Le éléphants du PS s’abreuvent d’une eau bénite à Lhassa
16 août 2008 à 09h31Je respecte rigoureusement et fermement les croyances de ceux qui estiment qu’un petit bon Dieu est là-haut pour notre bien. Mais on a aussi le droit de penser le contraire. La vieille histoire, stalinienne vous direz, de l’opium du peuple… Il faut donc en conclure que des flics ou des militaires qui tapent sur des moines ne me fait pas marrer. Pas plus que des moines qui cognent sur des cranes de la "minorité musulmane…"
Et ce communiqué de la Libre Pensée écrit des choses rigolotes peu entendues dans nos télés qui, de conserve, ont célébré "le centenaire de l’apparition de la Vierge à Lourdes"… Dalaï, Vierge : en août soyons célestes ! Pendant ce temps, c’est sans doute la voie obligée pour gagner la tête du parti, la route des caïds du PS passe par le ciel safran de sa"sainteté" en visite en France (combien ça coute le billet d’entrée pour un "conférence" ?).
La République ne reconnaît aucun culte (loi de 1905) :
En conséquence, ni le Daïla-Lama ni le Pape ne doivent être reçus officiellement par une quelconque autorité de la République !
Précédant le voyage du pape Joseph Ratzinger dit Benoît XVI , c’est au tour de Tenzin Gyatso alias la quatorzième réincarnation du Daïla Lama de venir faire du prosélytisme dans notre pays. Comme de coutume, nous assistons à un déferlement médiatique sans précédent et un empressement des autorités et des corps constitués à faire allégeance à la propagande religieuse.
La Libre Pensée est pour la libre circulation des hommes et des idées. En conséquence, les chefs religieux sont libres de voyager, mais pas aux frais de la République. C’est là, le strict respect de la laïcité de l’État républicain.
Par ailleurs, dans le pays des Droits de l’Homme et de la Révolution française, on est en droit de s’interroger publiquement sur les « qualités démocratiques » des chefs religieux que certains encensent.
Rappelons que le Vatican se prétend État (toutefois non reconnu par l’ONU) dans lequel il est interdit d’être non-catholique, d’être syndiqué, de faire grève et dans lequel il n’y a jamais eu d’élections démocratiques. Et que ce curieux « État » mène une campagne acharnée contre les plus élémentaires libertés démocratiques que sont la contraception et l’IVG, sans parler de la lutte criminelle contre le port du préservatif, seul moyen de masse pour enrayer la pandémie du SIDA et que son chef fut adhérant des jeunesses hitlériennes.
Rappelons que le Daïla-lama a été formé par le Waffen SS Heinrich Harrer. Pour juger du caractère « démocratique » du Tibet, laissons-lui la parole dans son ouvrage Sept ans d’aventure au Tibet : « La domination qu’exerce les moines du Tibet est absolue. C’est l’exemple type de la dictature cléricale ». Il est stupéfiant de remarquer que le Dalaï-Lama actuel, en 1994, a voulu réunir à Londres des personnalités occidentales ayant connu un Tibet indépendant. Sur les sept personnalités, il y avait les deux Waffen SS, Harrer l’alpiniste et Beger l’ethnologue d’ Auschwitz et un diplomate chilien du nom de Miguel Sorano qui a fait carrière dans le sillage de Kurt Waldheim, en étant proche de Pinochet et des communautés nazies du sud du Chili.
Le Tibet n’est pas un État indépendant, il est chinois depuis le XIIIe siècle, de la même manière que le Vatican n’est que le produit des accords du Latran de 1929 signé par le chef de l’État fasciste italien Benito Mussolini. Le Vatican est un résidu du fascisme italien comme l’État du Tibet est un produit de la guerre froide.
Nul détenteur de l’autorité de la chose publique n’a le droit de violer les principes républicains et, en premier lieu, la laïcité de l’État.