Gloomy Monday
Kimberly, ce sont quelques accords répétés, rejoués encore et encore jusqu’à en devenir une valse entêtante, une chanson sur l’apocalypse et la naissance, sur la maternité. Une chanson dédiée à sa soeur cadette par Patti Smith, elle qui fut l’aînée de quatre enfants. Soeur cadette qui a accompagné Patti Smith à ses débuts, jouant de la musique derrière elle et qui la rejoint encore sur scène.
Ce qui m’a toujours étonnée, c’est que Kimberly passe en général inaperçue dans les chroniques et reviews consacrées à l’album Horses. Peut-être parce que l’album est une telle profusion de pépites, diamants, joyaux en tout genre, qu’on ne peut pas parler de tout. Mais c’est une chanson qui touche par sa douceur, la sensorialité presque palpable qu’elle dégage et surtout, pour ceux qui ont la chance de comprendre les paroles à la première écoute, un texte d’une poésie à couper le souffle dont se dégage un amour infini.
Oh baby, I remember when you were born, It was dawn and the storm settled in my belly And I rolled in the grass and I spit out the gas And I lit a match and the void went flash And the sky split and the planets hit, Balls of jade dropped and existence stopped, stopped, stop, stop.
Oh bébé, je me souviens quand tu es née, C’était l’aurore et la tempête s’installait dans mon ventre Et je roulai dans l’herbe et je recrachai le gaz Et j’allumai une allumette et le néant s’éclaircissit Et le ciel se fendit et les planètes se heurtèrent, Les boules de jade chutèrent et l’existence s’arrêta, s’arrêta, s’arrête, s’arrête.