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Angelina’s festivalistic envy of Cannes (2)

Festival-moi : David Abiker

19 mai 2010 à 11h03
Cannes c’est à Cannes. Sur le blog d’Angelina, on parle aussi de cinéma mais qu’avec des gens sympas. Aujourd’hui, David Abiker évoque de façon très personnelle le mythique "Fanfaron".

Côté image et son, d’abord à la télé avec Daniel Schneidermann dans Arrêt Sur Image, maintenant à la radio sur France Info et également sur la toile grâce à son blog, David Abiker traque et chronique les petits travers de nos temps modernes. Observateur inlassable du web, cet ex-cadre supérieur aguerri aux mécanismes des grandes entreprises, possède ce petit plus qui fait de son expertise une denrée de choix, un sens de la dérision à toute épreuve.

Côté plume, après deux essais en forme de fictions burlesques et caustiques, Le Musée de l’Homme et Le Mur des Lamentations, David Abiker délaisse les grands monuments pour se pencher avec tendresse sur son enfance. Avec Zizi the Kid qui sort aujourd’hui chez Robert Laffont, le chroniqueur retrouve et recense ses premières fois, ses premiers émois, ses premiers chocs traumatiques « mais tous doux pour moi ». « C’est un roman hors du temps sur mes souvenirs d’enfance. » Entre autobiographie et roman, David Abiker crée une ambiance personnelle, un no man’s affectif universel où tout le monde peut se retrouver.

Cela commence sur une plage en Corse avec sa copine Claude. Une petite fille avec un prénom de garçon qui le fascine. Et Claude fait pipi. Le pipi de l’éternelle rupture. Un pipi qui sépare les filles et les garçons. Cela se poursuit par une question existentielle posée à son père : pourquoi les copains ont-ils le bout du zizi carré et lui, le bout du zizi rond. Pour expliquer qu’être circoncis, ce n’est pas donné à tout le monde, son père invente des extra-terrestres à bout de zizi rond et surnomme le petit garçon "Zizi the Kid". « Le but du livre était d’aborder un fait de société à travers une histoire personnelle. Le fait d’être papa m’a permis de m’apercevoir que les enfants étaient obsédés sexuels à leur façon. Ils sont très intéressés par toutes ces questions. Nous vivons une époque où les enfants n’ont jamais été autant exposés à la pornographie. Et en même temps, cette société fait une fixation sur les pédophiles. » Zizi the kid va ainsi aller de découvertes en rendez-vous manqués avec la sexualité, autant d’écueils et de surprises qui font tout le charme de ce livre. Un hommage à la fantasmagorie des enfants.

Côté cinéma, David Abiker reste sur le registre des émois adolescents. Le Fafaron fait remonter chez lui plein de souvenirs savoureux.

P.-S.

Zizi the Kid, David Abiker. Robert Laffont. Sortie le 19 mai.
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