02.06.06 - Europe : les Vingt-Cinq divisés sur le temps de travail
Les présidences luxembourgeoise, puis britannique de l'Union européenne (UE) se sont cassé les dents sur la révision de la directive européenne sur le temps de travail. L'actuelle présidence autrichienne semblait mal partie, hier soir, pour réaliser une percée. Deux blocs clairement dessinés s'affrontent. D'un côté, le Royaume-Uni ne veut pas entendre parler d'une disparition de la clause d'exemption (opt-out), qui permet aux entreprises de crever le plafond des 48 heures de travail hebdomadaire - la norme fixée par l'UE. Et pour cause : un contrat de travail sur trois outre-Manche contient cette clause de dépassement. A l'exception de la Hongrie, les nouveaux Etats membres soutiennent Londres. De l'autre côté, un bloc de onze pays dont la France, l'Espagne, la Grèce, rejointes par le nouveau gouvernement italien, plaident au contraire pour la mise à mort programmée de cette exemption. Ces Etats défendent la même ligne que le Parlement européen. Majoritairement à droite, ce dernier n'en a pas moins voté la fin de l'opt-out. La Confédération européenne des syndicats, enfin, soutient naturellement l'abolition de l'"infâme clause".
Source La Tribune
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