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Angelina’s furious envy of cinema

Quatre fois Sofia Coppola

13 janvier à 13h06
LA Coppola a su s’affranchir d’un lourd héritage avec un naturel désarmant.

Elle est derrière la caméra, ce qu’Asia Argento est devant : fille de, bombe sensuelle et icône cinématographique. S.O.F.I.A, cinq lettres qu’aurait pu chanter Gainsbourg avec suavité. Réalisatrice sans pareille, elle a brillé en fixant sur la pellicule, en seulement trois films, l’impalpable, l’indicible, la subtile et volatile mélancolie qui habite les filles dans leur transition de chrysalide en femme.

Il faut croire que Sofia Coppola en a tiré un souvenir brûlant. A jamais fille (du réalisateur Francis Ford Coppola), nièce (de l’actrice Talia Shire) et cousine (de l’acteur de Nicolas Cage), éternellement vouée au clan, tout, et en particulier son père, poussait celle qui reçut le Saint-Chrème sur le plateau du Parrain vers une carrière d’actrice. Lourd héritage pour LA Coppola dont elle a su s’affranchir avec un naturel désarmant. D’abord parce que remplacer Winona Ryder à 18 ans et au pied levé lui a fait rater la marche. Entourée de monstres aux ombres et aux égos démesurés, elle n’a eu d’autre choix que de développer un univers intimiste et romanesque pour exister.

Huit ans après sa piètre prestation d’actrice dans Le Parrain 3, c’est comme portée par une brise que la femme papillon s’est posée à Cannes, en 1992. En tournant quelques pages de son vieux journal intime, elle a mis le festival en émoi. Silhouette gracile, encadrée par de longs et lisses cheveux noirs, telle une jeune Joconde sans voix, Sofia dépliait ses ailes à travers son premier long métrage, Virgin Suicides. Silhouette gracile, encadrée par de longs et lisses cheveux noirs, telle une jeune Joconde sans voix, ce jour-là, Sofia C. avait déplié ses ailes.

Aujourd’hui égérie de la mode, chantre de la culture underground et d’un féminisme aussi pugnace qu’évanescent, la réalisatrice vient de sortir son quatrième opus, Somewhere, un tête-à-tête entre un père et de sa fille de onze ans. Encore, un sujet universel sur lequel Sofia Coppola a beaucoup à dire.

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P.-S.

FILMOGRAPHIE de Sofia Coppola (des films dont on ne traduit pas le titre)

1998 : Lick the star (court-métrage de 14 minutes)

1999 : Virgin Suicides (The Virgin suicides)

2003 : Lost in translation

2006 : Marie-Antoinette

2010 : Somewhere

Désinformation par omission Les The Velvet Cats, c’était le bon temps.