Voir en ligne : in Bakchich Hebdo n°15 du 13 mars 2010
La VIe République n’est plus à la mode. Et moi, je fais le rêve merveilleux d’une VIIe République. La sagesse aidant et la maturité venant, Sarkoko doit admettre cette évidence. Les Français aiment la cohabitation. Le 21 mars, jour du printemps, il lui faut nommer au gouvernement les vainqueurs socialistes aux régionales. Même le très sécuritaire Hortefeux n’est plus aimé des flics qui l’ont surnommé Fantomas : trop absent, trop bronzé, trop lisse. Après tout, Sarkoko a toujours été très fort pour rouler les autres dans la farine électorale. Ségolène pourrait prendre utilement la place de Bussereau aux Transports, pour réaliser le ferrroutage dont elle parlait voici vingt ans. Je verrais bien Maurice Leroy, un ancien du PC haut en couleur, à la Défense en lieu et place de l’inodore Morin.
Exit Kouchner, bienvenue à la tête du Quai à Philippe Faure, ambassadeur au Japon et fils du grand Maurice, cet amateur de cassoulet qui aimait trop la vie pour rester plus d’un mois ministre de la Justice en 1981. Après sa victoire contre Pécresse, Huchon aurait droit à un super-ministère, remplaçant, tout juste, Pécresse, Chatel et Kosciusko. Avec Roger Karoutchi comme secrétaire d’Etat, lui qui a su tomber à gauche. Bockel serait utilement remplacé aux Anciens combattants par un Georges Frêche qui solderait enfin la question des harkis qu’il baptisa un jour de « sous-hommes ». Rien de tel qu’un ministre culpabilisé pour s’intéresser – enfin – aux soldats perdus de la guerre d’Algérie.
Le très médiatique Hirsch remplacerait le non moins médiatique abbé Pierre, trop tôt disparu, et Yazid Sabeg, un Obama qui aurait mangé trop de pâtes, ferait merveille au commerce extérieur, aux Emirats arabes unis par exemple, où Lauvergeon n’a pas fait merveille. Frédéric Mitterrand cèderait sa place à Jack Lang, en panne depuis son vote, le 23 juillet 2008, en faveur de la révision constitutionnelle de Sarkoko. Michel Vauzelle, le futur président de Paca, pourrait succéder à MAM, lui qui a déjà été ministre de la Justice avec la gauche et n’a laissé aucun souvenir – une qualité à ce poste exposé. N’est-ce pas, Rachida ?
Aubry mérite une promotion comme porte-parole. Parler pour ne rien dire, n’est-ce pas un métier ? Dans l’Hérault récemment, on lui demandait son avis sur l’élection de Jean-Noël Guérini comme président de la Fédération socialiste des Bouches-du- Rhône, un poste qui n’existe pas dans les statuts du PS. « Je ne comprends pas le sens de votre question », a-t-elle répondu avant de prendre la fuite. Voilà de la bonne com’ !
Enfin, Bayrou ferait un bon ministre d’Etat et ministre de l’Agriculture ; chaque année, lors du Salon, il pourrait se faire traiter de « pauv’ con », ce qui ne déplairait pas à Sarkoko. Claude Guéant pourrait céder son fauteuil du Palais au Prince Jean avec, comme adjoint, le prince Louis. L’actuel secrétaire général de l’Elysée trouverait un utile lot de consolation à Matignon. Depuis Fillon, on sait que le Premier ministre ne sert à rien. Sauf à inquiéter le grand patron avec de trop bons sondages. Avec Guéant, le risque d’accès de popularité est limité !