Vu les nombreux détails que révèle Karim Sarroub, le plagiat ne fait aucun doute. Et je rejoins le point de vu de Karim Sarroub ; bonne analyse du reste ; Quant aux étranges similitudes dans les deux romans, je reste persuadé que c’est Khadra qui a copié Dris et non pas le contraire pour plusieurs raisons.
Il y en a qui accusent Karim sarroub de jalousie, alors qu’il n’a rien fait d’autre que dénoncer le plagiat d’un livre qu’on lui a envoyé comme il le dit sur son site. Je ne sais pas si en France on accepte qu’un auteur fasse une chose pareille et s’enrichisse sur le dos d’un autre en plagiant une histoire qui a déjà été romancée. Le problème en Algérie c’est exactement le problème qu’a Khadra avec l’autorité et ses relations avec Bouteflika : rien ne l’oblige à cirer les pompes d’un type qui a bricolé la constitution pour s’offrir un 3ème mandat avec plus de 90%, et pourtant… eT On retrouve la même chose chez certains admirateurs de Khadra qui, quoi que fasse le célèbre écrivain, refusent d’admettre la réalité, parce qu’ils se sentent tout petit à côté de lui et très intimidés. Au lieu de s’indigner des amitiés d’un écrivains qui soutien un dictateur, ils préfèrent regarder ailleurs. Ces gens-là ne peuvent pas se dire qu’un écrivain, même s’il écrit bien, même s’il est célèbre, peut fauter une fois dans sa vie comme c’est arrivé en france. Non. Pour eux Khadra est intouchable comme l’est Bouteflika d’ailleurs. Amis Français, il est là notre problème en Algérie : si vous voyez les mêmes dictateurs et les mêmes mafieux au pouvoir au Maghreb, c’est à cause de gens qu’on appelle chez nous "les cireurs de pompes", les petites gens, des admirateurs. C’est triste à pleurer mais c’est la réalité.
POUR MOI, C’EST TRES CLAIR :
Pour les mordues de lectures et ceux qui veulent avoir un aperçu du plagiat (sans lire le livre de Youcef Dris et l‘article de Karim Sarroub), voici un résumé du livre de Yasmina Khadra (2008), et un résumé du livre qu’il a plagié, Les amants de Padovani (2004) :
L’histoire se passe en Algérie coloniale (1936-1962) avec un saut d’après-guerre (2008) :
Présentation de l’éditeur de "Ce que le jour doit à la nuit" :
Oran retenait son souffle en ce printemps 1962. La guerre engageait ses dernières folies. Je cherchais Emilie. J avais peur pour elle. J avais besoin d elle. Je l aimais et je revenais le lui prouver. Je me sentais en mesure de braver les ouragans, les tonnerres, l ensemble des anathèmes et les misères du monde entier. » Yasmina Khadra nous offre ici un grand roman de l Algérie coloniale (entre 1936 et 1962) une Algérie torrentielle, passionnée et douloureuse et éclaire d un nouveau jour, dans une langue splendide et avec la générosité qu’on lui connaît, la dislocation atroce de deux communautés amoureuses d un même pays.
Le résumé du livre de Youcef Dris :
Présentation de l’éditeur (Dalimen) : Si les deux amants ne s’étaient pas trompés d’époque, leur idylle aurait été toute de lumière. Mais dans l’Algérie des années 30, lorsqu’on s’appelle Amélie et Dahmane, les histoires d’amour n’ont pas droit de cité. Et ce sont les pages d’une vraie tragédie qui composent ce roman qui n’en est pas un. La fille de Démontès mourra d’avoir « pêché » avec un indigène ; le petit-fils de Fatma paiera d’une vie de malheur une passion qu’il n’a pas su esquiver. Il y a dans « Les amants de Padovani », outre le souffle d’un grand drame sentimental, l’évocation douloureuse d’une Algérie accablée par l’apartheid colonial.
A noter :
Dans le livre de Yasmina Khadra, les amoureux s’appellent Emilie et Jonas.
Dans le livre de Youcef Dris : Amélie et Dahmane
Les deux livres commencent dans les années 30.
Les deux arabes dans les deux livres tombent amoureux tous deux d’une européenne, Emilie pour Khadra, et Amélie pour Dris.
Le héros de Khadra débarque à Oran, celui de Dris à Alger.
De modeste condition, ils sont tous deux scolarisée.
Dans les deux livres, l’arabe est empêché de vivre son amour avec la jeune Amélie/Emilie.
Dans les deux livres, ils assistent au départ des Français d’Algérie.
Dans les deux livres, la fin se passe dans le sud de la France, à Aix dans le livre de Khadra (ou l’auteur a vécu), à Saint Raphael dans le livre de Youcef Dris (qui a respecté la vraie histoire, car le psy parle d’une histoire véridique dans le roman de Youcef Dris)
Dans les deux livres, Amélie et Emilie accouchent.
Dans les deux livres, Amélie et Emilie meurent, mais pas le bébé.
Dans les deux livres, Amélie et Emilie écrivent une lettre à Dahmane et à Jonas.
Voici le commentaire d’un lecteur que cite le psy, un commentaire bien antérieur à l’article du psy (le psy donne le lien vers le site web) :
Voici ce qu’en dit un lecteur troublé, Abdallah, au mois de sep. 2008 : « Ce roman de Yasmina Khadra (2008) me fait penser étrangement a du déjà vu ou lu. En effet, l’histoire ressemble étrangement à celle d’un autre roman LES AMANTS DE PADOVANI de l’auteur algérien Youcef Dris paru en mars 2004 et présenté au Salon du livre à Paris où je l’ai acheté. Le héros de Khadra débarque à Oran, celui de Dris à Alger. De modeste condition, ils sont tous deux scolarisés ; chose pas aisée en cette période coloniale pour des indigènes. Ils tombent amoureux tous deux d’une européenne, Emilie pour Khadra et Amélie pour Dris. Ils assistent tous deux au départ massif des français d’Algérie et tous deux vont se recueillir sur la tombe de leur dulcinée à Aix en Provence pour Khadra et à Saint-Raphaël pour Dris. Et les coïncidences sont légion dans les deux textes. Qui s’est "inspiré" de l’autre ? »
Et voici les clés que donne le psy, avant de descendre le livre de Khadra en parlant de « sous littérature », d’un mauvais plagiat :
Dans le livre de Youcef Dris, le petit arabe (Dahmane) reste toujours arabe, jusqu’à la fin. Quoi de plus normal, l’histoire est vraie. Dans Ce que le jour doit à la nuit, le petit Younes fait comme l’auteur du livre : dès la page 70 il change d’identité et devient Jonas, un français qui vivra en Algérie parmi les Français, isolé des « siens », très poli, non violent, en plus un vrai beau gosse avec des yeux bleus. Un garçon à croquer. Tout un fantasme qu’on va s’abstenir de rappeler tellement il est gros. Quant à Emilie, c’est la même : dans le récit de Youcef Dris (2004), elle s’appelle Amélie et, comme l’autre, accouchera, puis mourra en France après avoir écrit une lettre à Jonas.
Yasmina Khadra a été confié à l’armée algérienne par son père à l’âge de neuf ou dix ans, comme le jeune Younes. Comme le jeune Jonas, c’est une nouvelle famille que Yasmina Khadra avait retrouvée au sein de l’armée, une « famille » avec laquelle il vivra plusieurs décennies. Ce n’est pas le plus gênant mais on aurait aimé ne pas y penser, car il est impossible de ne pas faire le parallèle, durant la lecture, entre le personnage du roman principal confié à une famille de pied noir à l’âge de dix ans, avec la vraie vie de l’auteur.
Depuis septembre dernier, j’avais dans ma bibliothèque deux romans qui contiennent la même histoire et je ne le savais pas. Yasmina Khadra est doté d’un culot phénoménal. A ma connaissance, il est le seul romancier, dans l’histoire de la littérature française, à avoir réclamé aussi stupidement un prix littéraire pour un livre qui n’est rien d’autre qu’un plagiat caractérisé.
Pire que le plagiat, le pillage. Son dernier roman est une pâle copie d’un récit paru en 2004, une histoire véridique d’un amour impossible entre une pied-noir et un algérien, une histoire qui a déjà été racontée, photos à l’appui, quatre ans auparavant (en 2004), par l’écrivain algérien Youcef Dris dans un livre de 142 pages : Les amants de Padovani, un excellent récit, bouleversant, sans dialogues superficiels ni niaiseries, un récit publié aux éditions Dalimen, et uniquement en Algérie.
Sur plus de 400 pages, Yasmina Khadra a, dès la fin de la première centaine, repris à son compte tout le récit de Youcef Dris pour en faire un médiocre roman de gare, une histoire à l’eau de rose, digne des pires romans d’amour, une histoire sans queue ni tête qui a dû faire pouffer de rire l’auteur des « amants de Padovani. »
L’article du psychanalyste :
http://karimsarroub.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/10/12/ce-que-yasmina-khadra-doit-a-youcef-dris-ou-l-histoire-d-un1.html
La video de leur débat (il y a un an, le psy n’a apparemment pas encore lu ni le livre de Khadra ni celui de Dris) Ecoutez la langue de bois de Khadra et son hallucinante mégalomanie avec les phrases qu’il prononce :
(50000 personnes ont vu la vidéo) :
http://www.dailymotion.com/video/x9063t_yasmina-khadra-humilie-par-le-psych_news
yasmina khadra accusé de plagiat ? il ne manquerait plus que ça
c’est karim sarroub, sa bête noire, psychanalyste et lui même romancier, qui lui pourrit la vie depuis un certain temps ;
lors d’un débat d’abord, à la sortie de leur roman respectif, dans une petite salle probablement à paris ;
et il y a trois jours le psy récidive, parce qu’il vient seulement de lire le dernier roman de khadra sorti à la rentrée 2008 (depuis le temps, il exagère) et que découvre-t-il ? un plagiat !
tout est sur son blog, détail et photos du livre plagié en question ;
la victime : youcef dris, un auteur algérien, qui aurait écrit la même histoire, une histoire véridique, il y a quatre ans ;
dans Le Monde