Probst
J’ai croisé Villepin dans un restaurant cette semaine. Il semblait plus que déterminé, le Galouzeau. Il fallait le voir sortir d’une porcherie bretonne, le bonnet de douche sur la tête et la banane jusqu’aux oreilles, montrant un petit cochon rose aux cinquante journalistes qui l’accompagnaient : « Il ne vous fait penser à personne ? » Villepin a entamé une phase de labourage. À la Chirac. Il laboure tout, les prés, les champs, les élevages bretons. Le marathonien est sur la piste. Et il doit une fière chandelle au procureur Marin, qui a fait appel de sa relaxe.
La couronne élyséenne est fanée et les sondages aussi. Alors le Président reçoit MAM et invite Copé à déjeuner. Le président Coty, lui aussi, consultait, car il « pressentait », comme on disait, un possible président du Conseil… Mendès, Felix Gaillard, Mitterrand, les Faure, Maurice et Edgar. Du beau monde.
Aujourd’hui, huit ministres sont têtes de liste aux régionales. Après la défaite, le petit chelem rose, il faudra bien changer Fillon. Or les espoirs de Besson se sont évanouis. Sarko n’a le choix qu’entre MAM et Copé, autrement dit entre ses presque meilleurs ennemis. Et cela pour lutter contre son meilleur ennemi, à savoir Galou (zeau de Villepin). Ah, le joli marigot !
Les régionales, c’est à peine si on en parle. Regardez dans les Hauts-de-Seine. Les têtes de liste UMP ne sont pas franchement comestibles. Santini, Karoutchi, Yade, Marie-Dominique Aeschlimann… Même les UMP ne voteront pas pour ce quarteron. Étonnez-vous que le Président n’ait plus le moral. Ce qui tombe mal, au moment où on entre dans la campagne présidentielle. On a pris le plus mauvais des pratiques américaines, ce début de campagne à mi-mandat. Les Guéant, Guaino, Buisson et Pégard ne font plus passer les messages, ne relaient plus. La Pégard se plaint régulièrement de se faire insulter par le président. Il est nerveux, Sarkoko.
« C’est un mange merde », disait le grand Charles (Pasqua) de Patrick Balkany. Pas très content, le Charles, de passer, fin mars, devant la cour de justice pour des histoires de casino. Passons, et revenons au « mange merde », qui prétend avoir eu une histoire avec Brigitte Bardot. Je me rappelle les pubs de l’époque : « BB aime Charrier », son compagnon de l’époque, et pas virtuel celui-là. Eh bien, BB n’aime plus se faire charrier. Il fallait voir comment, chez Ardisson, le magnifique comique troupier qu’est Guillon a plaqué Balkany au sol : « magouilleur », « affairiste », « prédateur »… et j’en passe. Et l’autre de rire de toutes ses dents. À se demander s’il n’en a pas, des dents, quatre ou cinq de trop.
Jean-François Probst