Cupides et stupides

Cupides et stupides

La semaine dernière c’était Eco Emballages qu’on avait attrapé la main dans la confiture. Avec l’affaire Madoff la liste s’allonge, un prix Nobel de la Paix : Elie Wiesel, un grand réalisateur américain… Il ne manque plus qu’un membre du gouvernement Sarkozy. Patience.

Cupides et stupides (suite)

L’affaire Madoff secoue les Echos ; Le 15 dec, François Vidal nous rappelle que « cette affaire témoigne une nouvelle fois des dangers d’un système guidé par la seule soif de profits ». Les Echos contre le profit ? Du jamais vu. Qu’en pense Bernard Arnault ?

Attali vaincra

© Kerleroux

Nouvelle insulte ?

Stiglitz, toujours lui, dans les Echos, invente une nouvelle insulte :« fondamentalisme de marché ». C’est quand même mieux que « libéral de mon c… »

Tout change

Selon l’Express, Juppé, le maire de Bordeaux serait en compétition avec le patron d’EADS, celui la SNCF et celui de Danone pour le titre de Manager de l’année. Un politique deviendrait Manager de l’année ? C’est une révolution, dans un monde qui ne jurait que par l’entreprise. L’honneur est sauf, c’est un homme politique de droite, donc sérieux.

Tout change sauf Tony Blair

Dans le JDD du week-end dernier un entretien avec Tony Blair intitulé « sauver le capitalisme ». Une phrase. « Je fais partie de la famille progressiste, j’insiste ! Mais je reste convaincu qu’il faut réparer le marché ». Les idées se télescopent, s’emboutissent, s’annulent, se vident. Génial « mais » qui permet de se contredire en deux phrases.

Vous allez le discréditer…

Cette semaine c’est le Nouvel Obs qui s’y colle. Un portrait d’Attali en introduction du journal, pages 6 et 8 ! Deux pages pour ne rien apprendre, c’est beaucoup. Sauf qu’en conclusion, la brosse à reluire explose. Notre cher Attali est présenté comme un « héros de la modernité », un «  amoureux des idées », un «  aventurier érudit », un « défenseur de la connaissance », comme le fondateur « d’Action internationale contre la faim » et de «  PlaNet Finance (12 millions de personnes aidées) ». Tout ça, pour un seul homme, mieux que Staline et Sarkozy réunis. Le tout en 16 lignes d’une étroite colonne de 4,5 cm. Qui fera mieux ?

Attali mais pas tout à fait

Dans cet article Attali se dit «  absolument à gauche »… mais vient aussi de concocter pour Sarkozy, « un ami, un animal humain extraordinaire » un rapport sur la libération de la croissance. Encore un « mais » qui permet de dire n’importe quoi. Géniale conjonction à valeur adversative, qui selon le Robert « introduit une valeur contraire ».

Isabelle Giordano nous invite à « ne pas trop penser ».

Isabelle Giordano dans son émission « Service Publique » sur France Inter se demandait la semaine dernière si l’ouverture des magasins était une « avancée sociale ». Avec ce genre de propos, la très consensuelle présentatrice de France Inter souhaite peut-être être nommée patronne de Radio France. Elle récidive le lendemain sur la même radio, au journal de 13 heures, à la question du présentateur, sur sa consommation personnelle l’ancienne de Canal+ répond tout de go : «  Parfois il ne faut pas trop penser ». Encore un effort madame et vous avez des chances d’être nommée. Si Sarkozy ne vous a pas remarqué, ça ne devrait pas tarder.

Libération aime les riches

La semaine dernière Libé nous annonçait les problèmes de Rolls-Royce, le 15 décembre, le journal nous informe sur la perte de 25 Milliards de dollars par les « 50 familles arabes les plus riches de la planète ». Ce type d’informations doit passionner les riches. Comme ils risquent d’être un peu moins nombreux l’année prochaine, pour assurer l’avenir de son journal, Laurent Joffrin devrait s’adresser à d’autres publics.

Stratégie travaille trop vite

L’hebdo de la com, Stratégie, nous présente les chroniqueurs radio du matin. « Ils racontent l’économie ». « A chacun son positionnement et son style », écrit la journaliste qui ne doit pas beaucoup les écouter. Ils racontent tous la même chose ! Pour essayer de les différencier, Muriel Signouret fait d’Axel de Trarlé d’Europe 1 un héros. « Il est partout… aussi dans Paris Match, sur à la chaine Vivolta, voire sur France5… » Sauf que ce n’est pas du tout original. Ses confrères trustent tous plusieurs médias. Tout est à l’envie. Dominique Seux est présenté comme « le libéral », alors que tous ses confrères radiophoniques récitent le même catéchisme. Des clones.

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