Portes ouvertes
7 mars 2009 à 10h52Ainsi donc, pour le président Sarkozy, tous les français emprisonnés sont innocents, sauf ceux qui sont prisonniers de Rachida Dati. Les braqueurs, s’ils étaient malins, iraient attaquer les banques à Genève. Mais c’est vrai qu’elles n’ont plus d’argent…
Vous allez rafler des gosses au Tchad, et hop, le bon président vient vous chercher dans son joli avion. Le président a bien raison. Je ne sais si vous l’avez remarqué mais les juges du Tchad sont noirs. Autant dire incapables de rendre une justice blanche. Julien Coupat, le Ben Laden de « l’ultragauche », n’avait qu’à se faire mettre en taule à Nouakchott, ou à Khartoum qui nous a fait si gentiment cadeau de Carlos. Mais que ferait Coupat au Soudan ou en Mauritanie où les caténaires ne sont pas du temps ?
Au Mexique c’est un peu la même chose. Les nègres de là bas sont appelés rastaquouères. Pour le blanc, pour l’hermine de justice c’est un peu mieux que N’Djaména mais ce n’est quand même pas le top. Il faut donc libérer d’urgence la jeune Florence Cassez condamnée pour complicité d’enlèvement au pays des Aztèques. Il faut la libérer parce que, en ce qui me concerne, je n’aime pas les oiseaux en cage ni le tigre du zoo quand on le voit derrière des grilles qui lui font comme un code barres sur le roux des zébrures. Et puis Florence est réclamée par des élus UMP du nord de la France ! Un argument décisif ! Certes ces mêmes députés ont voté, chez nous, des lois terriblement répressives, comme la prison pour les mineurs et ils s’opposent aussi à la libération de Rouillan et de Georges Ibrahim Abdallah… Foutaise et légèreté : l’exotisme exige la liberté et l’air de Lannemezan celui de Clairvaux, la prison.
Israël justement,c’est Lannemezan. Ainsi, Salah Hamouri, palestinien Français, condamné par un tribunal illégal, subit une peine de 7 ans de prison pour être passé en voiture devant la maison d’un rabbin de Jérusalem. La vie est vraiment un Monopoly. Si vous tirez la case prison à Mexico, le président de la France va s’agiter. Si, comme Hamouri, vous piochez la prison de Guilboa vous pouvez crever. Pas même le président ne reçoit votre famille et la divine Rama Yade, reste impuissante puisque son boulot est de s’occuper des droits de l’homme, donc pas des palestiniens. Il est trop con cet Hamouri-là ! Il ne peut pas être de Boulogne ou du Vésinet, comme tout le monde, et rouler devant des maisons de rabbins à Mexico !
PS. Document : Lettre d’une dame qui dit qu’elle a été retenue en otage par Florence Cassez.
Mon nom est Cristina Rios Valladares et j’ai été la victime d’une prise d’otage, au coté de mon époux Raul (libéré quelques heures plus tard pour réussir le sauvetage) et mon fils qui avait 11 ans. Depuis ce jour notre vie a totalement changée. Aujourd’hui nous souffrons d’un exil forcé par la peur et l’insécurité. Ma famille est détruite. Ce que mon fils et moi avons vécu du 19 octobre 2005 au 9 décembre de la même année, est indescriptible. 52 jours de captivité pendant lesquelles je fus victime d’abus sexuel et, les trois d’une torture psychologique. Le 9 décembre nous avons été libérés lors d’une opération de l’Agence Fédérale de Recherche (AFI). Israel Vallarta et Florence Cassez furent accusé de nous avoir pris en otage, puis ils furent arrêtés, cette dernière d’origine française, se présente maintenant comme la victime et non pas comme complice du jugement.
Depuis notre libération ma famille et moi nous vivons à l’étranger. Nous ne pouvons pas revenir à cause de la peur, car le reste de la bande n’a pas été arrêté. Depuis notre refuge, car on ne peut pas appeler maison un lieu où nous avons été forcé de vivre (à cause de l’insécurité), nous avons appris la nouvelle de la peine de 96 ans de prison que Florence Cassez méritait, cette femme dont j’avais écouté la voix à de maintes reprises pendant ma captivité…la même voix d’origine française qui bourdonne encore aujourd’hui dans mes oreilles, la même voix que mon fils reconnaît comme celle de ma femme qui lui pris du sang pour l’envoyer à mon époux, avec une oreille qui lui ferait penser qu’elle appartenait à son fils.
Maintenant j’apprends que Florence réclame justice et clame son innocence. Et moi j’entends dans ses cries la voix de la femme qui, jalouse et furieuse, cria sur Israel Vallarta, son petit ami et chef de la bande, que s’il recommençait à s’approcher de moi (elle entra par surprise dans la pièce et elle le vit m’embrasser) elle se vengera sur moi. Florence raconte « le calvaire » de la prison, mais elle voit sa famille dans le pénitencier, elle fait des appels téléphoniques, elle réalise des interviews pour la presse et elle ne craint pas chaque seconde pour sa vie. Je ne détaillerai pas ce qu’est un véritable enfer, c’est-à-dire, une prise d’otage.
Ni ma famille ni moi n’avons d’envie, ni de force pour faire une campagne médiatique, diplomatique et politique (comme celle que sa famille est en train de réaliser) pour permettre au gouvernement français, à la presse nationale et internationale d’écouter l’autre version, c’est-à-dire, celle de la parole des victimes de la bande à laquelle appartenait Mademoiselle Cassez. Florence qui est une preneuse d’otage et non pas seulement la petite amie d’un preneur d’otage (avec lequel elle vivait dans un ranch au moment de la captivité de mon fils et moi), l’idée qu’elle puisse apparaître comme une victime et qu’elle lutte pour qu’on modifie sa condamnation. Si elle y arrive ou non, ce n’est pas à nous d’en juger, bien que cela continue à nous blesser.
Cette lettre est uniquement pour nous soulager. L’affaire est aux mains de la justice mexicaine. Nous n’interviendront plus publiquement, nous ne donnerons plus d’interviews à la presse (notre indignation nous à pousser à en concéder quelques une), nous utilisons et utiliserons toute notre énergie pour protéger l’intégrité de notre famille et dans le but de nous guérir du mal qu’ils nous ont fait. La nouvelle effervescence que ravive l’appel de la condamnation et le remous médiatique qu’il provoque nous met de nouveau en danger. Merci pour votre attention.