Le Président Obama a été prudent sur les perspectives en matière de conquête spatiale lors de la commémoration des 40 ans du premier voyage sur la Lune. C’est normal vu l’état de santé de l’économie américaine, des déficits cumulés, après la plus grande crise depuis 1929 … La réforme du système d’assurance médicale est à l’ordre du jour : Barack Obama demande au Congrès d’adopter un plan avant les vacances parlementaires du 7 août.
Les républicains cherchent, comme en 1992, sous Clinton, à faire échouer une telle réforme. « L’industrie pharmaceutique, les hôpitaux privés et les compagnies d’assurances, opposés à une couverture généralisée, ont déversé des millions de dollars aux lobbyistes pour bloquer le projet. » relate Le Monde.
Sans doute que dans une économie qui ne serait pas pillée par les actionnaires, on pourrait avoir, à la fois, la Lune et la “Sécu”. Mais là, le peuple américain ne peut plus vivre avec le système actuel : la mortalité infantile augmente, le gaspillage, la gabegie des dépenses de santé par le secteur privé est énorme pour de résultats profondément inégalitaires. Il y a 14,5 % du PIB dépensé là-bas pour la santé ce qui n’empêche pas que les Etats unis sont situés au 137 ° rang mondial par l’OMS.
Alors qu’avec 9,5 % du PIB dépensés en France, celle-ci est au premier rang mondial en matière de santé publique. Forcément, car le système privé et individualisé de là-bas, ne peut faire face, avec succès à un système socialisé et public !
Les dirigeants comme Obama le savent et tentent de rattraper 60 ans de retard par rapport à la France : ils ont de puissants adversaires qui tentent de leur mettre des bâtons dans les roues. « Si nous arrivons à arrêter Obama là-dessus, cela sera son Waterloo. Il sera cassé » disent les républicains. Pour M. Obama, il en va de son “aptitude à gouverner“, affirme son conseiller David Axelrod. (Le Monde, 22 07 09).
Hé oui, le grand paradoxe, c’est que là bas, ils essaient d’aller dans le bon sens, tandis qu’ici, Sarkozy, Fillon, et la loi Bachelot essaient de nous ramener à l’état de là-bas.
A la rentrée, Sarkozy, Fillon vont s’attaquer, sous prétexte d’économies, de déficits, (eux qui ont donné ds centaines de milliards aux banques) à la Sécu, de favoriser les assurances privées, les « complémentaires », les restrictions dans l’accès aux soins et les remboursements.
Sarkozy n’a cessé de le répéter, il veut la « rupture » avec le système social des 60 dernières années en France. Il veut nous faire perdre le meilleur de nos 60 ans d’avance.