Disons le d’entrée ! Ce résultat n’était pas attendu. Après des mois d’une mobilisation, chaque jour grandissante, des partisans d’une gestion publique en régie directe, quelques-uns d’entre nous semblaient apercevoir un horizon d’espoir sur l’issu du scrutin du 11 décembre. Las.
Pourtant, plus le jour du vote se rapprochait, plus la mobilisation s’accélérait, plus les positions se forgeaient et s’affirmaient. Q’on en juge.
Sur les 142 délégués du SEDIF, sa composition politique et le rapport de force à quelques heures du choix étaient les suivants.
Composition politique :
70 délégués de droite (UMP, NC)
66 délégués de gauche (PS, PC, Verts)
3 délégués Modem
3 délégués divers droite.
Les groupes PS, PC ainsi que les Verts avaient pris officiellement et publiquement position contre la proposition de DSP (Délégation de Service Public) porté par Santini et ses affidés.
Les trois élus Modem avaient également annoncé leur opposition.
Le jour du scrutin, en séance, Philippe Dallier, sénateur-Maire des Pavillons/Bois annonce qu’il votera contre la proposition de Santini.
Rapport de force, annoncé, à ce moment là : Pour la gestion privé 72, contre 70.
Au vu du résultat du vote à bulletin secret (demandé par la majorité des délégués), on comprend aisément que des élus de "gôche" reniant, toute honte bu, leurs prises de positions antérieure ont voté, comme Santini, pour la poursuite de la gestion privée et ainsi pour la préservation de la main mise de Véolia sur la distribution de l’eau et la distribution des dividendes (sur le dos des usagers) aux actionnaires.
Déjà, ils sont récompensés, puisque Santini, le SEDIF, offrent à ses délégués un diner croisière de luxe sur la Seine ce lundi 15 décembre. Aux frais de l’usager bien sur. Nous pourrions d’ailleurs nous y inviter.
Décidément, comme le dit Jacques Perreux, « La politique ce n’est pas cela »
Déclaration J.Perreux jeudi 11 décembre 2008
Aujourd’hui, a eu lieu le vote au sein du SEDIF pour décider de son futur mode de gestion. Celui-ci survenant après une magnifique campagne citoyenne, devait, selon tous les observateurs, être extrêmement serré entre les partisans d’une gestion publique et les partisans de la poursuite d’une gestion aujourd’hui déléguée à Véolia.
Monsieur Santini et ses amis de droite ont imposé le vote à bulletin secret. Ainsi des élus du peuple, ceux de la République contrairement aux usages démocratiques dans les assemblées communales, départementales et nationales ont pu cacher leur vote sur une question d’intérêt général et sur une question concernant les générations futures.
La gauche et les verts qui comptent soixante-cinq élus, ainsi que le Modem, qui en compte trois, ont annoncé qu’ils voteraient « non » à la proposition de M. Santini. Une chose absolument incroyable s’est alors passée, puisque seulement cinquante-quatre votes « non » ont été recensés.
Les citoyens ont donc été volés, la démocratie bafouée, par un certain nombre d’élus qui se sont rendus coupables de lâcheté en votant l’inverse de leur engagement public. Cet acte jette l’opprobre sur la politique et entretient une suspicion déjà très forte. S’il est déshonorant, il n’aura pas le pouvoir de décourager toutes celles et tous ceux, associations, citoyens et élus qui considèrent qu’il n’est pas de meilleure gestion pour un bien commun que la gestion publique et toutes celles et tous ceux que croient qu’en politique, les actes doivent nécessairement aller de pair avec les paroles. Bien au contraire !
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