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Affaire Marina Petrella : Quand Carla Bruni Sarkozy fait perdre la face à son « amoureux » ?

15 octobre 2008 à 09h46
En pesant dans la décision de Nicolas Sarkozy de ne plus extrader Marina Petrella, Carla Bruni Sarkozy aurait-elle commis son premier faux pas en tant que première dame ? Si l’on en croit la polémique, il semblerait que son comportement dans cette affaire ait choqué quelque peu notre inconscient collectif.

Il est vrai qu’elle s’est affranchie de certaines règles du jeu du pouvoir chez les singes.

Les femelles singes influencent les mâles dominants

Le fait que Carla Bruni ait influencé son mari, n’est pas en soi un acte transgressif. En effet, chez les singes, la femelle préférée du dominant n’hésite pas à demander à son chef de harceler telle rivale ou au contraire de protéger ses amies ou sa famille. Un petit signe discret de sa part, un regard suffit pour que le chef comprenne la volonté de sa femelle ; charge à lui de passer aux actes, d’attaquer, de porter secours… au regard de tous.

Pour que l’honneur du chef soit sauf, il suffit que la femelle agisse discrètement. C’est là que le bât blesse. Carla Bruni n’a pas agi dans l’intimité de l’alcôve. Elle a reconnu avoir pesé dans la décision de son mari. Sa sœur et elle ont alerté et sensibilisé le chef de l’état pendant plusieurs mois sur le sujet. C’est ce que le lecteur comprend en lisant l’interview de Carla Bruni dans Libération. Et surtout elle a annoncé la décision elle- même à l’intéressée, Marina Petrella. Donc c’est elle qui au final obtient le bénéfice de cette décision.

Elle vole la vedette à son mari, qui apparaît sous les traits d’une marionnette versatile, sous influence.

C’est d’autant plus regrettable que cet épisode s’inscrit dans un contexte de crise. En période de pénurie alimentaire ou face à des prédateurs redoutables, le chef primate doit se montrer fort, courageux, déterminé. Et surtout pas versatile, il doit tenir ses engagements. La crise économique pose un problème de confiance. Si le chef perd sa crédibilité, alors c’est la confiance qui est menacée. C’est pourquoi cette affaire Carla-Marina prend une dimension symbolique.

Est-ce à dire que les épouses de chef sont condamnées à jouer leur partition de « potiche de luxe » ?

Certes non. Chez les singes, les femelles préférées des dominantes jouent un rôle essentiel au sein de la tribu, notamment pour préserver la paix sociale. En tant que femelles, elles ont pour souci numéro 1 d’assureur la protection de leurs enfants. Sachant que les conflits internes représentent des périodes à haut risque pour les femelles et leurs enfants, elles ont tendance à prêcher la tolérance, la clémence et la réconciliation. Pas étonnant que les Premières Dames s’engagent volontiers sur le terrain de l’humanitaire. Le hic, c’est que les frontières entre l’humanitaire et l’action politique sont plutôt floues. En amenant le président à revenir sur ses engagements vis à vis du gouvernement italien et ce pour la cause d’une ex terroriste, Carla Bruni s’inscrit plus dans l’action politique que dans l’engagement humanitaire. Il n’est pas étonnant que certains s’interrogent sur la légitimité de son intervention. Après tout, les chimpanzés ne sont pas les seuls à élire démocratiquement leur chef, nous aussi nous votons pour un chef, et n’acceptons pas volontiers que celui-ci délègue ses décisions à ses proches. Ceci étant, le rôle de première dame n’est pas une mission aisée, elle est encore en phase d’apprentissage, faisons confiance à Carla Bruni pour apprendre à distinguer ce qui relève de son territoire de celui de son mari.

DSK : ENCORE UN MÂLE DOMINANT PRIS EN FLAGRANT DÉLIT DE SEXE !  Quand Laurence Parisot rappelle les règles du jeu du pouvoir chez les chimpanzés !

2 Messages de forum

  • Au lieu de nous imposer un article sur les singes politiciens il serait temps, en juin 2009, d’arrêter les Out of Africa et de revenir un peu sur le sujet maintenant que six mois sont passés, que la "pression médiatique"(ahaha) est retombée, sachant enfin qu’on ignore si Mme Petrella sera extradée. On ne sait pas. Stop l’extradition pour cause humanitaire. C’est dans les accords franco-italiens. Je pense qu’on en était tous là. Alors ? Soit la France ne l’extrade pas tant que PM et président ne reformulent un avis d’extradition(on peut attendre). Soit dès qu’elle est sur pied les instances médicales la déclarent apte. Mais c’est invérifiable, sauf pour les journalistes, çà devrait être leur rôle et ne me parlez pas de vie privée. Il ne s’agit de l’espionner ou que-sais-je mais déjà commencer par l’appeler elle, la présidence, … Faire son taf quoi ! Je pense que c’est un beau foutage de gueule tout çà. Pas un plan machiavélique bien ficelé, ingénieux. Juste un foutage de gueule en règle, simple et efficace. Efficace parce que cette raison médicale reporte aux calendes grecques une future extradition et qu’il faut de toute manière attendre le feu vert du Prés. et de sa gonzesse qui, on l’aura compris aussi en Italie, ne goûtent point les désenchantements post-révolutionnaires. INFORMEZ ! Merci
    • Savez-vous à quel point c’est gonflant, pour un Français, de lire sans cesse l’expression "Première Dame", que votre article emploie, après tant d’autres, à propos de l’épouse du président de la République ? Cela montre à quel point nous sommes culturellement colonisés par les manies états-uniennes. Et encore ! Même là-bas, cette expression n’a rien d’officiel, elle n’est que le résultat de la flagornerie ambiante.

      Répétons-le : l’épouse du président de la République n’a ni statut ni titre. Elle n’est rien, pour la Constitution. Et nul n’est obligé de pousser la déférence jusqu’à ce sommet de ridicule. Imaginons un instant que le prochain président soit une femme. Dira-t-on de son mari que c’est le "Premier Monsieur" ?