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Premier cauchemar Africain

26 mars 2009 à 17h22
Je crois que je suis pas en forme. D’habitude, je ne fais que des rêves délicieux…

Comme mon ordinateur, je surchauffe vraiment à Bamako. Je ralentis, je calcule mal, j’ai besoin d’un ventilateur en plus. Obligé de me déconnecter régulièrement, d’éteindre la machine quand le soleil est au Zénith. Si je ne ménage pas la monture, elle va exploser. D’où les longues minutes perdues sous la douche où dans la piscine.

Le premier symptôme grâve fût donc un cauchemar. J’ai rêvé cette nuit que Bolloré prenait peur face à Rousty. Je vous rappelle que votre serviteur enquête à l’arrache sur le sort de l’entreprise Transrail. Qu’il souhaite en faire un film avec Saloum.

J’ai écrit au Directeur de la Communication de la SDV (Bolloré Logistics) l’autre jour, je vous joint le texte. Je veux filmer ses activités et comprendre comment Bolloré parvient à faire du profit sur un chemin de fer qui voit ses trains dérailler quasi quotidiennement.

J’appréhendais un peu de m’attaquer aussi frontalement à une grande multinationale, dernier empire d’Afrique, dirigée par des barbouzes reconvertis dans le costard et autres intrigants. C’est sans doute la raison de mon cauchemar. Je vous en livre l’enregistrement. Dans le Rousty Kit Guerilla©, il y a du matos de pointe et notamment de quoi réaliser ce type d’opération. Retranscrire en audio, un rêve, un cauchemar, voici la dernière livraison, excusez la qualité sonore, c’est pas encore complètement au point.

Et puis y’a un autre problème qui va sans doute m’amener d’autres cauchemars. Transrail aurait décidé, selon une source proche du dossier, de licencier près de 400 autres cheminots. Ca va faire du monde sur le carreau, au Mali, au Sénégal, des familles ruinées, des divorces, des enfants qui n’auront pas la chance de faire des études, d’aller à l’hôpital, comme il y en a déjà tant autour de ce chemin de fer et dans tout ce continent maudit. S’ils s’amusent encore à jouer aux colons, ils vont vraiment finir par se faire balancer à la mer, maudits Békés. Dès fois j’ai vraiment honte d’être un toubab. Je vais me fouetter un peu, ça va me calmer et puis dans la piscine, ça me rafraîchira le cerveau.

Je vais encore faire des cauchemars ici, tu parles de vacances !

Rousty

De la difficulté d’être riche dans un pays pauvre !