La semaine dernière on a jugé un fou. Cette semaine on met un fou en examen. Dati inaugure sa prison d’après la prison. Les libertés sont en verve.
J’espère que le procureur de Grenoble, dont on a pu voir que l’oreille n’était pas chez lui un organe faible, va faire son devoir jusqu’au bout. Qu’il va mettre en examen des "voix". Quelles voix ? Mais celles qu’a entendu le fou mis en examen pour avoir tué un pauvre étudiant qui passait par là, dans la rue. Le fou explique : "j’ai entendu des voix qui m’ont dit de tuer". Bordel de merde, ces voix, on doit bien les trouver. Elles sont quelque part… Je propose que l’on remobilise le juge Bruguière, qui nous manque tant. Lui, il trouverait les voix, celles qui lui ont fait défaut lors de sa candidature aux législatives !
J ai été extrêmement révoltée énervée dégoutée
par l intervention de ce président qui fait sa propagande
vulgaire crapoteuse nasillarde
sur le dos d’un homme fou et la mort d’un autre
Si vous ne l’avez déjà fait, je vous invite à la lecture de "Justice expédiée ou justice expéditive. Nicolas Sarkozy et l’invention de la CMU pénale " de Démocrite, pseudonyme sous lequel se cacherait un magistrat du parquet de Bobigny, selon les informations de notre confrère Olivier Toscer du Nouvel Obs. C’est un pamphlet bien écrit, enlevé et extrêmement drôle. Encourageant de voir un atypique dans une institution si typiquement malade, en effet, pour reprendre votre papier
De mes amis Maos, qui se disputent aujourd’hui l’affection de Bush et de Sarkozy, à un garçon comme Etienne Mougeotte, Pape du journalisme que j’ai connu au PSU, je n’ai croisé que des modèles. Des gens de conviction utiles à donner la leçon, à indiquer « la ligne générale ». Très tard j’ai compris que comme le temps les convictions pouvaient tourner. Alors que l’axe de ma girouette est définitivement rouillé, n’indiquant plus que le malheur des hommes. Ce blog sera donc la météo du pessimisme. Nous y parlerons, bien sûr, de la sottise des jours et de vieilles histoires de journalisme. Avec si possibles quelques rires. Monsieur Jadis est mort et moi-même ne me sens pas très bien. L’humour doit rester la politesse du désespoir.