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Angelina’s festivalistic envy of Cannes

Cannes with a view on the Eiffel Tower

18 mai 2009 à 12h00
Angelina vous fait le résumé de la journée d’hier au festival de Cannes sans y mettre les pieds et devant la télé. Histoire que vous ne ratiez rien tout en restant sur Bakchich. Trop forte !

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Hier, du lourd, de l’horrible, du sensationnel à Cannes.

Johnny et Johnnie ont monté les marches pour Vengeance, un film de Johnnie To avec Johnny Halliday. Epreuve des marches réussie pour le doyen des rockers français et au bras de sa femme qui n’a pas omis de quémander un baiser d’amoureux pour la couv’ de Gala.

Avant-hier, Un Prophète était le film coup de poing du festival, voire uppercut pour nos amis des Inrocks. Hier, Kinatay, film philippin de Brillante Mendoza, a été un film choc comme Cannes aime en avoir chaque année au moins un dans sa sélection officielle. Un film dur, éprouvant, qui a visiblement secoué les spectateurs de la Croisette et dont le titre signifie "massacre". C’est bien d’un massacre dont il s’agit, une plongée dans l’horreur pour un film qui s’appuie sur le témoignage d’un étudiant impliqué dans le milieu des gangsters selon le réalisateur.

Jean-Pierre Bacri qui semble un peu s’émousser dans le coeur de la critique intello reviendra-t-il en grâce grâce au film de Nassim Amaouche, Adieu Gary ? Les quelques échos vibrants pourraient le laisser penser. Pour l’anecdote, ce n’est pas de Romain Gary dont il s’agit mais de Gary Cooper. A noter que Adieu Gary sera le seul représentant du cinéma africain cette année sur la Croisette.

Les beaux gosses, ce sont les djeuns qui, la morve au nez, ont récemment envahi le plateau du Grand journal pour présenter leur film sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs. On leur souhaite bonne chance et le même succès que Lol.

Ce serait peu de dire que Robert Guédiguian vit une véritable histoire d’amour avec le festival de Cannes qui lui a porté bonheur à plusieurs reprises. Cette année, son film, L’armée du crime, est présenté hors compétition. Il traite du sacrifice des Résistants dans le sud de la France et évoque notamment le groupe Manouchian. Un film qui oeuvre pour la mémoire. "Je me sentais investi d’une responsabilité hors cinéma, historique, intellectuelle, patrimoniale." La bande d’acteurs fidèles est au rendez-vous : Ariane Ascaride, Jean-Pierre Daroussin auxquels se sont joints Virginie Ledoyen ou Robinson Stévenin à propos desquels le réalisateur affirme : "J’espère que l’identification se fera, à travers tous les jeunes acteurs du film."

Séance de nuit pour l’Agora d’Alejandro Amenabar et Rachel Weisz, présenté hors-compétion également. Un drame historique se déroulant dans l’Egypte du IVème siècle après Jésus-Christ.

J’ai une certaine tendresse pour Pavel Lounguine depuis son formidable Taxi Blues. Pour le personnage attendrissant d’abord, francophile et francophone, ses difficultés d’élocution et pour le don qu’il a de dénicher des acteurs toujours fabuleux. Le casting de La Noce avait d’ailleurs obtenu une mention spéciale du jury pour l’interprétation. Hier, l’un des rois du cinéma russe était venu présenter Le Tsar dans la sélection Un Certain Regard. Après Guédiguian et Alejandro Amenabar, voici la troisième reconstitution historique pour la journée de dimanche, puisque le film évoque le tsar sanguinaire Ivan le Terrible. Pavel Lounguine tenterait-il un parallèle avec le tsar Poutine soixante ans après le film d’Eisenstein qui avait sérieusement fâché Staline ? "Le Tsar rappelle la période stalinienne, il n’y avait alors pas de stratégie de survie possible et on pouvait disparaître sans raison. Aujourd’hui, la situation reste difficile mais le mode d’emploi est clair : respecter les règles permet de conserver la liberté, mais il y aura toujours les règles du pouvoir et celles du peuple" nuance le réalisateur.

Potinons toujours

Quentin Tarantino est de toutes les projections en réel et sincère amoureux du septième art . Il refuse de commenter les films qui sont en concurrence potentielle avec le sien, Inglorious basterds, présenté mercredi prochain, et affirme ne les visionner que par curiosité et non par désir de comparer. Un cinéphile à Cannes, ma parole ça fait plaisir.

Le même aurait été en larmes à l’issue de la projection d’Un Prophète de Jacques Audiard. Est-ce de bonne augure ?

Le quotidien Corse Matin fait part de sa vive désapprobation dans ses colonnes concernant l’image que véhicule le film Un Prophète des Corses. Le film dont l’action se déroule en prison met en scène un groupe de prisonniers corses qui font régner leur loi parmi les détenus.

Ayé, Brad P. est arrivé à Cannes. Seul. Pour celles que ça intéresse, il aurait pris une petite chambre à l’hôtel du Cap d’Antibes.

***

Et pour finir, le double effet "Oups" de l’histoire du festival de Cannes. En 1999, Sophie Marceau, toute jeune James Bond Girl pas encore sortie sur les écrans, auréolée d’une nouvelle légitimité internationale donc, est désignée pour remettre la Palme d’or. Très, voire trop, détendue et après avoir fait la star top glamour sur le tapis rouge, elle se lance dans une amorce de discours déluré qui se veut très sarcastique sur la fatuité du festival. Mais l’exercice est difficile car on ne peut impunément cracher et nager dans la même soupe. Elle en fait les frais, lorsque commençant à s’emmêler dans ses propres incohérences, la salle se met à la huer et lui ferme le caquet.

Mais n’est pas star qui veut, et notre Sophie nationale est de la graine de star certifiée. 6 ans plus tard, à la faveur d’un refoulage de tapis rouge, ce n’est plus un câble qui pète mais une coquine bretelle qui glisse et laisse apparaître un sein top méga glamour devant le monde entier. Un retour en grâce immédiat. Elle avait raison Sophie, Cannes finalement c’est futile….

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