Un Squale dans les remous de l’OM

Dans les remous qui ne manquent jamais de secouer l’OM, se croisent souvent personnalités de la ville, petits et grands truands, hommes d’affaires… et hauts dignitaires de l’Etat.

Que les supporters du plus grand club du monde se rassurent, la donne n’a pas changé depuis les secousses rencontrées au début de l’été par l’équipe marseillaise. Et la nouvelle direction a eu droit à un petit brief de la part de grands flics.

En l’occurence Bernard Squarcini, dit le Squale, patron de la Direction centrale du renseignement intérieur, qui regroupe DST et RG. Un fin connaisseur de la ville autant qu’un gros poisson. L’ami Bernard, qui se dispute le titre de premier flic de Sarkozy avec Frédéric Péchenard, pote d’enfance du président, était précédemment préfet de police de Marseille. Un poste qui le vit s’intéresser de très près au club, notamment en 2006, au plus fort de la polémique sur « le racket des joueurs ».

Et tout juste avant son débarquement sur le Vieux Port, le Squale naviguait en tant que n°2 des RG, en Corse et en son Milieu.

Bref, l’homme idéal pour expliquer les subtilités du contexte marseillais à la nouvelle équipe dirigeante et surtout au président Jean-Claude Dassier, tout frais émoulu de TF1.

Et mi-juillet, un petit dîner était ainsi organisé, qui a réuni le préfet de police de Marseille, Philippe Clayman, le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, le patron de la DCRI et Jean-Claude Dassier. Avec au menu, l’Olympique de Marseille, sa place dans la ville, les influences qui peuvent s’exercer sur les dirigeants… d’aucuns diraient les pressions.

Sans doute intimidé, Dassier a démenti l’existence d’une telle rencontre. « Ce dîner n’a jamais existé », a-t-il un peu sèchement répondu quand Bakchich l’a contacté.

Bien plus aimable, la préfecture de Marseille a pourtant confirmé la tenue du petit cénacle. « Oui le préfet de police Phillippe Clayman était bien à ce dîner, mais le préfet de région Michel Sappin n’a pu s’y rendre », a précisé son service de com’.

Squarcini veille

© Oliv’

Tout aussi urbain, le patron de la DCRI a volontiers admis qu’un dîner avait bien eu lieu « pour prendre contact ». Mais « aucune affaire judiciaire en cours ni aucun dossier n’a été abordé ».

Et pour continuer les présentations, le 20 juillet dernier, sur les coups des 18 heures, le président du conseil de surveillance de l’OM, Vincent Labrune, s’est rendu dans l’office du Squale. Histoire de discuter le bout de gras.

Un tour des popotes tout sauf anodin. « En clair, le message délivré est qu’ils ont raison de s’inquiéter, mais qu’il ne faut pas, glisse-t-on dans les allées de l’évêché, le commissariat central de Marseille, le Squale veille ».

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