A la Une de Bakchich.info
Bakchich : informations, enquêtes et mauvais esprit
Bakchich : informations, enquêtes et mauvais esprit

L’humeur de Probst

Des mines d'enterrement

4 avril 2010 à 02h07

Pour la semaine sainte qui s’annonce, l’heure n’est pas vraiment à la résurrection. Tout le monde affiche plutôt une mine d’enterrement  : l’augmentation de la facture de gaz d’un côté et, de l’autre, les dépenses folles de notre sousministre à la Coopération, Alain Joyandet, qui croit indispensable de craquer 116 500 euros dans un avion privé (lire page 16).

Ne parlons pas de la limousine 607 Peugeot et des gardes du corps offerts à Mme Dati par le ministère de l’Intérieur. Vas-y que je te file des bagnoles, des iPads, c’est journée portes ouvertes. Heureusement, le Kaiser Sarkoko a mis fin aux gâteries faites à Rachida. Le président de la République est persuadé que c’est elle qui répand des rumeurs malveillantes sur le couple présidentiel. Rachida, c’est vrai, est une langue de pute.

Le dîner privé du Kaiser Sarkoko avec Obama a fait mauvais effet au Quai d’Orsay. Les Américains nous reçoivent à la sauvette, un peu à la façon dont nous traitons trop souvent, à Paris, les chefs d’État africains. Et mes amis diplomates auraient préféré, tout de même, un déjeuner d’État. L’ancien Premier ministre de De Gaulle, Maurice Couve de Murville, malheureusement disparu, aurait déclaré : « Tout cela n’est pas convenable. » Et le grand Couve aurait eu raison.

L’arrivée du beaujolais nouveau n’est jamais attendue par les vrais amateurs de vin. Idem pour le gouvernement nouveau. Rien de fracassant dans l’arrivée de Georges Tron, François Baroin et le fils d’un commissaire de police, Marc-Philippe Daubresse, pour s’occuper de la jeunesse. Tous trois sont un peu franc-mac, un peu villepinistes, et surtout pas susceptibles de faire de l’ombre au Kaiser. Une pré-retraite ?

L’expert-comptable et amateur de crème Chantilly, Éric Woerth, aux retraites, c’est plus sérieux.

L’autre triste nouvelle est la disparition de Siné Hebdo , un journal encore indépendant qui ferme boutique. Lorsque j’étais au cabinet de Jacques Chirac, Premier ministre entre 1974 et 1976, nous recevions une foultitude de feuilles satiriques : le Canard et Charlie, naturellement, mais aussi l’Os à moelle, le Hérisson, l’Écho des savanes, Détective. En début d’après-midi, les journaux régionaux arrivaient à Matignon : Sud-Ouest, le Télégramme, mais aussi des feuilles plus modestes, mais instructives, comme le Petit bleu des Côtes du Nord, la Gazette du Berry, et je ne sais quoi encore. Autant de titres qui faisaient contrepoids à la puissante ORTF. Le monde journalistique était davantage pluraliste qu’aujourd’hui. Heureusement, il nous reste Bakchich !

Les amis de Charlie ont disparu Les giboulées de mars

4 Messages de forum

  • Des mines d’enterrement

    4 avril 2010 14:26, par cassandre
    Ouais vous auriez pu faire la quête chez vos amis les truands en col blanc, et leur soutirer quelques valises planquées pour sauver Siné Hebdo…
    • Des mines d’enterrement 4 avril 2010 20:50, par le poulpe entartré

      Monsieur Probst,

      Ne tenez pas compte du commentaire ci-dessus, le pauvre a mis quatre heures pour pondre ce truc.(Ouais, etc..).

      Est il vraiment trop tard pour Siné Hebdo ?

      • Des mines d’enterrement 5 avril 2010 10:10, par toyet
        En effet la fin de Siné Hebdo est la nouvelle de la semaine ! tout le monde sens fout ou presque ! merci monsieur Probst d’en parler. Il faut 50’000 ventes par semaines pour que Siné tourne, il ne les a plus ! il faut croire que le nombre de gauchos est tombé à moins de 50’000 en France, une grande victoire de Sarkhozy et de son allié socialiste. Tous à SUD……
        • Des mines d’enterrement 9 avril 2010 11:02, par Laurent

          Ah parce que pour on reconnaît un gaucho à ce qu’il lit Siné Hebdo (ou Charlie) ?

          Je comprends mieux la situation de ce pays.