Bataille et Fontaine ont tenté en vain de censurer un documentaire au nom du droit à l’image…Un droit qu’ils n’ont pas toujours respecté quand il s’agissait de leurs invités !
Les Arnold et Willy de la télé trash ont raté leur reconversion dans le journalisme d’investigation. Un relooking pourtant très étudié, de la barbe de trois jours, au blouson de cuir usé, ils voulaient une nouvelle image pour leur nouvelle émission télé sur Jimmy. Pas de bol, leur passé les a rattrapés et plutôt deux fois qu’une !
Premier retour de boomerang : il y a trois ans, deux réalisateurs de cinéma, Oren Nataf et Isabelle Friedmann, filment, avec l’accord de Bataille et Fontaine, les coulisses de leur émission « Y’a que la vérité qui compte ». Après plusieurs visionnages, nos deux présentateurs comprennent que ce qu’ils ont dit face caméra n’est pas toujours à leur avantage. Mauvais joueurs, ils lancent une procédure pour interdire la projection du documentaire. Le 19 novembre dernier, la justice les a déboutés, considérant que « leur droit à l’image » avait été respecté.
Deuxième retour de boomerang : depuis trois ans, ils sont justement poursuivis en justice pour ne pas avoir respecté le droit à l’image d’une de leurs invitées.
Rappel des faits : Au printemps 2004 une femme est conviée sur le plateau de « Y’a que la vérité qui compte ». Jusqu’à son arrivée, elle est persuadée d’être invitée à un jeu télévisé. Avant l’enregistrement de l’émission, l’équipe va lui faire signer une autorisation de diffusion dans d’étranges conditions : « On me fait aller dans une loge, dans une lumière tamisée, et ce qu’ils me disent c’est que je suis en train de signer une assurance en cas de problème sur le plateau. Plusieurs fois j’ai essayé de lire, mais les personnes, à chaque foi,s détournaient mon attention de la feuille, et comme en plus ils me disaient que je n’étais pas obligée d’accepter la diffusion, j’ai signé, sans savoir ce que je signais. Par la suite, j’ai appris que c’était une autorisation de diffusion. »
A son arrivée sur le plateau, Sylvie ignore donc ce qu’elle a signé, et elle ignore aussi que derrière le rideau, c’est son ex-petit ami qui l’attend. L’enregistrement tourne court. La jeune femme quitte le plateau. Devant sa meilleure amie, qui l’accompagnait, Sylvie demande que son respect à la vie privée soit respecté. « Sylvie a bien précisé au directeur artistique qu’elle ne voulait pas que l’émission soit diffusée. Il l’a tout de suite rassurée, en lui garantissant que sa volonté serait respectée ».
Bataille et Fontaine passent outre : l’émission est sur TF1 en mai 2004. Cinq jours plus tard, humilié devant des millions de spectateurs, l’ex-petit ami insulte Sylvie et la viole. Condamné, il est envoyé derrière les barreaux. La jeune femme porte alors plainte contre Bataille et Fontaine, qu’elle tient pour en partie responsable de son agression : « On ne dévoile pas la vie des gens, dit-elle. Moi je n’ai jamais demandé à être dans leur émission, c’est eux qui sont venus me chercher et résultat des courses ils m’ont détruit ! »
Morale de l’histoire : avant de s’acheter une nouvelle image, Bataille et Fontaine auraient-ils dû plutôt s’acheter une nouvelle conduite ?
L’équipe de « Y’a que la vérité qui compte » propose le témoignage d’un couple gay. Bataille grince des dents : ça risque de déplaire au public… homophobe !
Pieds nus et en caleçon blanc, Fontaine remonte les bretelles à son équipe : les invités n’avaient pas le bon physique…
Sur Internet, Fontaine répond, sans rire : nous ne sommes ni crétins, ni cyniques.
oulala, vous faites du réchauffé ! ça fait des mois que ça circule largement sur internet tout ça…
restez dans votre sphère de compétence (plus intéressante que le microcosme médiatique télévisuel français par ailleurs)
Vs n’êtes pas seul sur cette terre, et la sphére d’un journal d’informations est large….
Je ne connaissais pas cette affaire, et les questions les dessous des médias m’intéresse, aussi,
à l’instar
d’autres lecteurs.
Faut pas jouer les naïfs quand même… Ca marche comme ça dans toutes les émissions… Bataille et Fontaine sont une cible facile, je l’accorde, mais un jour, faut réaliser où on vit… Ca marche comme ça partout, sauf que d’habitude, ce n’est pas diffusé sur le Net…
Désolée moi ça ne me choque pas. C’est du business, c’est de la télé, un commerçant ne met pas des oranges pourries sur son étalage, là c’est la même.
Pour reprendre des termes utilisés par les flamboyants duettistes, vous n’êtes certainement pas crétin mais indubitablement cynique. Et que ça soit pareil partout, a fortiori dans le fond du panier de la télévision, n’empêche certainement pas de diffuser largement ce genre de flags. Que ça soit comme ça partout, si c’est le cas, n’est pas une raison de ne pas dire que c’est comme ça, ici, maintenant, sur ce sujet.
Sinon, pour répondre à d’autres commentaires, que le sujet ne soit pas en soi primordial, admettons, ça ne lui enlève pas pour autant ses résonnances. En tirant ce petit fil du tricot du spectacle permanent, on peut dérouler bien des choses.
Quant au sous-texte de votre commentaire (le business, qu’il soit télévisé ou non, consiste donc à traiter de l’humain comme de l’orange, donc pas de produits avariés, merci), il vaut la peine d’être écrit, car il vaut la peine d’être lu. Car il vaut la peine d’être dénoncé.
Merci, donc, d’écrire plus haut ce que certains pensent tout bas.
Je n’aime pas B et F ni leurs emissions. Mais sur ce coup ils ont gagne en estime, chez moi en tout cas. Ils ont pas peur de dire les choses comme elles sont. Personne ne veut une grosse moche ou une triste lugubre qui chiale sans arret. Ou des couples homos, qui n’ont pas vraiment leur place dans une emission grand public sous peine de chute d’audimat et de tonnes de courrier et mails de plaintes. Quoiqu’en disent les adeptes du politiquement correct, ils ont bien gere leur barque sur ces coups la.
Par contre faire signer un truc, le procede est foireux, mais j’aimerais entendre leur version pour etre objectif.
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