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BALLADUR : LE RETOUR

Notre Doudou et son cher Bazire sont les gourous du Petit Nicolas dans la crise.

7 octobre 2008 à 16h58
On ne change pas une équipe qui gagne.

A l’été 1993, en vacances à Chamonix, Jean Alesi, un pilote qui ne roule qu’à droite et de préférence dans les graviers, me téléphone :

 " Jacques-Marie, il faudrait écrire un article sur moi…"

 "Je veux bien, mais quel est le prétexte ?"

 "Je ne sais pas. On peut ensemble aller voir Balladur…"

Il me dit ça sur le ton : "Et si on allait au zoo ?"

Les occasions de rire étant rares, je téléphone chez Doudou qui a un chalet au pied du Mont-Blanc. Je tombe sur Nicolas Bazire, son directeur de cabinet à Matignon :

 "Ah ! Mais oui, le sport automobile. Pourquoi pas. Venez donc prendre le café avec monsieur Alesi."

Noblesse oblige, nous piquons des vestes et des cravates à des copains et nous voilà déguisés chez Doudou.

 "Bonjour, monsieur Alesi."

 "Bonjour monsieur le premier ministre."

 "Alors, monsieur Alesi, l’Italie, Ferrari ? Mais Combien êtes vous à bord de cette Formule 1 ?"

Le petit pilote qui roule à droite s’étrangle, regarde autour de lui, comme un noyé :

 "Mais monsieur le premier ministre, je suis seul à bord !"

 "Mais alors, c’est très dangereux !"

Voilà à qui Sarkozy veut confier la "gestion" de la crise financière, à un homme si proche du monde réel. Dommage que Pinay et Barre soient morts. Quant à Bazire, qui fait carrière chez LVMH et dans la banque, il reste le conseiller numéro un de Sarkozy qui lui téléphone plusieur fois par jour. Ce qui est bon pour Rothschild, et pour LVMH, ne saurait être mauvais pour la France.

Je vous colle le cv de cette autre Nicolas, façon Wikipédia, c’est à dire le triomphe de l’auto satisfaction plus que de l’automobile..

NICOLAS BAZIRE

Né le 13 juillet 1957 à Fort-de-France, est un homme d’affaires français, et un ancien haut fonctionnaire.

Biographie

Fils d’un ancien dirigeant de l’ORTF, il suit sa scolarité au lycée Corneille à Rouen puis devient diplômé de l’École navale et de l’Institut d’études politiques de Paris.

Ancien élève de l’ENA (1985-1987), il devient auditeur à la Cour des Comptes en 1987, puis conseiller référendaire en 1991 et chargé de mission auprès du secrétaire général du groupe Thomson.

Pendant la deuxième cohabitation, il est le directeur de cabinet du Premier ministre Édouard Balladur, entre 1993 et 1995.

Fin 1995, il est nommé associé-gérant de la banque Rothschild & Cie, en charge des fusions-acquisitions. Membre du Conseil de surveillance de cette banque en 1999, il devient alors directeur général du Groupe Arnault, fondé par Bernard Arnault, ainsi que du pôle presse de LVMH, DI Group (La Tribune, Investir, etc.), et directeur du développement et des acquisitions de LVMH.

Depuis octobre 2006, il dirige aussi le fonds d’investissement, doté de 3 à 4 milliards d’euros, créé par Albert Frère et Bernard Arnault. Le 30 avril 2007, il rejoint le conseil de surveillance de Carrefour.

Il est également membre du conseil d’administration et directeur délégué de Montaigne Participations et Gestion, membre du conseil d’administration des compagnies DI Group, Europatweb (holding Internet de Bernard Arnault), et Ipsos.

Il est vice-président et membre du conseil de surveillance de Tajan, président de GA Investissements, MPG Investissements, de Gasa Développement et de Financière Saint Nivard, directeur de Bourville Immobilier, membre du comité de direction des Paul Doumer Automobiles.

Il est depuis 1993 un proche de Nicolas Sarkozy et un de ses conseillers personnels. Il a été son témoin lors de son mariage avec Carla Bruni le 2 février 2008. Il est élu conseiller municipal au premier tour dans la commune de Bourville (76740) en mars 2008.

Auteur d’un livre : Journal de Matignon, Plon, 1998.

Ce garçon est notre sauveur.

CASSE-TOI POV’CON RACHIDA : LA LISTE DES PAS-PERES.

2 Messages de forum

  • BALLADUR : LE RETOUR

    7 octobre 2008 17:55, par Marie Pape-Carpantier
    J’étais institutrice il y a quelques années dans une école maternelle dans une proche (et chic) banlieue de Rouen. Problème pour la classe des petits de deux ans, quatre élèves sont en liste d’attente (dans l’ordre des dates de naissance), il ne reste qu’une place pour atteindre le nombre de 30 enfants maximum. Nous nous apprétions à prévenir la 1ère famille que son enfant pouvait faire la rentrée le lendemain. Juste à ce moment, coup de fil de M.l’Inspecteur qui nous intime l’ordre d’intéger l’enfant Bazire, quatrième et dernier enfant de la liste d’attente. Interrogation de l’équipe des institutrices. Pourquoi ce passe-droit ? Bon sang mais c’est bien sûr ! L’enfant a pour nom de famille Bazire, donc il y a eu intervention au plus haut de l’Etat (Balladur était premier ministre) pour scolariser une petite fille de deux ans dans une école maternelle publique. On sait par ailleurs que ces gens avaient largement les moyens de payer une nounou et attendre que leur gamine atteigne l’âge de trois ans, comme beaucoup d’autres parents… Nous étions fonctionnaires, nous n’avons pas eu le choix, nous avons obtempéré. Vive la république !
    • BALLADUR : LE RETOUR 7 octobre 2008 19:05
      Rien d’étonnant à tout cela, hélas. Les privilèges, toujours les privilèges. Il faut les rogner, mais pas ceux de nos hauts dirigeants !