref, avec rien on en arriva très vite à trois fois rien. Entre 1945 et 1958, 17 cabinets gouvernementaux se succédèrent, la pagaille était complète. Les premières élections se déroulèrent en 1955 et malgré tout, Sukarno accéda officiellement au pouvoir.

Les années Sukarno Flamboyant et plein de contradictions, le nouveau président Sukarno ne pouvait pas sortir l'Indonésie de sa pauvreté, ni créer une structure économique viable et valable, mais...il savait parler ! Marxiste et pourtant croyant, grand consommateur de femmes, ses discours ressemblaient à des sagas romantiques, et les Indonésiens restaient suspendus à ses lèvres ! Il se proposait de "défier" les Malais, les Anglais, puis les Etats-Unis et tout le monde occidental... sans expliquer vraiment ni quand ni comment ! Il se posait devant les yeux ébahis des Indonésiens un peu comme un grand frère audacieux, courageux et astucieux, prêt à exécuter des grandes choses Ambitieux, il réunit en 1955 le représentants des 29 états d'Afrique et d'Asie afin d'élaborer une politique commune. C'est la célèbre conférence de Bandung. Il faut reconnaître à sa décharge que l'histoire de l'Indonésie est lourde des exactions européennes... En pratique, les années Sukarno furent presque aussi dramatique que l'occupation hollandaise. Les aides étrangères se limitèrent très vite aux seuls subsides soviétiques et chinois. Effectivement, il n'y avait que les communistes capables de croire en une telle pagaille économique teintée d'une rhétorique romantico-guerrière. Et, de toute manière, soutenir l'Indonésie s'inscrivait aussi dans la politique communiste d'expansion mondiale. En gros et pas nécessairement dans l'ordre, les "confrontations" avec les Malais, les prises de bec avec les troupes australiennes, néo-zélandaises et britanniques, une économie chancelante malgré la richesse du pays une corruption frôlant le gangstérisme et le "putsch" raté d'octobre 1965 ont finalement eu raison du dictateur.

Un ordre nouveau Le général Suharto fut officiellement élu président par le congrès le 27 mars 1968, après un passage comme président intérimaire entre la chute de Sukarno et sa véritable arrivée au pouvoir. Il voulait que son régime offre l'apparence d'une démocratie et organisa des élections en 1971. Apparence seulement car il utilisa le parti Golkar comme fer de lance pour lui et l'armée mettant l'opposition en quasi-fuite et interdisant toute activité politique entre les élections. Militaire auprès des Hollandais dans la Royal Netherlands Indes Army, puis changeant de camp pour se rallier aux Japonais pendant la même guerre (!), Suharto fut promu par Sukarno. Son ascension vers la présidence passa par le fameux "putsch" raté de 1965. Certains historiens soutiennent que Sukarno aurait été à l'origine de ce coup de force contre lui-même afin d'avoir un prétexte pour éliminer les adversaires du régime : en effet, entre 160 000 et 400 000 communistes furent massacrés dans la foulée et 250 000 autres se retrouvèrent emprisonnés... Le scandale commença à se profiler, Suharto n'eut plus qu'à faire valoir sa "légitimité".

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