A bas Bush.
9 janvier 2009 à 18h15J’avais un copain dont le nom est Bernard Morrot. Ce con est mort d’avoir trop fumé, trop picolé, trop attendu jusqu’à l’aube que tombent des rotatives les pages de journaux dont il pensait (à tort) qu’ils pouvaient changer un petit bout monde. Morrot ? C’est un inconnu qui a inventé Desproges, et aussi inventé Szafran. C’est dire le géant. Et le fumeur de papier maïs m’a toujours dit « s’il y a un type qui n’a pas été nommé directeur de Marianne en raison de sa proximité avec les actionnaires, c’est bien Maurice »… Szafran reste pour nous un guide, un GPS, un phare.
D’où mon étonnement à le voir dans la lucarne de « I Télé ». C’était ce matin, vendredi jour de la grande prière. Je venais d’ouvrir un œil et comme ma télé d’Orange est bloquée sur cette chaîne, je me suis donc infusé le Maurice. Il était opposé à un type du Figaro qui s’étonnait que « l’extrême gauche soit antisioniste ». Pour être aussi calé, au Figaro ce garçon ne doit pas être loin d’être chef. Et s’il ne l’est pas, il le mérite. Opposé à Maurice ? C’est beaucoup dire puisque les deux étaient épouvantés par la même chose : la France n’est plus qu’une immense mosquée. Du genre, pour marcher dans les rues le mieux serait d’y aller pieds nus comme pour une conférence de presse de Bush.
J’ai entendu Maurice, bien coiffé et lunettes à la Sartre, nous raconte que, samedi dernier lors de la manif contre la guerre à Gaza, « la place Saint Augustin a été transformée en Mosquée de plein air »… Le problème est que le Maumau, on le voit plus facilement à Marrakech ou dans le Lubéron que place Saint Augustin (le berbère). Szafran ? Les jours de défilé, il se défile.
Le vrai problème est que le patron de Marianne est à la recherche d’un concept genre « Les salauds », « Les Cons » ou « Le Salaire des Cadres ». « La France musulmane » est un truc qui semble être en mesure de lui faire vendre du papier tout en faisant plaisir aux lecteurs du Figaro. Ségolène vous dirait que ça, c’est du « gagnant-gagnant ». Personnellement ayant une absolue horreur des « lieux de culte », mais une certaine habitude des mosquées, je n’ai rien vu de cette transformation d’une place de Paris en cathédrale à Allah… Juste quelques gus avec un tapis de prière qui se tournaient vers l’est parce que, pour eux, c’était l’heure. Pas de quoi faire une couverture, même par temps d’hiver.