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MONDE / GÉOPOLITIQUE IRANIENNE POUR LES NULS

L’opposition iranienne en exil, bien entendue

Rentrer dans le Téhéran / jeudi 1er juillet 2010 par Martin Gale
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Le CNRI, organisation islamo-marxiste en exil opposée au régime des Mollahs, a tenu son raout annuel à Taverny. Une structure terroriste (ou non, selon les cas) bien inspirée et fort utile contre l’Iran.

Cache-sexe des Moudjahidins du peuple, une organisation islamo-marxiste en exil opposée au régime des Mollahs, le Conseil national de la Révolution Iranienne (CNRI) avait cette année de quoi alimenter sa propagande pour se placer comme la seule alternative du régime iranien en place.

Lors de son rassemblement annuel, tenu cette année le 26 juin à Taverny (95), il lui a juste suffi de surfer sur tout ce qui a récemment bougé en dehors de lui : 1. Le mouvement populaire à l’intérieur de l’Iran, qui a réfuté dans la rue et dans le sang le résultat de l’élection présidentielle prolongeant l’ère Ahmadinejad en juin 2009. 2. Les dernières résolutions du conseil de sécurité imposant le 9 juin dernier de nouvelles sanction à l’encontre de l’Iran pour cause de menace nucléaire persistante.

Une opposition inspirée

Il faut dire que le mouvement, dont le siège est installé à Auvers-sur-Oise, et sa présidente, la charismatique Maryam Radjavi, n’avaient pas ménagé leurs efforts et le lobbying de leurs réseaux à l’étranger dès 2002, à grands renforts de « révélations » transmises par des «  sources infiltrées du mouvement » au cœur du régime, pour convaincre l’administration Bush puis Obama des dangereuses avancées iraniennes en matière de fabrication clandestine d’armes nucléaires….

Exactement ce que voulaient entendre les courants conservateurs américains, mais aussi européens et français, pour diaboliser le régime, et tenter d’instrumentaliser au passage le mouvement «  vert », l’opposition populaire de l’intérieur du pays qui prend lui tous les risques pour défier un régime qui les affame et les isole, et qui n’a que faire de la question nucléaire et de l’activisme suspect du CNRI.

Pour son rassemblement le 26 juin dernier, l’organisation qui figure pourtant encore comme groupe terroriste sur la liste du département d’Etat américain malgré les « services rendus », a mobilisé l’ancien ambassadeur américain aux Nations Unies, John Bolton, bien connu pour son opposition viscérale aux Mollahs, pour exiger des autorités américaines le retrait de ladite liste et plus de sanctions encore pour définitivement évincer le régime….

Mais aussi les Européens qui ont décidé, contrairement aux Américains, d’exonérer le mouvement de toute accusation de terrorisme et le retirant fin janvier de la liste européenne. Au grand dam de la France officielle, qui a fait seule appel de la décision de ses alliés…

Double jeu

Une drôle de singularité qui doit d’abord à une affaire judiciaire strictement hexagonale , quand le ministre de l’Intérieur d’alors en juin 2003, Nicolas Sarkozy, ordonnait une descente de police dans les locaux du siège d’Auvers-sur-Oise. L’affaire, qui avait abouti à la mise en examen des dirigeants du CNRI pour activités terroristes et le blocage de ses avoirs, n’a toujours pas été tranchée. Ce que dénonce aujourd’hui la Ligue des droits de l’homme, qui accuse la France de Sarkozy de jouer la politique de la carotte et du bâton avec Téhéran.

Fermeté sur le dossier nucléaire, et complaisance sur le maintien de la pression à l’encontre des dirigeants du CNRI, ennemis jurés du régime, quand elle ordonne la libération de l’assassin de Chapour Bakhtiar, le détenu iranien Vakili Rad, en échange du retour en France de « l’espionne » Clotilde Reiss.

Ce « dossier qui sent le pétrole », selon la formule récente de l’ancien bâtonnier de Paris, Mario Stasi, n’aura pourtant eu que peu d’impact sur les activités de Total en Iran : le groupe pétrolier a annoncé ce 28 juin avoir suspendu ses livraisons vers ce pays, dans la foulée de l’adoption par le Congrès américain le 24 juin de sanctions qui pénalisant les compagnies fournissant Téhéran.

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Dans le monde du renseignement, il y a de tout, des pieds nickelés aux mercenaires de l’info en passant par l’honorable correspondant et pire le prolo. Revue de détail.
L’Iran instrumentalise l’affaire Reiss pour contraindre l’Élysée à dialoguer en direct avec Téhéran. Pour Ahmadinejad, pas question de passer par les Syriens.
Bakchich Hebdo dévoilait, mercredi, la note du Quai d’Orsay sur les conditions de production par la France du combustible nucléaire iranien. Un scénario accepté par Ahmadinejad, à la stupéfaction (…)

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1 MESSAGES

Forum

  • L’opposition iranienne en exil, bien entendue
    le jeudi 1er juillet 2010 à 08:21, Aacitoyen a dit :

    Intéressant article.

    Tout paraîtra plus clair après avoir vu le reportage "Les Etats-Unis à la conquête de l’est", et l’article "les élus du congrès US accusent l’Iran sans preuves concrètes"

    http://www.youtube.com/watch ?v=RJV1NzgHuPM

    http://blog.emceebeulogue.fr/post/2010/06/27/Fraude-%C3%A9lectorale%2C-poursuite-du-programme-d-armement-nucl%C3%A9aire%3A-les-%C3%A9lus-du-congr%C3%A8s-US-accusent-l-Iran-sans-preuves-concr%C3%A8tes

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