Petite trahison d’un ami
10 septembre 2008 à 20h18Viré vireur : Siné fout à la porte de son hebdo un ami des palestiniens.
Quand Siné est débarqué par l’excellent Philippe Val, le plus indigné des indignés est son ami Christophe Oberlin, professeur de médecine, l’un des meilleurs spécialistes au monde de la chirurgie de la main. Oberlin est un saint laïc qui, plutôt que de faire du fric et d’accumuler les kilomètres aux volants de BMW, préfère bricoler des mains à des africains dont les doigts ont été mangés par la lèpre. Puis Oberlin découvre le sort fait aux palestiniens. L’état des lieux l’indigne. Comme ce type calme et bien élevé ne fait rien à moitié, il décide de passer 10 jours tous les deux mois à Gaza pour y réparer des chairs encore réparables, pour y former des élèves. Il fait la même chose en Algérie. Le tout pour pas un kopek, bien sûr.
De fil en aiguille (à suturer), en 2004 Oberlin se retrouve sur la liste Euro-Palestine pour les élections européennes. Pour compagnons de route, il a Siné et Dieudonné. Nous nous situons là à une époque ou l’amuseur black n’a pas encore été victime de la sortie de route qui le conduira à faire baptiser son gosse avec Le Pen pour parrain et autres délires. Oberlin fait peur puisque dans certaine banlieue il obtient des scores surprenant. C’est donc un type dont il faut se méfier.
Si Dieudonné, poussé vers les poubelles de l’histoire est renié, « Bob » Siné reste un ami d’Oberlin. D’où l’indignation du professeur quand Val fait la valise de l’amateur de chats. Oberlin est le premier à pousser à la naissance d’un « Siné Hebdo ». Il tanne ses amis (parfois bien septiques) pour les mobiliser sur ce projet… Mais comme le chirurgien n’est pas du genre à ne faire du bruit qu’avec sa langue, il se met en position pour faire du tapage avec un futur « Siné Hebdo ». Il trouve un peu de fric, met sa maison, son frigo, sa cave, ses ordinateurs et son pote informaticien à la disposition de Siné et de son hebdo signe un protocole d’accord. Puis Oberlin part en vacances.
Dans les Alpes, le coup de téléphone d’un ami le rattrape : « Christophe, je crois que tu es cocu. La bande à Siné est chez toi pour faire un journal sans toi… ». Quand le professeur rentre chez lui, il y trouve les cogiteurs d’hebdo bien en place. Comme le docteur n’est pas un facho et qu’il ne veut pas virer les amis de son vieux pote dessinateur à coups de pied dans le cul. Il convoque d’autres amis, des vrais, qui remplissent sa maison et jouent du tambour. Siné comprend enfinqu’il n’a plus qu’à se barrer ailleurs.
Mais, c’est bien connu depuis Gutemberg, les ordinateurs ont une mémoire. Sur les siens, le chirurgien suit à la trace un série de mails dont la philosophie est la suivante : « Si Oberlin, trop marqué aux côtés des palestiniens, reste dans le projet, nous perdons l’aide financière, morale et publicitaire de Guy Bedos… ». Alors Siné a fait comme Val, il a donné la priorité à l’intérêt de ses amis. Personne n’a encore osé dire à Oberlin qu’il est « antisémite ». Mais ça devrait venir.
Brillant échange de mails avec Catherine Siné "Rédactrice en chef" et moi, modeste créature de la DGSE.
Comme vous le savez, la lecture se fait de bas en haut :
Des leçons de journalisme, il est toujours bon d’en prendre à tout êge. Mais, on a aussi le droit de choisir ses professeurs.
JM Bourget
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From : "Redaction SINE HEBDO"
Je viens de lire ton "article"sur Oberlin, intéressant mais pas tout à fait exact ! Chacun sa vérité ! Tu as écrit comme journaliste ou comme pote d’Oberlin ?? Comme pote pas de problème, comme journaliste ça laisse à désirer.
Catherine Sinet
Merci encore pour le CFJ, et je constate que l’on peut apprendre le journalisme à tout age. C’est un fait que quand j’ai publié "La DGSE a fait couler le Rainbow Warrior", je n’ai téléphoné ni à l’Elysée ni aux barbouzes. C’est ma vie.
JMB
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From : "Redaction SINE HEBDO"