Téléréalité
17 janvier 2009 à 11h29JERUSALEM - La télévision israélienne a diffusé vendredi un appel vibrant d’émotion d’un médecin palestinien dont trois enfants ont été tués par des obus israéliens dans la bande de Gaza.
Dans le ciel de Gaza. La télévision israélienne a diffusé vendredi un appel vibrant d’émotion d’un médecin palestinien dont trois enfants ont été tués par des obus israéliens dans Gaza. (Reuters/Ronen Zvulun)
Dans le ciel de Gaza. La télévision israélienne a diffusé vendredi un appel vibrant d’émotion d’un médecin palestinien dont trois enfants ont été tués par des obus israéliens dans Gaza. (Reuters/Ronen Zvulun)
Le médecin, qui maîtrise parfaitement l’hébreu, a expliqué que trois de ses enfants avaient été tués et que deux autres étaient grièvement blessés.
Izz el Dine Aboul Aïch est un gynécologue qui travaillait dans l’un des principaux hôpitaux d’Israël avant que le blocus israélien empêche les Gazaouis de quitter leur territoire.
Les journalistes israéliens n’étant pas en mesure de travailler de manière indépendante dans la bande de Gaza, le Dr Aboul Aïch a souvent été interrogé comme témoin par la station israélienne Channel 10 depuis le début de l’offensive israélienne, il y a trois semaines.
Shlomi Eldar, correspondant de Channel 10, a annoncé qu’il avait prévu un direct vendredi soir avec le médecin palestinien et il a brandi un téléphone portable dans le studio, laissant les auditeurs entendre la voix d’Aboul Aïch.
"Mon Dieu, mes filles, Shlomi. Quelqu’un peut-il venir nous chercher, je vous en prie", s’est écrié Aboul Aïch.
"Ils ont tué sa famille", a expliqué Eldar aux auditeurs.
Les caméras l’ont ensuite suivi alors qu’il quittait le studio, expliquant qu’il allait tenter d’organiser le transfert des survivants pour qu’ils soient soignés en Israël.
Les rescapés ont ensuite été montrés dans des ambulances israéliennes qui les ont emmenés hors de Gaza.
Le frère d’Aboul Aïch a été blessé et Eldar a rapporté que deux des enfants du frère avaient aussi été tués par les tirs israéliens.
L’armée israélienne a expliqué qu’elle avait tiré sur la maison d’Aboul Aïch parce que de cet immeuble, un homme avait tiré sur des soldats.
"Nous n’avons jamais rien exhalé d’autre de notre maison que l’amour, la tendresse et les actes de paix", a rétorqué Aboul Aïch.
La mort de plus de 1.150 Palestiniens, dont quelque 700 civils, selon un décompte indépendant, n’a pas beaucoup ému une opinion publique israélienne dans l’ensemble favorable à une offensive visant à mettre fin aux tirs de roquettes du Hamas. Avant l’offensive, ces tirs avaient tué 18 personnes et perturbaient depuis des années la vie dans les villes du sud d’Israël.
Ori Lewis, version française Nicole Dupont