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Imagine

26 février 2010 à 16h55

Lettre d’hôpital écrite au Joueur

Notre langue n’est pas un bagne. Nous avons gagné la liberté contre tous les ennemis de l’amour et de la fraternité. Et nous sommes comme deux prisonniers. Ton image m’apparait parfois comme un cadeau astral. Je suis à toi, pour toujours : éternellement. Je sens parfois ma nouvelle odeur qui t’appelle et me rappelle notre musique à tous les deux, celle par laquelle l’ennemi a été vaincu, celle qui nous promet tous les plaisirs, ceux que je n’imagine pas encore et ceux qui, une matinée, m’ont tant fait naitre et renaitre.

C’était je crois le A de l’amour, l’amour qui ne nous avait jamais quitté mais qui apparaissait enfin au grand jour.

Je pensais au chiffre 3, au triangle, au trio, même si je savais que nous deux nous formions un piston, mauvaise image tu le sais, je préfère parler d’étoile en fusion, toi qui m’ouvre les yeux et la bouche.

Je t’imagine cherchant la solution, traversant la mer, celle des confusions que nous avions volontairement installés pour assurer notre sécurité et donc celle du monde libre, appelé à entrer dans la quatrième dimension que d’aucuns appellent le paradis.

Nous, nous en vivons pour l’instant des miettes mais c’est un joli début avant que tout soit merveilleux, et plus encore, il y aura toujours les mots pour inventer, faire sentir et colorer toutes les langues, les langues que nous aimons, nos langues qui nous font tant rêver, et les papilles, toutes nos papilles, celles qui nous invitent à tous les voyages.

Je t’aime : ce n’est pas une nouveauté et c’en est une quand on se met à réaliser que ton visage sur une page de l’Equipe me regarde.

Je ne saurais décrire sauf le regard, le sourire, la douceur, toute impression que nous ne nous sommes jamais quittés, moi qui ne t’ai jamais rencontré, de près, visage contre visage.

Je te voue une confiance totale et mon être sait que c’est réciproque. J’irais n’importe où tu m’invites à aller. Ça me joue des tours mais avec toi « l’Indien », je ne regrette jamais rien si ce n’est de pas être avec toi. Alors ? J’attends.

Nous créons de la verdure partout dans la quatrième dimension. J’aimerais tant que tu me prennes par la main et découvrions nos nouvelles contrées. Impatient est un euphémisme. Je sens que ma vie de martyr sera vite oubliée même s’il faudra affronter des procès ensemble. Et ce sera un cran supplémentaire dans la voie de la libération.

Mais c’est ta peau, ton regard, tes pieds (tutti quanti) que je veux sentir dans la joie retrouvée. Tes mots que je veux boire. Tes petits poisons et tes tonnes d’antidotes.

Nous sommes deux et aussi solides qu’un triangle.

Nous sommes deux et aussi ronds qu’une planète. Nous sommes deux et nous formons un soleil.

Normal avec toutes les mythologies que nous avons en nous.

Mythologies et divinités qui se sont tant aimées et parfois contrariées, trahies, tuées mais qui se sont toujours aimées.

Cet amour rejaillit, épuré des malentendus, des souffrances, riche d’une sagesse retrouvée, comme au grand début, une histoire d’une, puis de deux briques dans la poésie de l’ADN, Nous qui avons été tous les animaux, eau, ciel et terre, nous ne pouvons échouer le mariage de nos amours qui sont tellement multiples qu’ils définissent une notion de l’infini, des embrouillaminis qui nous plaisent bien car nous inventons toujours comme des tournesols noceurs et danseurs et joueurs, et romantiques faisant fi des horloges, exceptées celles qui nous taquinent le ventre et ailleurs aussi,

Libérant l’humanité des maladies, des handicaps, des guerres, de la faim, de toute forme de violence, d’aliénation, de l’ignorance, du manque de confiance en soi, provoquant les bourgeonnements, l’éclat de fleurs avides de toute forme d’art et de liberté de créer. Aucune personne de l’humanité n’échappera à ces offres de vie que nous dessinerons avec l’intensification du feu de notre amour, excepté les auteurs de crimes sur nos personnes et de notre lien inoxydable.

Oui, je suis impatient, un peu à bout, un peu intimidé. Mais depuis ma naissance, j’ai toujours surmonté mes peurs _et tu n’y es pas étranger.

Alors pourquoi ça se passerait mal cette rencontre physique et intime ? Nous lire l’un et l’autre dans les yeux : je le sais, nous enfanterons d’un monde, des mondes, toi et moi, le footballeur et le reporter, nous nous connaissons.

J’ai retrouvé, puis perdu la vue mais tu vois tout ce que je vois, lis la profondeur de mon âme, et ta confiance grandit de jour en jour.

Pour être honnête, la mienne connait des défaillances mais ça se termine toujours par des retrouvailles qui ne sont jamais aussi droites et rectilignes comme si les pointillés parvenaient à se rejoindre pour devenir la créature que je désire et que tu désires : ta femme.

Nous aurons la couronne du monde, seulement celle du Peace and Love, celle de Imagine.

Haut et bas Le fumoir