Nos cousins chimpanzés ont opté pour un modèle de reproduction multiple. Ils copulent avec les femelles qui sont en oestrus (et qui affichent leurs fesses roses). Et ils n’ont cesse de gravir les échelons du pouvoir afin de bénéficier du droit de cuissage : à savoir être les premiers à copuler avec les femelles potentiellement fécondes.
Moyennant quoi le taux d’infanticide est assez élevé dans cette espèce, si le mâle n’est pas le premier à monter la femelle, il préfère souvent éliminer la progéniture.
Nos cousines Bonobos, plus futées, ont trouvé une parade, elles multiplient les partenaires, et copulent à tout va, afin qu’aucun mâle ne puisse être assuré de sa paternité. Dans le doute, le mâle préfère éviter de tuer les petits du groupe, ils pourraient être les siens !
Les humains ont opté pour un autre modèle, la relation unique durable, le couple. Ainsi le mâle est assuré de sa paternité et la femelle peut en contre-partie exiger l’assistance et la protection de son compagnon pour élever ses petits. Ce qui augmente significativement le taux de survie de sa progéniture.
Ce modèle est clairement le plus efficace, en témoigne la manière dont nous avons peuplé le monde tandis que nous cousins singes disparaissent progressivement de la carte ! En 50 ans, le nombre de chimpanzés est passé de 2 millions à 150 000 comme le rappelait encore samedi dernier la célèbre primatologue Jane Godall !
Depuis que l’homme est conscient de sa paternité, il n’a eu cesse de contrôler au maximum la sexualité de sa compagne pour éviter toute incartade : en exigeant la chasteté avant le mariage, en obligeant sa compagne à masquer tout signe de féminité voire en lui imposant le port de la ceinture de chasteté.
Ainsi, là où nos cousines pouvaient en toute innocence afficher leurs fesses gonflées roses vif pour signaler leur période d’ovulation, nombre d’entre-nous sont contraintes de dissimuler leur postérieur sous d’amples vêtements et leur bouche sous un voile sombre…
L’annulation du mariage pour cause de non virginité, nous montre que ces rituels obsessionnels des mâles humains pour contrôler leur paternité ont toujours cours au 21 ième siècle. Ce qui relègue les femmes à leur simple rôle de reproductrice.
Au final, on peut se demander si les femmes n’auraient pas dû opter pour le modèle Bonobos qui consiste à multiplier les partenaires. C’est à la fois plus « safe » pour elles et pour leurs petits mais aussi, peut être, plus fun aussi !