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Grigny, ville sous tension

Banlieues / samedi 24 avril 2010 par Anaëlle Verzaux
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En visite à Tremblay-en-France, le 20 avril, Nicolas Sarkozy a annoncé le retour de l’ordre public dans les quartiers. Bakchich s’est plongé dans le quotidien de Grigny, l’une des villes les plus pauvres d’Ile-de-France.

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© manta & libel

En 2003, quand il était ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy voulait nettoyer les cités au kärcher. Avec les bus brûlés de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), le chef de l’Etat a trouvé un excellent alibi pour ré-agiter le thème, toujours porteur, de l’insécurité. Il veut dorénavant « intensifier les opérations coups de poing dans les cités sensibles ». Depuis, obéissante, la flicaille n’hésite plus à affronter les jeunes des cités. Ni même à frapper d’innocentes mères de famille. Comme à Grigny (Essonne), le mardi 7 avril.

Ce jour-là, vers 19h30, à la Grande Borne, un quartier « sensible » de la ville, un adolescent faisait du rodéo, un jeu fréquent dans les cités, qui consiste à prendre sa moto pour un cheval : la belle ruade ! Des flics se sont approchés du gamin, qui est tombé (ou s’est fait renverser ?) de sa bécane. Le pensant en difficulté face aux policiers, des jeunes ont volé à son secours. Une centaine de CRS sont arrivés en renfort, repoussant les jeunes jusqu’au rond point de l’Ellipse, le rendez-vous des enfants heureux au regard triste. C’est là que des « mamans » et leurs bambins se sont faits malmener par les forces de l’ordre. Il n’y a heureusement pas de blessés graves.

Le lendemain, un policier de Juvisy, la ville voisine dont le commissariat est également chargé d’assurer la sécurité à Grigny – le sien étant ridiculement vide – tentait courageusement d’établir un dialogue avec les habitants de la Grande Borne. Dans une ambiance forcément peu sereine (voir la vidéo ci-dessous).

Bakchich s’est plongé dans le quotidien de Grigny, l’une des villes les plus jeunes et les plus pauvres d’Ile-de-France. Entre violence et résignation.

Ce « Dossier », réalisé par Khalid Gueddar, Bertrand Rothé et Anaëlle Verzaux, est à découvrir dans le numéro 21 de Bakchich hebdo, disponible pour 1 euro chez tous vos marchands de journaux, ou par abonnement. Pour vous abonner, cliquez ici.


Grigny
envoyé par bakchichinfo. - L'info internationale vidéo.

Cette vidéo a été prise avec notre téléphone portable.


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9 MESSAGES
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Forum

  • Grigny, ville sous tension
    le lundi 26 avril 2010 à 11:16, FdP a dit :

    Personnellement, je ne vois qu’une seule et unique explication possible. Par ses provocations, le gouvernement et son roi, cherchent à déclencher les émeutes qui couvent dans de nombreux départements français. Ils savent très bien que ces bandes ne sont pas organisées, qu’ils ne peuvent pas attraper et punir de manière exemplaire, un ou quelques responsables. C’est un genre de combat contre un dragon à plusieurs têtes. Ils en coupent une, deux repoussent ailleurs. La guerre est perdue d’avance pour cette raison. Par ailleurs, même en y mettant le paquet et les moyens, la victoire ne sera que temporaire et locale. Il sera alors facile pour les médias qui le souhaitent, de le démontrer en images.

    Je pense que pour cette affaire de PV pour conduite voilée, et les histoires du mari polygame et barbu, est aussi une provocation qui s’adresse aux banlieues, la plupart ayant une origine et nationalité commune.

    La seule raison à tout ce cirque, est de masquer le bilan du gouvernement actuel, détourner les médias des affaires qui recommencent encore une fois à sortir, à préparer les élections de 2012 en partant de zéro après la rouste mémorable des régionales. Autrement dit, c’est encore une fois, voué à l’échec !

    Fred de Poitiers

  • Grigny, ville sous tension
    le samedi 24 avril 2010 à 21:47, Antoine a dit :
    La violence n’a aucun lien avec la pauvreté. C’est l’éducation.
  • Grigny, ville sous tension
    le samedi 24 avril 2010 à 15:19, Phil2922 a dit :

    Sarko and co donnent aux policiers des objectifs d’arrestation mais ne leur demandent, en aucun cas de dialoguer avec les gens des cités qui ont pourtant des choses intéressantes à dire….

    Avec les discours sécuritaires de Sarko, racistes d’Hortefeux ( Quand il y en a un çà va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a problèmes…) beaucoup de villes sont, aujourd’hui, sous tension… !!

  • Les pauvres petits chéris !
    le samedi 24 avril 2010 à 13:06, Guillaume a dit :

    Un article haut en discernement ! Pas du tout anti-policier et pas du tout pro-voyou !

    Bravo !

  • Grigny, ville sous tension
    le samedi 24 avril 2010 à 10:18
    Ce genre de docu à images fixes ne sert à rien. Pour comprendre et faire comprendre ce qui se passe dans des communes comme Grigny, il me semble important de cesser tout d’abord de les appeler "quartiers". Ce ne sont pas des quartiers, ce sont des communes qui ont une histoire ancienne et un passif récent. L’Etat s’est déchargé de ses bidonvilles sur les communes périphériques, mais pas par hasard, parce que ces communes ont été soit désignées soit demanderesses de subventions pour la construction de cité-dortoirs. Partant, le cycle était enclenché pour aboutir à ce que nous voyons aujourd’hui en grande couronne. La plupart des gens que vous interrogez sont d’évidence d’origine étrangère, même nées en France leur accent est accusé. Elles sont en cage dans un monde qu’elles ont fait pour elles, puisque pauvres elles étaient mises à l’écart. La condition sociologique des premiers arrivants a fait le lit du refus ou du rejet des normes républicaines. Quelques unes de mes amies d’enfance d’origine algérienne étaient issues de Grigny, elles avaient été retirées de leur famille pour mauvais traitements à enfants et vivaient en foyer d’éducation. C’est au travers de leurs visites chez leurs parents que j’ai connu Grigny. Un monde à part où lorsque la république intervenait, c’était pour sévir. Le principal écueil des zones de banlieue d’où viennent les violences, c’est le défaut de mixité sociale. Mais aujourd’hui, aller demander de la mixité sociale dans des zones communales délaissées, c’est une ironie déplacée. Le fond du problème est même ailleurs, il est dans le défaut d’intégration des populations immigrées qui remonte au début des années 60, lorsque déjà la France n’avait plus besoin de main-d’oeuvre. Tellement d’hypocrisie dans tout ça, je viens d’une banlieue moins touchée mais je me rappelle de tout.
    • Grigny, ville sous tension
      le samedi 24 avril 2010 à 15:21

      Bonjour,

      Merci pour votre message. Cet article est fait pour annoncer le dossier de Bakchich hebdo, qui traite en longueur de la ville de Grigny et de ses habitants. Je ne peux que vous conseiller de le lire.

      Bien cordialement,

      Anaëlle Verzaux

      • Grigny, ville sous tension
        le lundi 26 avril 2010 à 11:03, HN a dit :

        Mais aujourd’hui, aller demander de la mixité sociale dans des zones communales délaissées, c’est une ironie déplacée.

        Les politiques et médias de merde font passer la mixité sociale comme une priorité absolue pour les communes délaissées afin de leur faire oublier que c’est de justice sociale dont ils ont besoin !!

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