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Un sommet mondial des chefs pour faire face à la crise ?

25 septembre 2008 à 10h03
Dans ces périodes troubles, de crise financière pour ne pas dire économique, il semblerait que nos vieux réflexes primates reprennent du poil de la bête. Face à l’adversité, le mot d’ordre est « sauve qui peut ». La crise semble creuser un peu plus l’écart entre les subordonnés et les dominants des tribus humaines.

En situation de pénurie alimentaire, dans le cas par exemple d’une longue sécheresse, tous nos cousins singes ne sont pas non plus logés à la même enseigne. En fait très clairement ce sont les subordonnées qui évoluent en périphérie de la tribu, les banlieusards primates en quelque sorte, qui sont les premières victimes de la pénurie. Le taux de mortalité y est nettement plus élevé que chez les dominants.

Pas étonnant, quand on sait que les dominants ont un accès prioritaire aux ressources et qu’en période de pénurie les subordonnées doivent se contenter de mauvaises racines… L’injustice sociale apparaît alors de manière très visible, d’un côté sous les traits de singes dodus et de l’autre d’individus dont on ne voit plus que les os.

Visiblement nous ne faisons guère mieux que les singes.

La crise a mis en lumière le phénomène des « ultra riches » qui se propage sur notre planète surtout du côté de la Chine, de l’Inde et la Russie. Tandis que les classes moyennes se serrent la ceinture en assistant impuissantes à la cure de minceur de leurs aliments préférés (cf la contenance des pots de yaourt et des boîtes de biscuits qui ne cesse de diminuer !) et à la fonte de leur cagnotte.

Mais chez les singes, l’espoir n’est jamais loin. Ils peuvent compter sur leur chef pour trouver des solutions à la pénurie. C’est le chef qui doit conduire la tribu sur d’autres terres, plus fécondes, en veillant à ne pas tomber dans les griffes des prédateurs qui guettent la troupe affaiblie. Et qu’un chef reste inerte face à la crise, il ne pourra conserver son trône longtemps. La troupe le remerciera et se choisira un chef plus réactif et plus audacieux.

Chez les hommes, on peut se demander si nos chefs de tribu sont à la hauteur en cette période de crise ?

C’est vrai que leur marge de manoeuvre est plus étroite que chez leurs cousins. D’abord parce que les hommes ont déjà investi toutes les terres fécondes, donc ils ne peuvent plus émigrer.

Et surtout parce que nos chefs de tribus sont bien moins influents que leurs collègues singes. Dans une économie mondialisée, leurs décisions n’ont que peu d’impact. Ce sont des « p’tits chefs » désormais et pour faire bouger les choses, encore faudrait-il qu’ils s’entendent !

Notre chef de tribu, Nicolas Sarkozy a peut-être montré la voie, mardi dernier, en proposant à ses pairs un sommet mondial pour sortir de la crise. Espérons qu’il sera entendu.

 Quand Laurence Parisot rappelle les règles du jeu du pouvoir chez les chimpanzés ! Affaire Clavier : rentrée en fanfare de notre chef primate

1 Message

  • Article d’une touchante naïveté. Qui peut citer une mesure s’opposant au néolibéralisme financier, dont ce n’est pas la première crise, prise par le G8 ? Souvenons-nous, par exemple, de ses moulinets lors du plus haut de la spéculation pétrolière.