Nul n’est parfait
Lors des chapitres précédents, nous avons examiné comment, au moment de lancer le magazine qui porte son nom, Siné a trahi l’un de ses meilleurs amis, le professeur Christophe Oberlin. A l’instant du vidage de Siné de Charlie Hebdo, par le délicieux Philippe Val, Oberlin, un homme qui agit plus qu’il ne parle, réconforte Siné et lui suggère de fonder son journal à lui : « Siné Hebdo ». Oberlin trouve un peu de fric, visite un imprimeur, signe des papiers pour créer une société éditrice, prête sa maison, sa cave et son frigo à la nouvelle équipe du journal, un ami informaticien venant leur donner la main. Content, Oberlin part en vacances.
Quinze jours plus tard un ami le met en garde : « Je crois que Siné t’a viré de son projet ». En effet, par un appel téléphonique au ton bien embarrassé, Bob prévient son pote qu’il ne peut compter sur l’appui de Bedos que si lui, Oberlin, disparait de l’organisation ». Candidat lors des élections pour le Parlement de Bruxelles sur la liste Euro Palestine, Oberlin serait donc une sorte d’énergumène qui fait peur à la gauche tarama.
Exit Oberlin. Voilà pour le chapitre trahison. Pour lire le mensonge, prenez la mince collection de « Siné Hebdo ». Vous trouverez là un « article » qui raconte aux lecteurs comment le journal a été créé. Dès le dé »part, une affaire de famille, entre un gendre, un Bob et une Catherine Siné… Oberlin est mort, fusillé contre le mur des fédérés du « Siné Hebdo ». On ignore, encore aujourd’hui, si Bedos a vraiment mis la pression pour virer Oberlin ou si les choix des Siné allait vers la création d’une entreprise strictement familiale ? Peut être aussi la peur, qu’en cas de bénéfices, Oberlin ne dépense bêtement du fric en achetant des bistouris et de la pénicilline pour les palestiniens…