L’humeur de Probst
Arrêtons cette mascarade ! Il faudrait tout simplement que la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat convoque tous ceux qui ont un rapport avec l’affaire des rétrocommissions de Karachi. Une audition publique, à l’américaine, où les responsables viendraient s’exprimer devant les représentants du peuple. Pour enfin entendre une vérité que l’on doit aux familles des victimes.
Léotard, Millon, Richard, Alliot-Marie, Juppé, Jospin, Raffarin, Villepin, Fillon, Charette, Védrine, Barnier, Douste-Blazy ou Kouchner et même les secrétaires généraux de l’Élysée comme Claude Guéant devraient venir s’expliquer au lieu d’aller pérorer à la télé ou à la radio en répandant des soupçons. Ils ont l’air d’en savoir tellement ! Le juge Van Ruymbeke devrait surtout se focaliser sur la bande des quatre « P » : Pasqua, Patrick Ollier, Patrick Balkany et Patrick Devedjian, des anciens de l’équipe Balladur.
Mais venons-en à l’esprit de Noël ! Notre Bébert Delanoë a illuminé les Champs-Élysées. Un peu de vert, de bleu, c’est joli, mais c’est cheap. Et à l’image des rues de Paris, déprimant. Tout le monde s’habille en noir, en gris, tout le monde porte le deuil.
Et le Kaiser Sarkoko, qui nous a joué de son violon hongrois à la télé devant trois bien pauvres journalistes. Avec sa méthode Coué : « Nous sommes bien mieux que les autres en Europe, nous sommes meilleurs. » Je lui suggère d’arrêter de se contenter de virevolter de sommet en sommet et de descendre dans les rues des capitales de nos chers voisins. En Espagne, en Allemagne, au Royaume-Uni, malgré la crise, la joie est encore là. Les ressorts de la Ville lumière seraient-ils rouillés ? Une chose est sûre, le pays doit se réveiller parce que pour le moment c’est rikiki, crapoto, basta.