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Quand Bakchich était surveillé par Claude Guéant

Pêche au gros / mercredi 17 novembre 2010 par Nicolas Beau
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Début 2008, une officine privée remettait au secrétaire général de l’Elysée son rapport sur "Bakchich". Lequel évoquait des pistes pour "épauler" au mieux notre jeune site.

Les sarkozystes ont-ils franchi la ligne jaune, ces dernières semaines, en demandant au service de contre-espionnage français, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), d’enquêter sur ceux de nos confrères qui ont eu la fâcheuse idée de s’intéresser aux dossiers sensibles ? Mediapart et le Canard enchaîné l’affirment, mais ni l’un ni l’autre n’apportent de preuves précises aux accusations qu’ils portent contre le secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant. Les informateurs anonymes qui sont évoqués dans les deux médias ne sauraient, hélas, constituer des témoignages recevables devant les tribunaux, que vient de saisir Claude Guéant.

Claude Guéant - JPG - 15 ko
Claude Guéant
Portrait de Mor

Affaires d’état ?

Deux affaires récentes et très médiatisées donnent une certaine résonance à ces accusations. Le premier dossier concernait, cet été, la publication dans le Monde d’un PV provenant du dossier ultrasensible Bettencourt-Woerth ; le second touchait, au printemps, à de méchants échos sur la vie du couple présidentiel. Dans ces deux cas et sans que la justice soit saisie, la DCRI effectuait, avec les moyens considérables qui sont les siens, des enquêtes fouillées à la demande du directeur général de la police nationale. Est-ce que l’intérêt supérieur de l’État était en jeu ? Est-ce que les services secrets étaient vraiment concernés par une fuite dans la presse et une rumeur sur la vie sentimentale du chef de l’État ?

Le flou qui entoure les missions des services secrets alimente tous les fantasmes. D’autant plus que l’État a clairement les moyens de mettre n’importe quel citoyen sous surveillance. Dans un ouvrage fort instructif, la Sagesse de l’espion, qui vient de paraître aux éditions L’oeil neuf, Alain Chouet, un des anciens patrons de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), n’hésite pas à écrire : « Toute information transmise par courrier, téléphone, radio, Internet ou même simplement murmurée dans une pièce close est susceptible d’être interceptée à l’insu de ses utilisateurs légitimes et déchiffrée si elle est cryptée. » Une parole d’expert ! « Notre pays, ajoute Chouet, reste la dernière grande démocratie à n’avoir pas institué un dispositif de contrôle parlementaire des services de renseignement. »

Pratiques récurrentes

Pas un président de la Ve République qui n’ait cédé à la tentation. Qu’il s’agisse de Georges Pompidou qui, via son ministre de l’Intérieur, Raymond Marcellin, fait poser des micros au Canard ou de François Mitterrand, qui avait développé un vaste système d’écoutes téléphoniques dont ont été victimes le patron de Mediapart, Edwy Plenel, alors au Monde, et le conseiller de la direction de Bakchich, Jacques-Marie Bourget, qui travaillait à Paris-Match.

Quant à Jacques Chirac et au préfet Philippe Massoni, son âme damnée, ils ont systématisé la surveillance de la presse entre 2002 et 2007. Sous le règne du précédent chef de l’État, l’auteur de ces lignes, qui avait commis une enquête sur le compte japonais de Chirac, était l’objet d’une attention constante de l’ex-DST, devenue DCRI. Dans le dossier judiciaire du journaliste Guillaume Dasquié, qui est aujourd’hui poursuivi pour atteinte au secret défense, figure la mention suivante, soulignée au Stabilo jaune : « Nicolas Beau, info protégée par B3. » Le bureau B3, dirigé par le très chiraquien Jean-François Gayraud, une structure aujourd’hui dissoute, avait mis un certain nombre de journalistes et de spécialistes du renseignement sous surveillance.

Tentation élyséenne

Nicolas Sarkozy et Claude Guéant se sont toujours intéressés de très près à la vie médiatique et particulièrement aux sites d’information autonomes qui se sont créés ces dernières années, tels Mediapart, Bakchich.info ou Rue89. En effet, ces rédactions indépendantes, sans actionnaire de référence type Dassault ou Lagardère, sont des électrons libres particulièrement inquiétants pour le pouvoir. D’où la tentation, pour l’Élysée, de décrypter leur fonctionnement.

Ainsi, au début de 2008, une note sur le fonctionnement de notre site était demandée par Claude Guéant à une société privée de renseignement économique, Salamandre (lire document et verbatim ci-dessous).

La modeste officine, dont le conseil d’administration est présidé par le général Mermet, ancien boss de la DGSE, fournit rapports ou notes de synthèse à ses clients, dont certaines administrations comme le Fonds stratégique d’investissement à Bercy. Rien de vraiment choquant dans ce travail relativement sérieux. Pas de trace d’écoutes clandestines ou d’autres procédés déloyaux. Jusqu’à présent…

La note remise à Guéant

Extraits de la note remise à Claude Guéant par Salamandre début 2008 - JPG - 75.5 ko
Extraits de la note remise à Claude Guéant par Salamandre début 2008

Verbatim

Bakchich

Équipe de trois "jeunes anciens" de Gri-Gri International, partis suite à un désaccord "éditorial" sur deux thèmes avec le patron de Gri-Gri, le Gabonais Michel Ougoundou Loudah :

(…)

L’équipe se montre particulièrement soucieuse de son indépendance. Une forme de puritanisme à cet égard même si la jeune rédaction a accepté l’idée d’agréer de multiples parrains à la double fonction de "protecteur" (contre d’éventuelles forces méchantes) et de conseillers bienveillants (transmission de patrimoine informationnel sur les réseaux, conseils professionnels).

(…)

Journal satirique, Bakchich n’affiche pas de coloration politique, ni au sein de la rédaction, ni dans les colonnes. Leurs amis sont de tous bords. Dans leurs colonnes, tapent aléatoirement sur à peu près tout le monde : Sarkozy, Ségolène, Chirac, Le Pen, Bayrou…

(…)

Recommandation

Bakchich est l’un des rares organes de presse indépendants en France. Le développement rapide et viral de sa notoriété et de sa diffusion (environ 100 000 visiteurs par mois actuellement) montre qu’il répond à un besoin réel des lecteurs et des internautes d’accéder à une information perçue comme ’authentique" et satirique même si, pour les journalistes d’investigation établis, "ce n’est évidemment pas du journalisme".

La relation avec le référent satirique national, "Le Canard Enchaîné" est étonnante : Bakchich semble être la soupape de liberté d’une rédaction du Canard ankylosée et figée dans ses querelles internes. Bakchich doit-il être vu comme le complément "jeune et dissident" d’un Canard institutionnalisé et devenu presque ’bourgeois" ? Même rapport qu’entre les jeunes créateurs de mode et les référents du luxe.

Chercher à éliminer Bakchich du paysage concurrentiel relève certainement de la gageure. La structure de coûts de la Sarl de presse Bakchich ressemble à celle d’une organisation résistante opérant en "mode Vietcong". Une tentative de déstabilisation transformerait la jeune équipe en "journalistes martyrs" leur attirant inévitablement notoriété et soutien appuyé de leurs amis et "parrains".

(…)

Une piste de réflexion consisterait au contraire à épauler Bakchich pour :

  le faire monter en gamme (qualité et rigueur du travail journalistique) et l’"embourgeoiser", l’institutionnaliser

  viser une parte de marché de 20 à 30% en tant que source à coloration gouvernementale de bakchich en instaurant une logique positive gagnant-gagnant

  ce faisant, le détacher mécaniquement des mentors historiques (Probst, Beau etc.)

  enfin renforcer sa spécialisation unique utile au pays et à son gouvernement dans la critique des liaisons dangereuses entretenues par les médias français, les collusions politiques/médias ou industrie/médias constituant indéniablement un facteur d’immobilisme et d’appauvrissement de la vie politique et économique en France.

-----

En rappelant à l’ordre l’Intérieur sur les écoutes téléphoniques, Matignon reconnait implicitement les petits arrangements de l’Elysée avec la loi. Et la technique, dans tout ça ?
L’ancien chef espion Alain Chouet narre sa carrière au sein de l’ex-Direction générale de la sécurité extérieure. Après 40 années au sein des services secrets français, il dresse un tableau peu glorieux de nos agences de (…)

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Forum

  • Quand Bakchich était surveillé par Claude Guéant
    le mardi 30 novembre 2010 à 12:11, JAG a dit :
    Moi je connais quelqu’un qui a une fiche sur Gueant. Mais c’est secret.
  • La conspiration du silence.
    le lundi 22 novembre 2010 à 22:28, Dietrich13 a dit :
    P. 9 du blog. Lundi 22 novembre 2010. Réactions sur des sites belges et suisses. Ce que Sarko déteste le plus, ce n’est pas Suisse lèse-imposteur, c’est un l’impie Franco-Suisse qui revendique le rétablissement de la situation légale bouleversée par la concertation monstre des fraudes judiciaires, le rétablissement de la Haute Cour de justice coulée frauduleusement au moment où il est devenu fonctionnel : caducité la procédure en raison de la ratification par Mitterrand du Pacte international relatif aux droits civiles et politiques de l’ONU. Ont ainsi été admise devant cette haute cour politique, « en toute égalité (…) les accusés qui ont exercé la légitime défense politique contre les larbins de la grande finance, les mafieux du pouvoir et leur establishment archi-corrompu avec leurs magots dissimulés sur des comptes numérotés, non seulement en Suisse. Réactions incontestées et incontestables : Dimanche 21 novembre 2010. Rue 89 vandalisé, saccagé. Lundi 22 novembre 2010, sur l’Indépendant, Le Poste, le Nouvelobs. À ça, on pouvait s’y attendre. Quand le cartel de la sarkomafia des gros richards pleine de pognon ne parvient plus réduire à la crevaison par leurs procureurs à toute main, les dénonciateurs de l’usurpation du Pouvoir de leurs marionnettes stipendiés de la finance mafieuse, alors la canaille fait appel aux « boites des travailleurs temporaires ». Ces représailles musclées n’ont sans doute pas déplus aux procureurs de la République et général de Paris, artistes de tous les obstructions de justice, protecteurs de tous les coups tordus, ni aux nouveaux ministres de la clique de Sarko, miraculés de la feue Haute Cour de justice qu’ils ont finis à couler et réduire au silence leur victimes plaignants jusqu’à l’avènement de l’internet, leur manifestation congrue, irréfutées sur Rue89. Blog « dietrichp13.wordpress.com ». Juriste DEA achevé par le crime organisé de l’ancien ministre de l’Intérieur Sarko en tout impunité… C’est que ces veilles casseroles sont toujours actuelles, car « la prescription ne court pas contre celui qui est placé dans l’impossibilité d’agir par le juge d’instruction ». Crim. 25 juillet 1961, B. 357, et, Crim. 25 novembre 1954, B. 352. La même solution s’applique en matière de presse pour les injures et les diffamations dont j’ai été copieusement abreuvé par une presse subventionnée : « La prescription en matière de presse est interrompue par des obstacles de droit ». Crim. 12 oct. 1993, B. 289. Au surplus, l’autre principe du droit fondamental international et national relatif à l’équité impose le traitement égalitaire des justiciables par l’indemnisation intégrale des préjudices, notamment des préjudices morales résultant du « fonctionnement défectueux de la justice ». Par l’entremise partisane du Président de la République Nicolas Sarkozy, quarante millions d’Euros en indemnisation des prétendus préjudices morales du fait des sombres procédures amicalement tripatouillées en sa faveur sont attribués à l’ancien ministre affairiste Bernard Tapi en sus d’un capital faramineux prélevé sur l’État. Blog « dietrich13p.wordpress.com ». Juriste DEA. Bavo les casseurs ! Difficile d’envoyer à la circonscription judiciaire de Lyon (p. 9 et 10 du blog) où le juge d’instruction Philippe Courroye a fait ses armes dans la prévarication criminelle de la partialité (art. 183 c. pén), a commencé par se distinguer dans le concert criminel de coalition de « fonctionnaires » (au sens de la largeur étendue du droit pénal), « suspendant l’application et l’exécution des lois » (crimes) par des forfaitures criminelles de l’usurpation des pouvoirs exclusifs de la feue Haute Cour de justice à l’aide des suppressions des actes de procédures (crimes) et avec les auteurs (crimes et délits), de faux en écriture authentique et publique par commission et par omission (crimes). Un des bénéficiaires des fraudes à Lyon, l’actuel ministre de la Défense, blanche-neige Juppé, député-maire de Bordeaux. Mais à Bordeaux, ce n’est pas plus brillant. C’est là où je fus séquestré et spolié de mes biens -en toute impunité- en raison de la revendication de la Haute Cour de justice (p. 1+2 du blog), évincé ensuite de la procédure truquée à l’identique de l’affaire contre l’ancien ministre Maurice Papon. Pouvons-nous nous sérieusement attendre que la clique bordelaise agira autrement dans les affaires compromettant derechef le miraculé Sarko, Woerth/Betancourt/Bouygues et autres grosses légumes, alors que ses composants sont toujours justiciables pour complot contre la sûreté de l’État par « l’attentat contre le régime constitutionnelle » (art. 86 c. pén) de la démocratie égalitaire avec les authentiques escrocs qu’elle a miraculé de la Haute Cour de justice et dont la présence au sommet du pouvoir est encore plus « politiquement illégitime et constitutionnellement illégale » qu’a été celle du gouvernement de Vichy avec le Maréchal Philippe Pétain. Aucune procédure est exempt de la fraude annihilante tant que de la situation légale n’est pas rétablie dans l’intérêt de la Constitution (art. 620 c. pr. pén.) ; rétablissement exigeant le rétablissement de la Haute Cour de justice pour que ces malfaiteurs de la haute fonction publique, notamment à la Cass, puissent enfin être jugés avec leurs ministres déprédateurs pour les mettre hors d’état de nuire. Mais, pour l’empêcher à Bordeaux, qui en est mieux placé que blanche-neige Juppé, disposant d’une centrale d’écoute super-sophistiqué de contre-espionnage des muettes l’Armée, échappant dans l’intérêt évident de la Défense nationale à toute contrôle judiciaire. Il est fort à parier que ces historiettes des factures des télécommunications des journalistes piratées par la police n’a été qu’une mise en scène que pour donner le change aux enquêteurs.
  • Quand Bakchich était surveillé par Claude Guéant
    le jeudi 18 novembre 2010 à 17:39, allia pierre a dit :
    en 1979 Claude GUEANT a t’il fait espionner Robert boulin ?
  • Quand Bakchich était surveillé par Claude Guéant
    le jeudi 18 novembre 2010 à 09:58, Noah a dit :

    Le fait de ne pas révéler ses sources ne renvoie à rien de Sérieux ou de pas sérieux. Il y a deux écoles, celle qui source et celle qui s’y refuse par principe … journalistique justement. En ce qui concerne Bakhchich, tant que vous restez indépendant on continuera à vous suivre.

    •  
    Parier casino en ligne en ligne fait peur, mais une fois habitué vous trouverez que parier est facile et que jouer est amusant.
  • Quand Bakchich était surveillé par Claude Guéant
    le mercredi 17 novembre 2010 à 08:48, Dietrich13 a dit :
    13/11/2010 10:16 : Réplique dans Le Poste. Michèle Laroque, épouse du ministre du Budget, François Baroin, était l’invitée de l’émission "C à vous", lundi, sur France 5. Démonstrations détaillées dans le blog « dietrichp13.wordpress.com » sur le thème de la légitime défense politique jamais démentie en justice. Juriste DEA. Comme il le sied à une clépto-ploutocratie, en France, dans ce pays de cocagnes des escrocs de haute vole et trafiquants aux belles manières, des requins combinards de la haute finance, avec leurs faisans corrompus de l’establishment népotique des grands commis d’État, tout est possible avec graissage de patte, intermédiaires en chaîne, ristournes, cadeaux, bakchichs, pots de vins, des honneurs au rabais… et rien n’est possible sans… Quant aux discours journalistiques et politiques diffusés par leurs médias mercantiles, propriété des crésus cousus d’or, pour conserver le Pouvoir, ils doivent s’adresser aux ignares des plus abrutis qu’on puisse trouver afin d’atteindre le plus vaste public d’électeurs que possible.
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