Il y a à peine quelques mois, Bordel fêtait ses cinq ans au café Carmen et nous délectait d’un numéro 8 consacré au thème de la « jeune fille ». Aujourd’hui le numéro 9 vient de paraître et nous donne à lire Jean-Michel Basquiat.
Stéphane Million en est toujours l’éditeur, les plumes toujours incisives et les univers toujours aussi diversifiés. Mais avant d’aller plus loin, petit retour sur un éditeur atypique, le bien nommé Stéphane Million. 39 ans, toutes ses dents, la gentillesse au bord des lèvres, il est le co-créateur de la revue Bordel avec Frédéric Beigbeder. Sa mission : découvrir de jeunes talents, publier ses écrivains fidèles…
La singularité de ce nouveau numéro c’est que la couverture a été dessinée par Jean-Charles de Castelbajac et qu’il s’ouvre sur un texte de Johnny Depp (traduit par Virginie Despentes).
Au fil des plumes, Jean-Michel Basquiat est partout et nulle part à la fois. On le découvre, par touches, disséminées ça et là. Il est un journal intime, une palette de couleur, une signature, un colocataire bien étrange, un cahier, un accidenté, une toile humaine sanguinolente, un amour de jeunesse, un insupportable concurrent…
Au fil des nouvelles, il devient le prétexte à une errance dans les vicissitudes de notre société, de la difficulté de vivre ou d’aimer. On ferme ce livre en se disant que, finalement, its the « SAMe Old shit ».
Sacha
Jérôme Attal, Sylvie Bourgeois, Thomas Bouvatier, Mathias Bresson, Yan Céh, Régis Clinquart, Pierre Cornette de Saint Cyr, Wendy Delorme, Erwan Denis, Johnny Depp, Virginie Despentes, Roxane Duru, Adeline Grais-Cernea, Barbara Israël, Yasmina Jaafar, Matthieu Jung, Aude Kerville, Jonathan Lambert, Louis Lanher, Thomas Lélu, Stefan Liberski, Céline Navarre, Martin Page, Denis Parent, Renaud Santa Maria, Yves Simon, Valérie Tong Cuong, Hélèna Villovitch.
A noter : L’illustration tient aussi une place importance dans cette édition, avec des collages d’Erwan Denis.
Jean-Michel Basquiat (New York 22/12/1960 – 12/08/1988) fait partie des pionniers de l’art contemporain par l’importance et l’abondance de son œuvre. Graffiteur au style percutant et original puis peintre virtuose capable de véhiculer un message spontané, enfantin et à la fois effroyablement sérieux, son œuvre pointe vers une nervosité et une violence bien particulières, caractéristiques très représentatives du personnage qu’il était. Basquiat était un artiste avant-gardiste qui a su comment abattre les banalités au profit de l’art.
Ce qu’il a dit :
« Je n’écoute pas les critiques d’art. Je ne connais personne qui ait besoin d’un critique pour trouver ce qu’est l’art. »
« Chaque ligne signifie quelque chose. »
« Je ne pense pas à l’art quand je travaille. J’essaie de penser à la vie. »
La revue Bordel était au Chacha et moi aussi !! Cha bada bada, Cha bada, bada.
Arrivée tôt , je suis au ChaCha depuis 22h. Le lieu est plutôt agréable, a mi chemin entre Le Baron et chez Maxim’s. Le Baron pour la taille de sa piste de danse, mais plutôt chez Maxim’s pour le prix des verres. En tout cas pas question de débourser un centime ce soir, le champagne coule aàflot !
La soirée Bordel, c’est l’occasion de revoir ces têtes « facebookiennes » croisées chaque jour virtuellement mais si peu en vrai. De féliciter Stéphane Million pour ce nouveau numéro consacré à Basquiat, d’apprendre que Jérôme Attal viens de sortir un livre « Le garçon qui dessinait des soleils noirs », de croiser Frédéric Beigbeder en vrai (faut dire qu’il fut co-initiateur de la revue à ses débuts) mais aussi Jean-Charles de Castelbajac (créateur de la couverture).
De retrouver Romain, dit la Pile électrique, qui n’a de cesse de disparaître, me laissant désespérément seule sur les dance floor. L’occasion aussi de me tromper de toilettes (en allant naturellement chez les hommes avec sans doute l’espoir inconscient d’y croiser un des auteurs de la revue, notamment Johnny Depp, je tomberais sur Renaud Santa Maria, ce qui n’est déjà pas si mal), de me prendre la porte du fumoir en pleine tête, de perdre le badge de Cindy Lauper qu’Héloise venait à peine de m’offrir.
Héloïse que j’entends dire dans le Fumoir : « Putain, je perds l’usage de mes yeux », tandis que moi-même je suis à quatre pattes à la recherche du badge perdu…
L’occasion aussi de me dire que la musique au ChaCha n’est vraiment pas top… L’open bar se termine, la soirée Bordel se distille lentement dans la foule des nouveaux arrivés. Le lieu se rempli, il est temps de partir. Un dernier au revoir à Stéphane, souhaitons lui le meilleur car sans bordel la fête est moins folle.
Sacha
Stéphane Million Editeur Revue Bordel n°9, spécial Basquiat stephanemillionediteur@orange.fr.
ChaCha Club 41 rue Berger – Paris 1er www.chachaclub.fr