L’article apporte des preuves à ce que je relevais dans un commentaire en début de semaine, justement à propos des interventions récentes du M. Sfeir. Que les choses soient claires :
Les politiques – surtout lorsqu’ils sont aux affaires – sont tenus par des obligations de solidarité due principalement à nos alliés. En ce sens Alliot-Marie n’est pas responsable, d’autant plus qu’elle s’est tenue à la ligne fixée par le chef de l’Etat. Enfin, elle aurait pu être moins maladroite, si l’ambassadeur - que Sarkozy a nommé – avait été plus efficace et compétant. En revanche, les critiques de l’opposition sur la cheftaine de la Diplomatie française, et notamment les demandes de démission, sont parfaitement conformes au « jeu » démocratique.
Il n »en va pas du tout de même pour les journalistes, les présentateurs de toutes sortes, les commentateurs et leurs lobbies, notamment les « experts » qui se revendiquent indépendants de toute tutelle politique et s’invitent les uns les autres à la télé pour nous livrer leur propagande sous vernis antiseptique soi-disant neutre, alors qu’elle est intégralement rédigée au sein des complexes militaro-industriels des Etats-Unis pour lesquels ils roulent sans vergogne, dans la roue de l’atlantisme du président français. Ceux-là, surpris par la volte-face subite d’Obama, sont ridicules avec leurs vestes retournées. Ceux-là sont responsables et bien plus qu’Alliot-Marie qui proposait de vendre des matraques et des grenades à la police de Ben Ali.