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  Commentaires sur "Le dernier septennat"

Auteur: Une relecture de l'ouvrage d'Arnaud Teyssier , selon les préoccupations de Geoscopie. de l'histoire immédiate du pouvoir à la "gouvernance" des sociétés

 

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1°) un ouvrage d'histoire immédiate,

Publié deux mois après l'étonnant intermède des élections 2002, c'est un véritable exploit rédactionnel et éditorial. Qui prouve sans doute que "l'évènement" ne peut être perçu et compris (explication, interprétation) que par une lente et méthodique observation préalable de la genèse des faits.

Par opposition aux journalistes, sondeurs, "politologues" qui gèrent la chasse gardée de  l'histoire immédiate, l'auteur semble se considérer plutôt comme un juriste (de droit public). Il en a les qualités mais, heureusement, il n' a pas que celles-là. A défaut d'archives publiques, bloquées pour quelques décennies, il a ses archives personnelles et l'expérience d'une fréquentation quotidienne des gens de pouvoir.

La référence de l'historien à des politologues des XIX° et XX° siècle montre l'actualité de certains jugements et la permanence de la question centrale posée par l'auteur: "comment concilier la démocratie avec un gouvernement qui gouverne".

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2°) Un livre d'histoire politique:

Comme la collection "Histoire politique de la France" dirigée par A.Teyssier, le livre est centré sur le pouvoir. Ce parti architectural a ses lacunes acceptées:

"On ne trouvera pas dans ces pages d'analyse spécifique sur les questions européennes ...pas plus qu'on ne lira de longs développements sur la politique étrangère ou sur les questions économiques" . "C'est un choix: parce qu'il est trop tôt pour écrire une histoire complète dans toutes ses dimensions et parce que le vrai problème de ce dernier septennat, c'est le sens que nous devons lui donner dans l'histoire de notre laborieuse construction démocratique"

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3°) Dans le champ politique, une fenêtre de tir assez précise : "la fabrication du pouvoir": comment on accède au pouvoir, comment s'incarne "l'énergie créatrice du pouvoir".

Derrière la compétence juridique du haut fonctionnaire, transparaît la nostalgie du grand homme et du "monarque républicain ". Arnaud Teyssier est aussi l'historien de Napoléon et de Clémenceau .Comme De Gaulle, il a lu les grands auteurs du "Roman national". Ce romantisme élitiste fut aussi celui de Normaliens célèbres de droite ou de gauche (Tardieu, Alain Juppé? Laurent Fabius?). Son amitié pour Philippe Séguin procède peut-être aussi de ce sentiment.

un côté Saint Simon (celui des Mémoires versaillais) . Par sa fréquentation des cabinets politiques (celui de Philippe Séguin à  l'Assemblée Nationale) et aussi par ses hautes fonctions administratives et associatives, Arnaud Teyssier dispose certainement des informations nécessaires pour une chronique du sérail des politiciens professionnels. Comme chez les Mérovingiens, à la cour de Louis XIV, chez les sultans ottomans ou dans l'histoire du Kremlin, les considérations et intrigues de personnes  continuent à jouer en France  un rôle exorbitant aussi bien à droite qu'à gauche et à l'intérieur même des divers partis...

relativement peu de considérations pour l'analyse des forces politiques (partis, réseaux, mouvements), des programmes proposés. De même pour les programmes revendiqués ou réalisés comme si la vie politique n'avait pour objet de soulager des besoins de pouvoir personnel. L'analyse de "la crise du système français" est largement centrée sur les institutions politiques et administratives publiques.

Le rôle excessif de l'argent et de la communication dans l'encadrement du pouvoir et de la société  est peu évoqué alors qu'ils ont un impact considérable sur la conquête et l'exercice du pouvoir politique (et ceci dans toutes les démocraties occidentales:  Etats-Unis, Allemagne, Italie...)

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4°) Sur la France de 2002, GEOSCOPIE aurait  aimé lire l'ouvrage qu' Arnaud Teyssier écrira sans doute plus tard et qui porte aussi sur le politique, non comme "manière d'agiter les hommes avant de s'en servir", mais la politique comme art ou science de la cité.

D'une cité confrontée à un certain nombre d'évolutions, mal maîtrisées certes par les politiciens professionnels mais guère mieux par les "experts" de la chose publique et encore moins par la "ménagère de moins de cinquante ans" qui est l'objet de toutes les considérations communicantes.

Certes les conflits de pouvoirs -personnels ou partisans- alimentent une remarquable littérature historique et romanesque, dramatique (Shakespeare, Schiller, Hugo, Camus) ou même lyrique (les grands opéras du pouvoir moscovite). Mais enfin ce pouvoir, souvent engendré comme la naissance, entre la merde et le sang, à quoi sert-il? à quoi a-t-il donc servi?

Pourquoi donc les grands ténors de la V° République, et en premier lieu les présidents, ont-ils, en période électorale ou après un état de grâce, si souvent changé d'opinion sur les grands problèmes: Europe, Economie, Immigration, Sécurité nationale et internationale. Ces couplets ne servaient-ils donc que la gloire du premier rôle? Les partis ont fait de même. Nationaliste et colbertiste à l'origine, le gaullisme est devenu européen et libéral. Et la social-démocratie a connu une évolution analogue.

Mais si le pouvoir n'a servi à rien qu'au défilé des éminences, qui donc a réellement ordonné l'existence des Français? comment et pourquoi (jugement de réalité)? et est-ce satisfaisant (jugement de valeur)?

Quel a été le rôle de ces acteurs ou processus  mystérieux, qu'on appelle aujourd'hui modernité, mondialisation, changement de société, opinion publique, ou, à un niveau presque aussi abstrait, le FMI, l'OMC, la Commission européenne, les multinationales, les publicitaires, la pilule, Loft Story et le téléphone portable? Comment ont-elles modifié notre manière de vivre et aussi de faire de la politique?  

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5°) Les "questions de société"

Elles peuvent évidemment être traitées comme des pièges pour le gouvernement (pages 69 sq.)  et encore comme des programmes d'action publique à médiatiser (réforme de la Sécurité sociale, insécurité, les mineurs, la Ville etc...). On s'y confronte en effet à "la  peur de paraître répressif, anti-social devant ce tribunal permanent que constituent une partie de la presse et les groupes de pression professionnels": ce qui est dommageable pour la survie des gouvernements désignés.

Mais qu'importe après tout l'avenir d'un Premier Ministre et quelle est sa légitimité à exercer une telle fonction s'il n'aborde pas et ne résoud pas des problèmes considérés comme réels? Avec bien d'autres questions en amont, comme par exemple, la démographie, le lien social, les modifications du travail, l'individualisation des comportements, le conformisme des comportements, l'instabilité des comportements etc...

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6°) Les "questions internationales"

Comme les questions de société (qui interfèrent de plus en plus avec l'international, et vice-versa) , elles aussi méritent de nos gouvernants une toute autre attention que celle des postures avantageuses dans la défense médiatisée des grands principes et celle des intérêts trop particuliers. Parce que des phénomènes mondiaux mal maîtrisés (économie, technologie, développement, écologie, conflits, revendications nationales, terrorismes, changement d'équilibres de puissances, systèmes de valeurs) jouent un rôle croissant dans les opportunités, les risques et les modalités de notre vie quotidienne.

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7°)Définition et gestion des objectifs politiques

Un historien à la Braudel fera sans doute, dans quelques années,  l'histoire de cette période en distinguant le donné, le long terme, les structures et les systèmes etc...Cela permettra peut-être d'évaluer ce qui a relevé ou non de l'édifice constitutionnel et/ou de l'action gouvernementale, ou d'autres facteurs et de se former un jugement de valeur.

A juste titre, l'intérêt d'Arnaud Teyssier est plus plus immédiatement pratique: comment créer du pouvoir? puis comment  gouverner? Il y voit surtout des solutions qui relèvent de l'organisation des pouvoirs constitutionnels (en gros, renforcer l'exécutif par rapport à la représentation nationale). D'ores et déjà certains, comme Guy Carcassonne,  croient dans les vertus d'une présidence quinquennale, d'autres non (Olivier Duhamel).

Cependant les questions internationales et sociales de l'histoire immédiate pourraient aussi être considérées en elles-mêmes par l'auteur (dans un prochain livre?) et par tout citoyen conscient. Elles revêtent aujourd'hui un caractère d'urgence opérationnelle, sans doute parce qu'une longue série de Premiers Ministres antérieurs n'ont pas osé "prévoir pour gouverner"  et ont préféré laisser pourrir les choses. On se rappelle la phrase d'Henri Queuille: "Il n' y a pas de problème si difficile qu'il ne puisse se résoudre par une absence de décision"

Parmi ces questions figurent sans doute aussi les phénomènes d'organisation du pouvoir, mais plutôt comme moyens que comme fins en soi (a fortiori lorsqu'ils sont considérés comme un objet de conquête et de jouissance par un petit groupe de leaders élus parmi les élites ) .

Sinon, par le biais de l'argent rapide, de la corruption et de la communication de masse, on peut aboutir à une gestion "privatisée" de la chose publique.

Le goût français pour l'homme providentiel, combiné aux intrigues de cour, met une lumière excessive sur la personne des gouvernants. Ceci est pourtant loin d'épuiser les questions du politique. Au-delà des individus et des "machines" en quête de pouvoir, quelle place incombe à d'autres catégories d'acteurs politiques: magistrats, leaders d'opinion, syndicats divers, organismes internationaux  (Voir Table des acteurs )

Inspecteur de l'Administration, A.Teyssier n' oublie pas non plus ce qui, en aval des "pouvoirs publics" assure l'interface des puissants avec la réalité quotidienne, à savoir l'administration "administrante" et les services publics. Voir par exemple: Table du service public  Notre Etat Fauroux  Commentaires sur Notre Etat  Etat manager

Pour les gouvernants à la fine pointe du pouvoir (ceux que décrit A.Teyssier dans son livre) la tâche est pourtant rude et belle. S'ils veulent "servir" , le chantier est vaste au delà des ambitions de personnes et de partis

D'abord, puisque " gouverner, c'est prévoir"  la perception fine des "signaux faibles", des "faits porteurs d'avenir", la compréhension des systèmes en cours de gestation, les hypothèses et scénarios possibles, la proposition d'avenirs souhaitables et de démarches réalistes (voir Le futur  et  Le futur sur Internet )

Ensuite l'art de faire accepter puis réaliser ces décisions dans les conditions d'une bonne gouvernance.

 

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8°) Un anarchisme pessimiste? s'il est vrai que le pouvoir parisien est devenu (resté?) un théâtre d'ombres avides et/ou irresponsables, peut-on se passer de ce pouvoir?

en le transférant à un niveau plus élevé?

- celui des institutions européennes qui a au moins le mérite d'obliger nos leaders à se justifier devant les pairs (et pas de leur permettre de décider seuls de l'heure d'été ou de la politique économique extérieure)

- celui d'un niveau mondial, belle utopie si on croit à un Parlement mondial qu'il faudrait faire accepter...à la plus puissante démocratie mondiale

- celui d'un niveau mondial et régional et national décentralisé par problèmes autour d'une combinaison d'OIG, ONG et entreprises (schéma original proposé par le Luxembourgeois Jean François Rischard, le Vice-Président de la Banque Mondiale pour l'Europe: http://www.rischard.net ).

 

en laissant pourrir les choses dans l'attente d' une révolution (au printemps comme toujours en France) ? Les révolutions ont malheureusement un coût élevé et un résultat toujours très différent de ce qu'on attendait. Les Allemands ont un proverbe qui dit "Il y a trois choses qu'on commence sans savoir comment elles finiront: un amour, une carrière et une révolution".

Pour ce qui est des révolutions, les Français en ont l'expérience mais pas vraiment la maîtrise, puisqu'ils en obtiennent généralement...un homme providentiel.

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