Rechercher dans Bakchich :
Bakchich.info
UNE BRÈVE HISTOIRE DE BAKCHICH

Tags

Dans la même rubrique
Avec les mêmes mots-clés
RÉCLAME
Du(des) même(s) auteur(s)
CULTURE

Cinérotica : le porno aussi a une histoire

Genre / samedi 4 octobre 2008 par Sherlock Olmes
Twitter Twitter
Facebook Facebook
Marquer et partager
Version imprimable de cet article Imprimer
Commenter cet article Commenter
recommander Recommander à un ennemi

Depuis mercredi, en kiosque, vous pouvez reluquer, et plus si affinités, le nouveau mensuel Cinérotica, au rayon cinéma. Avec un dico ludique encarté, en 25 épisodes, de 1 700 films X gaulois, d’ « A bout de sexe » à « Zob, zob, zob », et un site web avec des films courts en VOD, serait-ce la fin du ghetto pour le porno ?

Cela fait dix ans que le « dictionnaire du long métrage français érotique et pornographique en 16 et 35 mm » habite le « Docteur Bier ». Un sacré personnage, qui a a découvert l’érotisme dans la presse de supermarché , à travers les aventures sado-maso des romans-BD « Elvifrance » et « Shatane ».

Une lecture en cachette, minutée, avant de rejoindre ses parents aux caisses, les mains vides. En 1989, il monte à Paris où plusieurs salles porno subsistent. Il joue un directeur de paroisse visionnant des films X pour mieux les interdire, dans « Alliance cherche doigt » (1996) de Jean-Pierre Mocky. Puis manque de monter un site Internet avec John B.Root, réalisateur devenu pestiféré chez Canal +. En 2000, l’affaire Baise-moi éclate, et Michel Sitbon accepte de publier son "Censure –moi, histoire du classement X en France", aux éditions de l’Esprit frappeur.

Coups de boutoir contre la loi X

« Cinerotica » a d’abord fait peur aux professionnels. La débandade chez bon nombre d’éditeurs classiques (livre ou presse). Et Michel Sitbon s’est encore porté volontaire, avec Laurent Chiche, directeur de fabrication habitué de la revue échangiste «  Couples ». La formule « Cinerotica » est bien de son temps, avec un magazine, un encyclopédie et un site web. Un « fascicule » en couleur de 36 pages, avec une couv’ glamour, (plutôt Brigitte que la dernière hardeuse), une thématique par numéro (la comédie pornographique au n°7, le sexe bizarre au n°22), et un prix de 4,90 €. L’approche est historique, passionnante, et s’approche d’une version cul des « Cahiers du cinéma » (période jaune). Dans ce 1er numéro, un vigoureux hommage est rendu aux pionniers du sexe filmé. Encarté au cœur du mensuel, le dictionnaire, en 25 tomes, critique vraiment les films X, (par exemple il mentionne les inserts hard non prévus au départ). Malin, le dernier numéro offrira la reliure pour tous les ranger. Enfin, le site www.cinerotica.fr propose des courts métrages clandestins ou amateurs des années 20 à 60, inédits, en vidéo à la demande.

Cinerotica est réapparu - JPG - 120.7 ko
Cinerotica est réapparu
(DR)

Marchands du temple

Pour le « Docteur Bier », la pornographie est un genre cinématographique (« incorrect ») comme un autre, qui a le droit d’exister dans les cinémas et dans les rayonnages culturels. Le problème, c’est que la « scélérate » loi du 30 décembre 1975 (qui interdit toute image explicite aux moins de 18 ans), a concentré le genre entre les mains de « vils commerçants », et, du coup, tous les « esthètes » s’en sont désintéressés. Projet d’esthètes, « Cinérotica » s’avère économiquement modeste, avec investissement « à long terme », diffusion nationale de 40 000 exemplaires (point mort à 10 000), et campagne d’affichage en points de vente. Mais c’est une aventure honnête, qui fait le choix de la presse « pour que tout le monde puisse être correctement payé ». Soit autant qu’à Bakchich.


AFFICHER LES
10 MESSAGES

Forum

  • Cinérotica : le porno aussi a une histoire
    le mardi 10 février 2009 à 19:40

    Au regret de vous annoncer la fin de la revue, après 4 numéros. En voici les raisons, d’après son fondateur.

    Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs,

    La belle poitrine de Joëlle Cœur et la lippe de Valéry Giscard d’Estaing, symbolisant la France porno de 1974, constitueront malheureusement la couverture du dernier Cinérotica. Le n°4 de janvier 2009 que, je l’espère, vous avez reçu. Cette aventure ambitieuse s’arrête donc malgré le soutien important que vous nous avez apporté, sur internet, dans la presse, à la radio et à la télévision. Seulement, les ventes n’ont pas été à la hauteur de nos espérances et sont insuffisantes pour permettre à l’éditeur d’en poursuivre la publication. Il n’est pas en mesure de prendre le risque de continuer encore sur plusieurs numéros.

    C’est la raison principale, économique. Toutefois, j’ajouterai d’autres facteurs qui n’ont fait qu’aggraver la situation. Il semble en effet aujourd’hui de plus en plus difficile d’éditer des revues traitant de pornographie. Nous traversons une période de grand retour à l’ordre moral. A coups d’intimidation auprès des kiosquiers, en brandissant l’article 227-24 du code pénal , le nouveau puritanisme entend purger les kiosques et les maisons de la presse de tout ce qui serait susceptible d’être vu ou perçu par un mineur. Aussi, beaucoup de points de vente n’ont même pas exposé les exemplaires de Cinérotica, les laissant dormir en réserve ! Des marchands refusant la presse porno classique et assimilant Cinerotica à celle-ci ont refusé son exposition dans le rayon cinéma. Dès le n°1, affichant une très soft Viviane Romance dans La Maison du Maltais, notre magazine a été perçu par de nombreux kiosquiers comme odieusement pornographique. A écouter certains d’entre eux, il aurait même fallu changer le titre, beaucoup trop… provocateur !

    Sans aucun DVD pour accompagner Cinérotica et vu les conditions ci-dessus, le pari était vraiment très risqué sous la forme d’un magazine vendu en kiosque et se heurtant à l’incompréhension et le blocage de certains vendeurs. L’éditeur a l’intention de continuer d’alimenter le site internet de Cinérotica. Pour ma part, je me suis décidé à éditer moi-même ou à faire éditer sous la forme d’un livre le Dictionnaire des longs métrages érotiques en pornographiques français en 16 et 35 mm pour fin 2009/début 2010. Avec les fascicules inclus dans Cinérotica, vous avez pu mesurer déjà tout l’intérêt du travail rédactionnel du Dictionnaire. Je puis vous assurer que ce travail sera poursuivi cette année jusqu’au fameux Zob, zob, zob, dernier titre d’un inventaire de plus de 1700 films. Je précise que cette fois-ci le dictionnaire sera abondamment illustré et relié. Certains sont peut-être surpris par mon intention d’auto-édition. En fait, ce « monstre » effraie beaucoup d’éditeurs ! Par son coût (800 à 1000 pages, droits d’auteur d’un nombre considérable de piges). Par son contenu, peut-être aussi… Mais je reste ouvert à toute rencontre et si vous pensez connaître personnellement l’éditeur providentiel, n’hésitez pas à m’en faire part, car je suis prêt à discuter jusqu’en mars. A partir d’avril, je prends mes décisions et entame avec mon équipe de rédacteurs l’achèvement du monstre. Et si l’aventure doit être indépendante, ce n’est plus l’éditeur mais les acheteurs-souscripteurs que je chercherai. En plus d’être un monstre, le Dictionnaire pourrait aussi devenir une aventure éditoriale libre et hors des circuits classiques d’édition.

    Dans les deux cas, édition classique ou autoédition, mais plus encore dans le deuxième cas, je sais déjà que je pourrai de nouveau compter sur votre soutien pour promouvoir ce travail.

    Je vous remercie encore de tout l’intérêt que vous avez manifesté pour notre magazine et de l’enthousiasme que la plupart d’entre vous a témoigné pour notre entreprise. Nous allons continuer.

    Christophe Bier Rédacteur en chef de Cinérotica

    Votre serviteur Sherlock Olmes

  • Cinérotica : le porno aussi a une histoire
    le vendredi 19 décembre 2008 à 17:48, Sherlock Olmes a dit :

    ajout à l’article

    Cinerotica a été censuré sur Facebook.

    D’un coup, les mille amis de la revue sur le cinéma érotique ont disparu, sur simple décision d’un administrateur, sans doute basé à Londres.

    C’est scandaleux !

    Pour le coup, renommons-les face de bouc !

    Sherlock Olmes

  • Cinérotica : le porno aussi a une histoire
    le lundi 13 octobre 2008 à 18:42, Tof’ a dit :

    Yop… Je suis donc actuellement à la recherche de documentation sur le cinéma érotique, je comprends pas les commentaires sans rapport avec l’article. Donc ma recherche portant sur ce ’genre’ de cinéma, je découvre avec plaisir ce magazine. La question subtile, où peut on se le procurer ainsi que les tomes précédents ?

    Merci bien =)

    • Cinérotica : le porno aussi a une histoire
      le dimanche 19 octobre 2008 à 11:53, Cinérotica a dit :
      En kiosque tout simplement. Ou sur le site www.cinerotica.fr. Vers le 5 novembre sort le n°2. Il n’y a donc pas de tome précédent.
  • Cinérotica : le porno aussi a une histoire
    le samedi 4 octobre 2008 à 15:25, Phil2922 a dit :
    Y’a les photos de Carlita nue, du temps où elle était mannequin… ?!
  • Cinérotica : le porno aussi a une histoire
    le samedi 4 octobre 2008 à 13:05, Arturo a dit :

    Au lieu de publier un article sur le ciné porno, donnez votre avis sur le film documentaire italien : "Zero enquête sur le 11 septembre".

    Pas sérieux ? Il a été présenté au … Parlement Européen de Bruxelles !

    http://www.reopen911.info/11-septembre/zero-au-parlement-europeen-de-bruxelles-le-26-fevrier-2008/

    http://www.mondialisation.ca/index.php ?context=va&aid=10159

    Censurez mon message, restez dans la ligne et continuez dans le porno !

    Vous avez trouvé votre créneau.

    J’oubliais : pour écrire sur ce film, il faut l’avoir VU.

    • Cinérotica : le porno aussi a une histoire
      le lundi 6 octobre 2008 à 00:40, pascalou68 a dit :

      Sérieusement Arturo, ton message pourrait être la suite de n’importe quel article, est ce bien sérieux, sinon de la pur propagande.

      Vous parlez de la crise financière ….. mais vous ne parlez pas du 11 Septembre et du film …

      Vous critiquez le dernier opus de Carla ….. mais vous n’osez rien dire du scandaleux mensonge du 11 ……

      C’est pas très sérieux et les modérateurs ont été sympa de résister à ton chantage primaire.

      • Cinérotica : le porno aussi a une histoire
        le lundi 6 octobre 2008 à 21:44, Arturo a dit :

        Le porno est partout et la critique du film "Zero enquête sur le 11 septembre" nulle part. Etrange. Pascalou, tu as été parfaitement moulé par le système. J’ai vu ce film et c’est un véritable choc même si c’est vrai, il terrorise (à juste titre) tous les médias français.

        Arrêtez de nier les évidences !

        PS : vous valez mieux que des critiques de films et revues porno. Croyez-moi. Vous valez beaucoup plus comme journalistes.

      • Cinérotica : le porno aussi a une histoire
        le lundi 6 octobre 2008 à 21:58, Arturo a dit :

        Du porno intelligent, en voilà : SineHebdo

        "A l’insu de mon plein gré, j’ai réuni, sous ma bannière de pestiféré, une bande de trublions, bien décidés à ruer dans les brancards…"

        Siné

        couverture : "Qu’on les pende par les couilles en or !" (crise financière) ahah

    • Cinérotica : le porno aussi a une histoire
      le mercredi 8 octobre 2008 à 16:05, Xanadu a dit :
      La théorie du complot refait surface, Bigard ne bourre pas que Bercy, il bourre aussi le mou..
BAKCHICH PRATIQUE
LE CLUB DES AMIS
BEST OF
CARRÉ VIP
SUIVEZ BAKCHICH !
SITES CHOUCHOUS
Rezo.net
Le Ravi
CQFD
Rue89
Le Tigre
Amnistia
Le blog de Guy Birenbaum
Les cahiers du football
Acrimed
Kaboul.fr
Le Mégalodon
Globalix, le site de William Emmanuel
Street Reporters
Bakchich sur Netvibes
Toutes les archives de « Là-bas si j’y suis »
Le locuteur
Ma commune
Journal d’un avocat
Gestion Suisse
IRIS
Internetalis Universalus
ventscontraires.net
Causette
Le Sans-Culotte