Rechercher dans Bakchich :
Bakchich.info
UNE BRÈVE HISTOIRE DE BAKCHICH

Dans la même rubrique
RÉCLAME
-->
FILOUTERIES / Confidentiels

Un banquier Rouge de colère

samedi 26 juin 2010
Version imprimable de cet article Imprimer
recommander Recommander à un ennemi

Soupçonné fin 2007 de blanchiment d’argent, le Suisse François Rouge est contraint de vendre la Banque de Patrimoines Privés Genève. Depuis, l’acheteur se fait tirer l’oreille pour payer.

Mort aux faibles. Genève a un petit goût de Dallas. Au temps de sa splendeur, quand il circulait en jet privé, François Rouge n’avait que des amis sur les bords du lac Léman. Mais depuis qu’il est tombé, mis en examen pour blanchiment d’argent et association de malfaiteurs dans l’affaire du Cercle Concorde, l’ancien banquier compte ses copains sur les doigts d’une seule main.

Résultat, peu après sa sortie des Baumettes, il doit brader son établissement financier, la Banque de Patrimoines Privés Genève (BPG).

C’est une petite banque prospère, possédant une filiale aux Bahamas, et spécialisée dans la gestion de fortune. Une masse sous gestion de 1,3 milliard d’euros, et les bonnes années entre 3,5 et 4 millions de bénéfices. Sans ses ennuis judiciaires, François Rouge aurait pu en tirer un bon prix. Seulement voilà, en 2008-2009 s’ajoute la dégradation du secteur bancaire. En mars 2009, la société d’investissement genevoise Norinvest annonce le rachat de la BPG.

Aucun prix n’est articulé, mais les spécialistes de la finance helvétique estime que la Banque de Patrimoines Privés Genève a été bradée autour de 50 millions de francs suisses (32 millions d’euros).

Massimo Esposito, le patron de Norinvest Holding, affirme assez cyniquement dans le quotidien L’Agefi : « On ne choisit pas nécessairement le moment d’une acquisition, mais on exploite plutôt des opportunités lorsqu’elles se présentent. Le cataclysme a aussi un bon côté, en rétablissant des multiples raisonnables ».

Des méthodes de recalcul

Norinvest possède principalement la Banque Cramer, un établissement comparable à la BPG, riche d’une filiale à Lugano, en Suisse italienne. Mais depuis plus d’un an, le repreneur se fait tirer l’oreille pour payer. « Sous prétexte d’avoir trouvé des squelettes dans les placards, Norinvest ne cesse de provoquer des conflits, bloquant les versements », constate un actionnaire minoritaire de la BPG.

En gagnant des mois, sinon des années, Norinvest espère pouvoir étrangler le banquier Rouge, et le contraindre à céder son établissement pour une bouchée de pain.

De son côté, François Rouge ne souhaite pas s’exprimer, Jean-François Furrer, l’ancien directeur général de la BPG, non plus. Dans l’univers impitoyable de la finance, il n’est jamais très judicieux de reconnaître que l’on s’est fait rouler. Quant à Massimo Esposito, le président du conseil d’administration de Norinvest Holding, il dément tout problème. « Mais bien entendu, comme dans tous contrats, il y a des méthodes de recalcul », laisse-t-il tout de même entendre.

- Amédée Sonpipet

LES CONFIDENTIELS DU JOUR
TOUS LES CONFIDENTIELS
BAKCHICH PRATIQUE
LE CLUB DES AMIS
BEST OF
CARRÉ VIP
SUIVEZ BAKCHICH !
SITES CHOUCHOUS
Rezo.net
Le Ravi
CQFD
Rue89
Le Tigre
Amnistia
Le blog de Guy Birenbaum
Les cahiers du football
Acrimed
Kaboul.fr
Le Mégalodon
Globalix, le site de William Emmanuel
Street Reporters
Bakchich sur Netvibes
Toutes les archives de « Là-bas si j’y suis »
Le locuteur
Ma commune
Journal d’un avocat
Gestion Suisse
IRIS
Internetalis Universalus
ventscontraires.net
Causette
Le Sans-Culotte