AFRIQUE 2005 POLITIQUE, ECONOMIE, SOCIETE

mardi 28 juin 2005.
 
Les grandes lignes du continent africain en 2005

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POLITIQUE

4 janvier :Sénégal : Evaluation du processus de Bamako (2000), portant sur les « institutions et pratiques démocratiques dans l’espace francophone », organisée à Dakar les 4 et 5 janvier 2005, par l’Organisation internationale de la francophonie en partenariat avec le Haut commissariat aux Droits de l’homme 10 et 11 janvier 2005 Union africaine : Premier sommet des chefs d’Etat du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) qui se tient à Libreville (Gabon) . Ce sommet est consacré à la situation en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo et au Darfour. Le président gabonais Omar Bongo Ondimba souhaite la création d’un organisme africain d’intervention humanitaire d’urgence en cas de catastrophe naturelle ou de conflit.

30-31 janvier 2005. 4ème sommet de l’Union africaine : Abuja (Nigeria) Les chefs d’Etat et de gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), demandent le renforcement de la force de paix de l’ONU en Côte d’Ivoire et condamnent le récent bombardement de civils au Darfour (ouest du Soudan). Ils adoptent le principe de l’élaboration d’un pacte de défense commune et de non agression en Afrique .31 janvier 24 févrie * Libéria : Le Parlement européen adopte une résolution appelant le Nigeria à livrer immédiatement Charles Taylor, ancien président libérien suspecté de crimes de guerre au Tribunal spécial pour la Sierra Leone. 8 mars * Union africaine : Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l’Union africaine lance un appel aux gouvernements africains « pour la mobilisation rapide » de soldats chargés du maintien de la paix dans les zones de conflits, notamment en Côte d’Ivoire et en République démocratique du Congo. Cameroun : 10 avril Visite de Luiz Inacio Lula da Silva, président du Brésil au Cameroun. Paul Biya, président camerounais à déclarer que cette visite était « le point de départ pour un nouvel élan dans les relations dans des domaines aussi divers que l’éducation, l’agriculture, la santé, la pêche, le transport et la recherche ». Les deux présidents ont souhaité renforcer les relations sud-sud et « coordonner leur position au sein des institutions internationales ». Dans un communiqué commun publié en fin de visite le 11 avril, « Le chef de l’Etat brésilien a réitéré la disponibilité de son pays à apporter au Cameroun toute l’expertise nécessaire en matière de prévention et de lutte contre le VIH-sida ». Le président brésilien doit ensuite se rendre au Nigeria le 11 avril, au Ghana le 12 avril, en Guinée-Bissau le 13 avril et au Sénégal le 14 avril. Nigeria : 12 avril en visite officiel, Luiz Inacio Lula da Silva, président du Brésil s’est entretenu avec Olusegun Obasanjo, président du Nigeria et président de l’Union africaine. Ils ont souhaité organiser un sommet entre dirigeants africains et sud-américains. Le président du Brésil s’est rendu au Ghana où il a été accueilli par le président John Kufuor. 15 avrilPays ACP : Signature de l’acte constitutif de l’Assemblée parlementaire ACP (Afrique Caraïbe Pacifique) lors d’une cérémonie officiel à Bamako (Mali), sous la présidence de Ibrahim Boubacar Keïta, président de l’assemblée nationale malienne, avec la présence de parlementaires de 77 pays. 18 avrilPays ACP Union européenne : ouverture à Bamako (Mali) de la 9ème session de l’Assemblée parlementaire paritaire Union européenne - pays ACP (Afrique Caraïbe Pacifique)

Asie Afrique : 22 avrilOuverture à Djakarta (Indonésie) du sommet Asie-Afrique. 25 avrilConvention contre la prolifération des armes légères : L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a annoncé que le « Protocole contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de leurs pièces, éléments et munitions, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée » entrait en vigueur suite à la ratification par la Zambie. Ce pays est le 40ème Etat à ratifier cette convention adoptée par l’assemblée générale des Nations unies le 8 juin 2001. Sources : [1] (http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp ?NewsID=10261&Cr=Armes&Cr1=ONUDC) . Côte d’Ivoire : 17 maiséance d’ouverture à Grand-Bassam de la conférence sur la lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères en Côte d’Ivoire, présidée par Seydou Diarra, premier ministre. Soudan :28 avril Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a approuvé le renforcement de son dispositif de maintien de la paix au Darfour. Ses effectifs passeront de 2200 à 7700 hommes 10 juinONU : Kofi Annan, secrétaire général de Nations unies a annoncé la nomination de d’Ibrahim A. Gambari, ancien ministre nigérian des Affaires étrangères au poste de sous-secrétaire général aux affaires politiques. Mali : 8 juinClôture à Bamako d’un symposium réunissant quinze anciens chefs d’États africains ayant quitté le pouvoir en respectant la démocratie :, Nicéphore Soglo (Bénin), Ketumile Masire (Botswana), Antonio Mascarenhas Monteiro (Cap-Vert), Daouda Kaïraba Jawara (Gambie), Jerry Rawlings (Ghana), Amos Sawyer (Libéria), Albert Zafy (Madagascar), Alpha Oumar Konaré (Mali), Joaquim Chissano (Mozambique), Sam Nujoma (Namibie), Mahamane Ousmane (Niger) ; Yakubu Gowon (Nigeria), Manuel Pinto et Miguel Trovoada (Sao Tomé et Principe), Ali Hassan Mwinyi (Tanzanie). Dans une déclaration finale, dite « Déclaration de Bamako », ils s’engagent notamment à mettre leur expérience à la disposition de l’Afrique, afin d’encourager le dialogue et la résolution pacifique des conflits qui minent le continent. Afrique de l’est : 1er juin : les chefs d’Etats du Kenya, de l’Ouganda et de Tanzanie se sont réunis à Dar Es Salaam (Tanzanie) afin d’élaborer un projet de constitution d’une fédération des pays de l’Afrique de l’est.

ECONOMIE AIDE ET COOPERATION INTERNATIONALE *L’aide à l’Afrique The Reality of aid 2004 *19 janvier : Le président rwandais Paul Kagame rappelle que « les maladies, la guerre et la pauvreté sont les principaux facteurs de la misère dans laquelle se trouvent les populations africaines ». ildemande le soutien des pays donateurs dans les secteurs de la santé, du maintien de la sécurité et de l’économie, afin d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement, fixés en 2000 par l’ONU. *1er février le Canada prévoit d’annuler 100 % des paiements de service de la dette dus entre maintenant et 2015 pour les 15 pays les plus pauvres (Bénin, Bolivie, Burkina Faso, Éthiopie, Ghana, Guyane, Madagascar, Mali, Mauritanie, Mozambique, Nicaragua, Niger, Ouganda, Sénégal et Tanzanie). *G7 : Réunion les 3 et 4 février 2005 à Londres des ministres des Finances du G7, les sept pays les plus industrialisés, sur la pauvreté en Afrique. Le Royaume-Uni propose un plan prévoyant une réduction importante de la dette des pays africains et une augmentation de l’aide des pays industrialisés. *28 fevrier Niger : Hama Amadou, Premier ministre a présidé à la signature d’un accord-cadre entre le Niger et les principaux partenaires au développement (Programme alimentaire mondial PAM, Union européenne, France, Italie, Suisse) qui renforce le rôle de l’État dans sa politique en matière de prévention et de gestion des crises alimentaires 11 mars 2005. Rapport de la Commission sur l’Afrique créée par Tony Blair Le rapport appelle la communauté internationale et notamment européenne à doubler immédiatement l’aide internationale à l’Afrique, pour la porter à 37 milliards d’euros et à faire une priorité de la lutte contre le sida. Il préconise une annulation totale de la dette des pays africains et engage les pays riches à renoncer aux barrières commerciales qui pénalisent les pays pauvres. A l’ouverture d’une réunion réunissant 18 ministre des finances africains, Gordon Brownministre britannique des Finances souhaite l’annulation de la dette « impayable » de pays africains et présente un plan de lutte contre la pauvreté en Afrique avc le soutien de Nelson Mandela. Jeudi 7 avril Bénin : Réunion à Cotonou des ministres des finances des 14 pays de la zone franc en présence de Thierry Breton, ministre français de l’Economie et des finances. 28 avril CEN-SAD : Réunion à Bamako des ministres en charges de l’équipement et des transports de la Communauté des États Sahélo-Sahariens par Ousmane Issoufi Maïga, premier ministre malien. L’ordre du jour porte sur un grand projet d’interconnexion des pays membres, permettant le désenclavement. Deux conventions ont été signées, portant sur la coopération en matière de transport routier et de transit et sur le transport maritime Japon / Afrique : 05 mai En visite au Mozambique, Keishiro Fukushima, secrétaire aux Affaires parlementaires du ministère japonais des Affaires étrangères a annoncé que le Japon comptait doubler l’aide au développement du Japon au Mozambique et à l’ensemble du continent africain.

RESSOURCES DU DEVELOPPEMENT *10 au 12 janvier 2005 Guinée : Un forum des jeunes pour la paix et le développement s’est tenu du à Conakry. Organisé par le PNUD (Programme des nations unies pour le développement) en collaboration avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), il a réuni une cinquante de jeunes de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone, représentants d’associations estudiantines, de responsables des organisations nationales des jeunes, ainsi que des jeunes des zones rurales et des zones frontalières de ces quatre pays. Ces jeunes se sont engagé à contribuer à la consolidation de la paix et le développement de la sous-région ouest-africaine, à) promouvoir le rôle des jeunes dans le processus de paix et de développement en Côte d’Ivoire, et au sein de l’Union du fleuve Mano (UFM, regroupant Guinée, Liberia et Sierra Leone).

*14 janvier Mali : Clôture de la rencontre à Bamako des représentants de cinq pays d’Afrique sub-saharienne producteurs de coton (Mali, Bénin, Burkina Faso, Sénégal et Tchad) qui insistent sur la nécessité pour les pays développés de réduire les subventions accordées à leurs agriculteurs. *2 mars* Burkina Faso : En marge du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), les cinéastes africains, conduit par le réalisateur burkinabé Idrissa Ouédraogo, ont tenu une conférences de presse pour soutenir les producteurs de coton africains menacés par les subventions accordés par les Etats-Unis et les pays européens à leur producteur.

*4-5 février 2005. 2ème sommet sur les forêts d’Afrique centrale : Brazzaville (Congo) Près de six ans après leur première réunion à Yaoundé, les chefs d’Etat de la région (Cameroun, Congo, République démocratique du Congo, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad, ainsi que Burundi, Rwanda et Sao Tomé et Principe), en présence du président français Jacques Chirac, signent un "traité relatif à la conservation et à la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale" *14 février * Nouveau partenariat pour le développement de l`Afrique (NEPAD) : des jeunes de plusieurs pays africains (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Liberia, Niger, Sierra Leone, Togo et Bénin) participent à Cotonou (Bénin) à un atelier international de formation sur les différents aspects Du NEPAD à l’initiative de l’organisation non-gouvernementale « Africa peace ». * 28 février * Burkina Faso : Le Fond des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et le Fond des Nations unies pour la population (FNUAP) associés à l’organisation non-gouvernementale Plan international ont lancé en marge du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou une campagne pour promouvoir l’enregistrement des naissances en Afrique de l’ouest et du centre. Les organisations précisent qu’ « En Afrique subsaharienne, sept nouveau-nés sur dix ne sont pas enregistrés à l’état-civil (...) Sans certificat de naissance, les enfants ont plus de contraintes pour accéder aux services sociaux de base (santé, éducation, etc.). Ils sont par ailleurs sans protection juridique et vulnérables à toute forme d’exploitation. »

*3 mars Kenya : ouverture d’une réunion ministérielle de l’ Organisation mondiale du commerce (OMC) à Ukunda (sud de Mombasa). Les ’altermondialistes protestent contre les subventions agricoles des pays riches. La police a procédé à 41 arrestations pour « participation à une manifestation illégale ».

*20 mars :« quartiers du monde », Rencontre internationale au Sénégal des jeunes de différents pays (Bolivie, Maroc, Mali, Sénégal, Brésil, Espagne et France) vise à former des jeunes capables de participer au développement de leurs quartiers. 13 avrilL’ Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dans son rapport Afrique, indique que 23 pays africains (Angola, Burundi, Côte d’Ivoire, Érythrée, Éthiopie, Guinée, Kenya, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Mauritanie, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République du Congo, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Tchad et Zimbabwe) auront besoin d’une aide alimentaire dans les mois à venir, pour différentes raisons : troubles armés, conditions climatiques défavorables... Mali : 18 mai Jacques Diouf, directeur général du Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a présidé avec Amadou Toumani Touré, président de la République la cérémonie de lancement du programme national de la sécurité alimentaire sur les 5 prochaines années. Annonçant la mobilisation par son organisme de 114 milliards de francs CFA, il a déclaré qu’il « s’agit de tout faire pour que l’agriculture se développe. Elle est pratiquée par 70 pour cent de nos populations. Elle constitue un élément fondamental du produit intérieur brut, de la balance commerciale, de la balance des paiements, de la monnaie. Elle est également déterminante dans la lutte contre la pauvreté (...) Elle est un élément fondamental de la sécurité alimentaire, une tradition florissante du Mali, une splendeur des temps anciens du Mali ». 18 avrilNEPAD : Sommet du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) à Charm El Cheikh (Égypte). Afrique du Sud : Une conférence sur les villes africaines, organisé par le gouvernement sud-africain avec l’organisation des « villes africaines unies » et la Communauté des Etats de l’Afrique australe se tient du 16 au 18 mai Dette : 11 juin Les pays du G8 ont annoncé un effacement de la dette de 18 pays très endettés (dont 14 pays africains) : Bénin, Bolivie, Burkina Faso, Éthiopie, Ghana, Guyana, Honduras, Madagascar, Mali, Mauritanie, Mozambique, Nicaragua, Niger, Rwanda, Sénégal, Tanzanie, Ouganda et Zambie. Cette annulation porte sur les dettes envers du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement, pour un montant de 40 milliards de dollars. 19 juin Dette : Six chefs d’Etats africains (Olusegun Obasanjo, Nigeria et président en exercice de l’Union Africaine (UA) ; Thabo Mbeki, Afrique du Sud ; John Kufuor, Ghana ; Abdelaziz Bouteflika, Algérie ; Paul Kagame, Rwanda et Ahmad Tejan Kabbah, Sierra Leone) ainsi que le Premier ministre du Mozambique, Luisa Diogo, réuni en sommet à Abuja (Nigeria) souhaitent que l’ensemble des pays africains puissent bénéficier de l’annulation de leur dette. Ils demandent également « au G8 et à la communauté internationale (...) de doubler l’aide au développement sur trois ans et de prévoir d’autres augmentations ensuite, pour s’assurer que l’Afrique puisse atteindre les Objectifs de développement du millénaire en 2015 ». . COMESA : 3 juinLe 10ème sommet des chefs d’états et de gouvernement du Marché commun pour l’Afrique orientale et australe (COMESA) s’est achevé à Kigali (Rwanda) par l’adoption d’une résolution appelant à la création d’une union douanière en décembre 2008.

SOCIETE Santé *13 janvier : Les ministres de la santé du Niger, du Nigeria, de l’Egypte, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la République centrafricaine, du Soudan, et du Tchad,réunis à Genève au siège de l’ Organisation mondiale de la santé, décident d’organiser des campagnes de vaccination contre la poliomyélite et de renforcer la surveillance épidémiologique. * Mali :4 mars Suite à une évaluation de la situation alimentaire , les techniciens du Système d’alerte précoce (SAP) du gouvernement malien estiment que plus d’un million de personnes ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence. Le Programme alimentaire mondial confirme l’aggravation et approuve une opération d’urgence de distribution de 12 000 tonnes de vivres aux populations les plus démunies. Sénégal : 12 mars : Festival « Africa Live » à Dakar, pour alerter sur le paludisme en Afrique. Ce festival fait partie de l’initiative « Partenariat pour faire reculer le paludisme » (« Roll Back Malaria Partnership »), lancée en 1998 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef) ainsi que la Banque mondiale. 25 avril Paludisme : A l’occasion de la journée africaine contre le paludisme, Dr Luis Sambo, directeur régional pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a invité les pays africains a coordonner la lutte contre la maladie qui fait un millions de mort par an chez les enfants africains. * Sida * Madagascar : le Fond africain de développement (FAD) accorde un don de neuf millions de dollars contre le Sida et les maladies sexuellement transmissibles * Afrique du Sud : Nelson Mandela, annonce à Johannesbourg, que son fils Makghato Mandela, âgé de 56 ans, est décédé du VIH-SIDA. « En parler est le seul moyen d’arrêter de voir le sida comme une maladie extraordinaire, à cause de laquelle les gens iront en enfer plutôt qu’au paradis » *9 février :Burkina Faso : Second sommet des « Premières dames » d’Afrique (femmes des chefs d’État) à Ouagadougou sur le thème du « rôle des premières dames d’Afrique dans la lutte contre le sida et dans la prévention des conflits en Afrique ». Guinée-Bissau : Le Brésil offre un traitement d’antirétroviraux aux malades guinéens du SIDA .L’ accord comprend aussi la formation du personnel médical et la prise en charge des séropositifs. *28 fevrier Sénégal : Le ministre de la santé et de la prévention a confirmé que la ville de Touba (région de Diourbel) est touchée par le choléra. Une épidémie est à craindre dans cette ville de deux millions d’habitants qui ne possède pas de réseau d’assainissement des eaux *Vendredi 18 mars 2005 Angola, santé : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonce que la maladie ressemblant au virus Ebola semble toucher seulement les enfants de moins de cinq ans. Elle a tué 39 personnes en Angola depuis trois mois. CNN.com (http://www.cnn.com/2005/HEALTH/conditions/03/18/angola.illness.ap/index.html) Droits de l’Homme *Bénin : 20 janvier La police interpelle un trafiquant avec quinze enfants victimes à Lokossa, alors qu’ils allaient au Nigeria. Selon l’UNICEF, 6000 enfants travaillent actuellement au Nigeria, victime de ce trafic d’enfants, dont prés de 2000 dans les carrières d’Abeokuta, à proximité de la frontière du Bénin. *Niger 11 mars : Le gouvernement interdit les cérémonies publiques de libérations d’esclaves dans le nord et l’ouest du pays, dans la crainte que ces cérémonies portent atteintes à la crédibilité du pays. Pour Timidria, association anti-esclavagiste « la meilleure approche contre l’esclavage ( qui concernerait entre 40 000 et 200 000 personnes) est de créer des écoles pour chasser l’ignorance et des projets de développement pour chasser la pauvreté ». *Nigeria : La police arrête un camion frigorifique transportant 64 enfants venant de Mokwa (Niger). Ils devaient être amenés à Lagos pour y travailler comme domestiques. Les enfants ont été confiés à l’Agence nationale de prohibition de la traite des êtres humains (NAPTIP). La veille, un camion transportant 52 enfants en provenance du Togo a été arrêté à la frontière. 4 personnes soupçonnées de trafic d’enfants ont été appréhendées et les enfants ont été rapatriés au Togo *Mali : 8 avrilCérémonie d’ouverture pour l’exposition « Devoir de mémoire : triomphe sur l’esclavage » au Musée national du Mali à Bamako en présence de Cheick Oumar Sissoko, ministre de la culture. . Droits de l’Homme :14 avril Sidiki Kaba, président de la Fédération internationale des Droits de l’Homme (FIDH) a présenté à Dakar son rapport annuel où plusieurs Etats sont signalés pour leur violation des droits de l’Homme, notamment le Soudan, la République démocratique du Congo et la Côte d’Ivoire. Le rapport signale aussi que les défenseurs des droits de l’Homme sont victimes d’actes d’intimidation, de diffamation et de menaces récurrents notamment au Cameroun, en Guinée-Bissau, en Mauritanie et en République démocratique du Congo. Travail forcé : 11 mai Un rapport du Bureau international du travail (BIT) publié le 11 mai 2005 intitulé « une alliance mondiale contre le travail forcé » précise que 660 000 africains sont victimes du travail forcé en Afrique subsaharienne, dont « 80% du travail forcé est imposé par des agents privés à des fins d’exploitation économique. Le travail forcé imposé par l’Etat représente 11% du total, et l’exploitation sexuelle à des fins commerciales 8% ». Les enfants sont parmi les premières victimes, comme en Côte d’Ivoire où « entre 10 000 et 15 000 enfants du Mali travaillent dans des plantations. Des pratiques similaires ont été signalées pour le Bénin et le Togo ». Niger 19 mai : manifestation organisée par des syndicats, des ONG et des associations pour réclamer la libération de Ilguilas Weila et Allassane Biga, membres de l’ONG Timidria qui lutte contre l’esclavage au Niger, récemment inculpés et écroués pour « tentative d’escroquerie ». Le gouvernement nigérien accuse cette ONG de nuire à l’image du pays en organisant des cérémonies de libérations d’esclaves. Selon plusieurs organisations, l’esclavage continuerait d’exister au nord de Niger, chez les populations Touaregs et nomades. Entre 40 000 et 200 000 personnes en seraient victimes. Droits de l’Homme : 12 maiLa Commission africaine des droits de l’homme réunie pour sa 37ème session à Banjul (Gambie) s’est déclarée préoccupée par la situation au Togo et au Darfour, et demande la création d’une Cour africaine des droits de l’homme. *Droits de l’enfant : 16 février Kofi Annan a présenté au Conseil de sécurité des Nations unies un plan d’action étendu pour une surveillance systématique des sévices infligés aux enfants (recrutement d’ enfants soldats, enlèvement, mutilation, meurtre, viol ou autres sévices sexuels commis contre des enfants, attaques d’écoles ou d’hôpitaux) dans les situations de conflit. Si ce rapport note l’amélioration dans plusieurs pays (Angola, Éthiopie, Erythrée, Liberia, Sierra Leone), il établi une liste de pays où la situation est préoccupante, notamment au Burundi, en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo, en Somalie, au Soudan, et en Ouganda. Droits de l’enfant : 16 juin Initiée par l’Union africaine, la journée de l’enfant africain : le nombre d’orphelins en Afrique est de 40 millions et devrait atteindre 50 millions en 2010. La moitié d’entre eux seraient des orphelins du Sida. Mali :24 mai le gouvernement malien avec différentes organisations sociales au Mali a signé un « appel à l’action » dans l’objectif est de « mettre fin au travail des enfants dans les mines, sites d’orpaillage et carrières d’ici à 2015 ». Droits de l’enfant : Une consultation régionale sur la violence contre les enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre, organisées par l’Unicef et le gouvernement malien a réuni à Bamako (Mali) les 24 et 25 mai 2005 des délégués de 24 pays représentants les gouvernements et les ONG. Ils ont établis une liste de recommandation visant à protéger les enfants de toute forme de violence et à accroître leur participation. Voir : 2005 en Afrique #Droits de l’enfant *Droits de la femme : Une conférence internationale s’est tenue à Niamey (Niger)des femmes d’Allemagne, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Ghana, de Guinée-Bissau, du Laos, du Mali, du Niger, des Pays-Bas, du Rwanda, du Sénégal et du Togo. *Rwanda : 8 février L’organisation canadienne « Coalition pour les droits des femmes en situation de conflits » adresse une lettre au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), accusant ses services de ne pas enquêter suffisamment sur les viols commis pendant le génocide de 1994. Mali : Célébration de la « journée internationale tolérance zéro aux mutilations génitales féminines (MGF) » avec comme thème « rôle de la famille pour l’abandon de la pratique de l’excision ». Une cérémonie a été présidée par Touré Lobbo Traoré, épouse du Président et présidente de la Fondation pour l’enfance

Droits de la femme : 14 février Graca Machel-Mandela, femme de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, invite les femmes à revendiquer l’égalité avec les hommes dans la vie politique. Elle souhaite que la décision prise au sein de la commission de l’Union africaine instaurant la parité soit également mise en œuvre dans les gouvernements des différents pays. Abdoulaye Wade,2 mai président du Sénégal et Thabo Mbeki, président de l’Afrique du Sud, ont reçu l’African gender awar, récompense décernée par l’association « Femmes Africa solidarité » pour la promotion de la parité homme/femme.

* Zambie : Lusaka Troisième Institut international pour la Paix à travers le Tourisme. Kenneth Kaunda, ancien président de la Zambie, s’ exprime pour la suppression du visa pour les africains voyageant sur le continent.

Catastrophes naturelles * Nigeria : le vice-président Atiku Abubakar a annoncé la mise en place d’un système d’alerte avancée contre les urgences et les catastrophes qui devrait couvrir toute l’Afrique de l’ouest. Afrique de l’Ouest : La FAO recommande aux pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord-Ouestde poursuivre la lutte contre les criquets pèlerins et de rester vigilants en dépit des récentes améliorations constatées dans les actions antiacridiennes. Un séminaire international scientifique sur le criquet pèlerin est organisé à Dakar du 11 au 13 janvier. 22 avrilLe Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss) a annoncé avoir mobiliser environ 1 millions d’euros pour aider les pays victimes de l’invasions acridiennes. Provenant de dons de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), ils sont destinés à 8 pays : Burkina Faso, Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad. Culture * Niger :28 janvier Les douanes françaises ont saisi à l’ aéroport de Roissy 845 pièces d’art africain d’une « valeur inestimable » en provenance du Niger et à destination de la Belgique.

* Mali : cinquième édition du festival Etonnants voyageurs (7 au 13 février 2005) à Bamako et dans plusieurs autres villes du pays (Gao, Kidal, Koulikoro, Ségou, Tombouctou, Kayes, Kita, Sikasso, Mopti). Mali : 9 juinLe ministère de la culture a annoncé que Tombouctou avait été choisi par l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Isesco) comme capitale de la culture islamique 2006 pour la zone Afrique. Education-Formation * 2 février * Ghana :Accra : deuxième conférence régionale africaine sur la société de l’information pour réduire le « fossé numérique » Union africaine :10 avril Ouverture à Alger de la deuxième conférence des ministres de l’Education de l’Union africaine en présence d’Abdelaziz Bouteflika, président algérien et de Koïchiro Matsura, directeur général de l’UNESCO. Cette conférence doit permettre de faire le point sur les objectifs en matière d’éducation en Afrique fixés pour la décennie 1997-2006 par l’ Organisation de l’unité africaine (OUA) en juin 1996. Elle étudiera également un document-cadre pour « une éducation de qualité au service du développement durable de l’Afrique ». Abdelaziz Bouteflika a déclaré que « les pays africains, qui ont connu les pires formes du colonialisme et accusé un énorme retard en matière de développement, considèrent l’éducation et la formation comme un facteur de libération et de progrès ». Alpha Oumar Konaré, président de la commission de l’Union africaine a annoncé la création d’un fond afin de « favoriser les échanges inter-universitaires en Afrique et hors d’Afrique ». 26 avrilÉducation : Le Bureau Régional pour l’Education en Afrique de l’UNESCO (BREDA) organise un atelier sous-régional sur le thème de la « promotion de l’accès et de la qualité de l’éducation pour les enfants exclus »à Dakar (Sénégal), avec des représentants du Cap-vert, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Libéria, du Mali, du Niger, du Sénégal et de la Sierra Léone. En Afrique Subsaharienne, « 40 millions d’enfants n’ont accès à aucune forme d’éducation » rapporte le quotidien sénégalais Le Soleil. Ibrahima Fall, ministre délégué chargé des Questions pédagogiques du Sénégal a estimé que le bilan du programme « Éducation pour tous » (EPT) est « globalement décevant » et sa réalisation « trop lente ». Au Sénégal, moins de 30 % des adolescents de 13 à 16 ans fréquentent le collège. Mali : 4 mai Visite de Koïchiro Matsuura, directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture(UNESCO). Reçu par Amadou Toumani Touré, président de la République, Ousmane Issoufi Maïga, premier ministre et Ibrahim Boubacar Keïta, président de l’assemblée nationale, Koïchiro Matsuura doit participer à la conférence sur « le multilinguisme pour la diversité culturelle et la participation de tous dans le cyberespace » qui se déroule à Bamako les 6 et 7 mai.

AFRIQUE DU NORD

Maroc *1er janvier : * Maroc : mise en place d’une couverture médicale de base pour les salariés actifs et les retraités des secteurs public et privé et leurs ayants droit, soit environ 5 millions de personnes (17 % de la population). * visite officielle du roi d’Espagne, Juan Carlos, à Marrakech, où il est accueilli par le roi Mohammed VI. * 2 mars* : l’Organe international de contrôle des stupéfiants dans son rapport annuel affirme que le Maroc est le « plus grand producteur de cannabis » en Afrique avec une production de plus de 3000 tonnes de résine de cannabis par an sur une surface évaluée à 134 000 hectares. 3 mars Mohammed VI, roi du Maroc est en visite officielle à Dakar . Plusieurs accords sont signés sur la santé et sur la coopération maritime entre les deux pays. 6 avril Madagascar, Maroc : En visite officiel au Maroc où il a été reçu par le roi Mohammed VI, Marc Ravalomanana, président malgache a annoncé que Madagascar avait « décidé de geler sa reconnaissance » à la République arabe sahraouie démocratique RASD) Algérie

*3 janvier :Annonce par les autorités algériennes de l’arrestation de Nourredine Boudiafi, chef du GIA. Ce mouvement islamiste avait signé nombre d’attentats et avait terrorisé les Algériens des années durant. *Le président de la république, Abdelaziz Bouteflik décide des mesures de grâce au profit des personnes détenues condamnées définitivement, à l’occasion de la célébration de l’Aïd el-Kebir. Cette grâce collective devrait permettre la libération de 5065 condamnés. *2 février : Le ministre de la justice présente un avant-projet de prévention et lutte contre la corruption. *Le gouvernement algérien et les tribus kabyles ont signent un accord pour résoudre la crise qui sévit en Kabylie depuis 4 ans. Les Kabyles souhaitent la (reconnaissance de l’identité berbère et relance économique). *7 avril 2005. Treize personnes sont tuées par des islamistes au sud d’Alger. Ce nouveau massacre fait suite à l’assassinat de seize civils en octobre 2004 près de Médéa et à l’embuscade d’un convoi militaire faisant 18 morts dont treize soldats le 3 janvier 2005 dans la wilaya de Biskra, à 550 km au sud-est d’Alger Algérie : commémoration du 60ème anniversaire de la répression sanglante des manifestations pour l’indépendance par l’armée française dans la région de Sétif le 8 mai 1945. (Voir Massacre de Sétif)

Tunisie Jeudi 17 mars 2005 * Tunisie : Abdelsattar Ben Moussa, bâtonnier de l’ordre des avocats tunisiens, a tenu une conférence de presse pour dénoncer les « brutalités et [les] violations du droit de la défense » dans son pays. Le bâtonnier agit après deux semaines de tension entre la police, les juges et les avocats tunisiens après l’emprisonnement de l’avocat Mohamed Abbou pour « incitation à enfreindre des lois ». Libye Egypte

AFRIQUE OCCIDENTALE 30 mars Afrique de l’ouest : Plusieurs agences des Nations unies et organisations humanitaires (Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (OCHA), Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), Programme alimentaire mondial (PAM), Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Croix-Rouge, l’Organisation internationale des migrations (OIM), le Fonds des Nations unies pour les activités de population (FNUAP), Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Gorée Institute et le Centre de recherches Europe-Afrique (CREAF) ont lancé à Dakar (Sénégal) un appel de fond de 190 millions de dollars en faveur de l’Afrique de l’ouest (pays membres de la CEDEAO et la Mauritanie) pour faire face aux besoins liés au crises humanitaires affectant la région et au risque de famine dans trois pays (Mauritanie, le Mali et le Niger) touchés par l’invasion acridienne. 19 avril 2005. 9ème sommet de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) : Niamey (Niger). Tandja Mamadou, président nigérien a été reconduit à la présidence de cette organisation. Lors de ce sommet, marqué par la persistance de la crise ivoirienne, la crise de succession au Togo et des mouvements sociaux au Niger contre la vie chère, les chefs d’Etat constatent les mauvaises performances économiques de la région liées notamment à l’impact des invasions acridiennes et de la sécheresse en 2004, ainsi qu’à la flambée des cours du pétrole et à la persistance des tensions socio-politiques dans plusieurs pays Cen-Sad : 2 juinLe sommet de la Communauté des États Sahélo-Sahariens (Cen-Sad), a réuni 15 chefs d’Etats les 1er et 2 juin à Ouagadougou (Burkina Faso). Ils ont décidé de créer une « haute autorité de l’eau, de l’agriculture et des semences » afin de permettre aux pays membres de développer leur agriculture par une meilleurs maîtrise des ressources en eau et la sélection des semences. D’autre part, le sommet à décider de mettre en étude la construction d’une ligne de chemin de fer reliant la Libye, le Tchad, le Niger, avec des bretelles vers le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal, afin de faciliter les échanges et de désenclaver l’espace Cen-Sad. Deux nouveaux pays ont adhéré à la Cen-Sad, le Ghana et le Sierra Leone. Blaise Compaoré, président burkinabé, succède au présidant malien Amadou Toumani Touré comme président en exercice de la Cen-Sad. Mauritanie : Le conseil des ministres a autorisé le président à ratifier le protocole de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) adopté en juillet 2003 à Maputo par les chefs d`Etat et de gouvernement de l’Union africaine ainsi qu’à signer l’acte d’adhésion à la Charte africaine des droits et du bien-être de l`enfant, adoptée en juillet 1990 à Addis-Abeba. Le gouvernement a adopté un décret fixant les jours de repos hebdomadaires au samedi et dimanche, à compter du 11 avril. Depuis décembre 2002, les jours de repos étaient le jeudi après-midi et le vendredi, suivant le calendrier musulman. Ce retour sur la décision prise alors par le régime du colonel Mohamed Khouna Ould Haidallah s’explique pour des impératifs économiques. Mauritanie : 4 juinUne base militaire situé à proximités des frontières avec l’Algérie et le Mali a été attaqué dans la nuit de samedi à dimanche par un mouvement armé. L’armée mauritanienne accuse le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) d’être responsable de cette attaque qui a fait 20 morts (15 militaires mauritaniens et 5 assaillants). SENEGAL

Abdoulaye Wade, président de la république a procédé à un remaniement du gouvernement dirigé par Macky Sall, premier ministre. Au cours d’un forum organisé par l’organisation non gouvernementale APRAN/SDP pour la paix, le pardon, la réconciliation et la reconstruction de la Casamance, la population de Sindian (60 Km de Ziguinchor, le long de la frontière avec la Gambie) a attiré l’attention des autorité sur la pénurie d’eau et de nourriture qui menace les milliers de personnes récemment rentrée d’exil depuis la fin du conflit en Casamance. Sénégal : Abdoulaye Wade, président sénégalais, invité d’honneur de Foire de Lyon a été élevé au rang de Citoyen d’honneur de la ville de Lyon et à reçu le titre docteur honoris causa de l’ Université de Lyon. Il a invité les paysans français à venir s’installer au Sénégal afin que les paysans sénégalais puissent « apprendre leurs techniques et bénéficier de leurs conseils pour exporter vers des pays qu’ils connaissent ». Sénégal : Ouverture à Dakar d’un atelier préparatoire au Sommet sur le dialogue islamo-chrétien. Abdoulaye Wade, président du Sénégal, a souligné la « coexistence pacifique » entre les communautés religieuses au Sénégal où l’Islam est la religion de 95 % de la population. COTE D’IVOIRE Côte d’Ivoire * 24 et 25 janvier « L’Association des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire » s’est réunie en assemblée générale à Abidjan afin de créer un Conseil supérieur des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire qui regroupera les douze rois du pays, les 11.800 chefs de villages et les 145 chefs de cantons et des tribus. 1er février Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte à l’unanimité une résolution présentée par la France renforçant l’efficacité de l’embargo sur les armes. Cette résolution 1584,autorise les casques bleus de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et les soldats français de l’opération Licorne à inspecter sans préavis les cargaisons des avions et de tout véhicule de transport utilisant les ports, aéroports, champs d’aviation, bases militaires et postes frontières. Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien, le parti du président Laurent Gbagbo, a déclaré être surpris et déçu par cette mesure qu’il qualifie de « provocation inutile ». 11 février : Le conseil des ministres annonce que les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale bénéficieront à partir de 2005 d’un financement de l’État. Cette mesure fait partie des réformes prévues par l’accord de paix dit de Marcoussis signé en janvier 2003. Le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Dramane Ouattara ne pourra pas bénéficier de ce financement, n’étant pas représenté au parlement suite au boycott de cette formation des élections législatives de 2000. Côte d’Ivoire : 2 mars les miliciens du Mouvement ivoirien de libération de l’Ouest de la Côte d’Ivoire (Miloci), proche du gouvernement, ont attaqué les forces Nouvelles à Lougoualé, en violation du cessez-le-feu. Le Front populaire ivoirien (FPI), parti du président Laurent Gbagbo, réclame le départ des militaires français de l’Opération licorne qu’il accuse d’avoir « perdu leur crédibilité, leur neutralité et leur impartialité pour se positionner comme acteurs du conflit en tant que force belligérante ». Le FPI demande le renforcement de la mission de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). Laurent Gbagbo a demandé à son gouvernement de poursuivre la préparation des élections générales (présidentielle, législatives et municipales) prévues en octobre 2005 qui doivent mettre « fin définitivement à la crise ». * Côte d’Ivoire : 19 mars Tiken Jah Fakoly, chanteur ivoirien de reggae, invité d’honneur du Festival du grand reportage d’actualité et de documentaire de société (FIGRA) au Touquet s’est déclaré inquiet de la situation en Côte d’Ivoire. Il a notamment déclaré « qu’on a l’impression que ceux qui tiennent la clé du problème n’ont pas envie de trouver de solution parce que simplement tant que ce pays est dans cette situation de ni paix ni guerre, cela arrange certaines personnes comme le pouvoir d’Abidjan ». Le mouvement des « jeunes patriotes » ont manifesté dans l’ouest du pays pour protester contre la présence des formes française de l’ Opération Licorne. Dans le Nord, dans la zone sous contrôle des rebelles, une autre manifestation était organisée pour plaider au contraire pour le maintien de la présence militaire française. 7 mars Côte d’Ivoire : Les chefs des établissements scolaires de Côte d’Ivoire et leurs adjoints, réunis en assemblée générale extraordinaire à Abidjan ont exprimé leur indignation face au « comportement dangereux, agressif et irresponsable des élèves qui se manifeste par des jets de pétards, les arrêts intempestifs des cours engendrant le départ prématuré en congé, l’indifférence, voire la démission des parents vis-à-vis du comportement pervers et déviationniste de leurs en enfants et la passivité affichée par la société civile face à la crise identitaire des élèves ». 10 mars* Côte d’Ivoire : Les Forces nouvelles, mouvement de rébellion du nord de la Côte d’Ivoire, a exprimé ses craintes d’une « reprise imminente des hostilités ».Laurent Gbagbo, président de la République, a signé un décret renouvelant l’interdiction des « marches, sit-in et manifestations sur la voie publique sur toute l’étendue du district d’Abidjan sur la période du 11 mars 2005 au 11 juin 2005 ». Côte d’Ivoire :13 mars Charles Blé Goudé, leader du mouvement des « jeunes patriotes », proche du président Laurent Gbagbo, a annoncé au cours d’une réunion publique à Abidjan l’organisation de plusieurs manifestation entre le 19 mars et le 4 avril contre la présence des troupes françaises de « l’ Opération Licorne » qu’il qualifie de « force d’occupation et d’exécution ». Côte d’Ivoire :16 mars L’ Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a réclamé l’ouverture d’une enquête sur la mort dans la prison de Bouaflé de 13 détenus qui auraient succombés à des actes de tortures infligés par des gardes forestiers. 3 avril Thabo Mbeki, président de l’Afrique du sud et médiateur mandaté par l’Union africaine pour la Guerre civile de Côte d’Ivoire réunit à Pretoria les différents protagonistes du conflit qui s’engagent à la cessation immédiate des hostilités. Interrompu depuis un an, le processus de désarmement reprend le 14 avril. Il est proposé un plan de sécurité permettant le retour en Côte d’Ivoire des acteurs de la crise réfugiés à l’étranger, tels que Henri Konan Bédié et Allassane Ouattara. Le texte prévoit le soutien de l’ONU pour assurer transparence et régularité aux élections générales prévues en octobre 2005 Côte d’Ivoire :13 avrilThabo Mbeki, président de l’Afrique du sud et médiateur de l’Union africaine pour la Guerre civile de Côte d’Ivoire, dans une lettre adressée à l’ensemble des protagonistes, demande à Laurent Gbagbo d’utiliser les pouvoirs spéciaux que lui confère l’article 48 de la constitution pour autoriser l’ensemble des signataires des accords de Marcoussis de se présenter à l’élection présidentielle d’octobre 2005. Côte d’Ivoire :29 avril La France a présenté au Conseil de sécurité de l’Onu deux résolutions sur la Côte d’Ivoire, l’une concernant la surveillance de les élections du 30 octobre afin qu’elles soient « libres, justes, transparentes et conformes aux critères internationaux » et la seconde prolongeant la mission de l’ONUCI pour un mois. 14 mai 2005. Poursuite du processus de désarmement en Côte d’Ivoire Un accord entre l’armée et les forces rebelles est signé le 14 mai aux termes duquel le désarmement des milices doit intervenir entre le 27 juin et le 10 août 2005. Il concerne 42 500 rebelles et 5 500 loyalistes. L’accord prévoit en outre la mise en place d’une armée "refondée et restaurée" à partir du 26 septembre. Par ailleurs des violences inter-ethniques font 70 morts les 1er et 2 juin. Pouvoir et opposition s’accusent mutuellement d’être à l’origine de ces massacres Côte d’Ivoire : 14 maiUn accord de désarmement à été signé à Yamoussoukro par le colonel-major Philippe Mango, chef d’état-major des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI), le colonel Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major des Forces Nouvelles (FN, rébellion) et Alain Donwahi président de la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion (CNDDR).Cet accord prévoit la démobilisation entre le 27 juin et le 10 août de 42 500 combattants des forces nouvelles et de 5 500 soldats des FANCI Côte d’Ivoire : 6 juin Laurent Gbagbo, président de la République, en visite officiel à Luanda (Angola) a déclaré que « les affaires à l’ONU continuent d’être traitées comme si nous (pays africains) étions encore des colonies ». CAMEROUN Cameroun : 24 mars l’Unicef a présenté à Yaoundé son nouvel ambassadeur, le footballeur camerounais Samuel Eto’o qui sera particulièrement chargé de la lutte et de la prévention contre le VIH/Sida. Cameroun : Différentes associations de défenses des droits de l’Homme et des organisations non gouvernementales organisent à Yaoundé un forum sur le phénomène de la torture au Cameroun. Si la loi interdit la torture, elle a régulièrement pratiqué par des fonctionnaires qui se sentent protéger par une impunité. 14 avrilCameroun : le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué à l’ Agence France-Presse (AFP) que « plus de 15.000 Camerounais et 3000 Centrafricains ont fui leurs villages après les attaques des coupeurs de route » dans le nord-est du pays. Ces « coupeurs de routes » seraient d’anciens combattants centrafricains qui « tuent, pillent et prennent des otages dans cette région frontalière de la Centrafrique, les pasteurs bororos étant les premières victimes de ces exactions ». NIGERIA * Nigeria : Olusegun Obasanjo, président du Nigeria, entérine une nouvelle loi qui autorise les syndicats à adhérer à la fédération syndicale de leur choix et non plus au puissant Congrès du travail nigérian (NLC). Cette loi limite également le droit de grèves dans différents secteurs : santé, enseignement, lutte contre les incendies, sécurité, énergie, aviation et l’eau. 21 février 2005. Ouverture d’une Conférence nationale au Nigeria qui doit examiner les amendements à apporter à la Constitution pour ramener la paix civile dans le pays. Les débats porteront particulièrement sur le système électoral, la représentation des femmes au gouvernement, la redéfinition de la citoyenneté dans les Etats fédérés et la redistribution des richesses pétrolières Nigeria : 17 mars Convention entre la France et l`Agence nationale pour la lutte contre le trafic d`êtres humains (NAPTIP) sur la réinsertion des enfants victimes de trafic au Nigeria, d’un coût de 30 000 euros. Le 12 mars, la police nigériane avait découvert une soixantaine d’enfants âgés de 9 mois et 14 ans, entassés dans un camion frigorifique. Nigeria : 26 maiOlusegun Obasanjo, président de la République, en visite en France depuis le mardi 24 mai, a été reçu par Jacques Chirac. Il a demandé un allégement de la dette de son pays, évaluée à 34 milliards de dollars.

TOGO Togo : le Président Gnassingbé Eyadéma est décédé à l’âge de 69 ans. Il a dirigé le pays pendant 38 ans après avoir pris le pouvoir le 13 janvier 1967 lors d’un coup d’État. Alors que la Constitution prévoit que le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim avant de nouvelles élections, l’armée a confié le pouvoir à l’un des fils du président décédé, Faure Eyadéma. Le président de la commission de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré dénonce ce coup d’État militaire. L’Union africaine et l’ONU ont appelé les autorités togolaises à respecter la Constitution du pays. **6 février la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) indique qu’« une action urgente pour barrer la route à la poursuite de la dictature militaire au Togo est absolument nécessaire pour éviter les conséquences qu’un tel coup d’État pourrait entraîner dans une sous-région particulièrement éprouvée, fragilisée par des conflits, des sorties de crises laborieuses et des crises en état de latence ». La Raddho a également invité « toutes les organisations de la société civile et de la diaspora à manifester devant toutes les ambassades togolaises en Afrique et dans le monde ». *9 février Le Centre de Défense des droits de l’homme et de la démocratie en Afrique (CDHRDA) a demandé à Faure Gnassingbé Eyadéma de « laisser la place immédiatement au Président du Parlement dans le but d’organiser des élections démocratiques en temps voulu ». o Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) réunis en sommet extraordinaire à Niamey ont exigé le retour de l’ordre constitutionnel et menacé d’appliquer l’article 45 du « protocole de la CEDEAO sur la bonne gouvernance », qui prévoit des sanctions. le sommet a décidé qu’une délégation composée de Tandja Mamadou (Niger), de Mathieu Kérékou (Bénin), d’Amadou Toumani Touré (Mali), de John Kufuor (Ghana), d’Olusegun Obasanjo (Nigeria) et du président de la commission de l’Union africaine Alpha Oumar Konaré se rendra prochainement au Togo. Faure Gnassingbé Eyadéma intervient pour la première fois dans les médias nationaux pour annoncer « l’organisation dès que possible d’élections libres et transparentes », sans préciser la nature des élections, ni leur date. Le ministre de la Communication, Pitang Tchalla, a déclaré que le nouveau président respectera le calendrier électoral pour les élections législatives prévues en 2005. o L’Union européenne a déclaré qu’elle considérait comme un coup d’État la désignation comme président de Faure Gnassingbé Eyadéma et a appelé à « une transition pacifique vers un régime démocratique ». L’Union africaine a dénoncé par un communiqué de Alpha Oumar Konaré, président de la commission, la volonté du président investi de se maintenir au pouvoir « en violation de la Constitution togolaise et des décisions pertinentes de l’Union africaine et de la CEDEAO », attitudes qualifiée d’inacceptable par Olusegun Obasanjo, président en exercice de l’Union africaine. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé de suspendre l’adhésion du Togo à l’organisation et a décrété une interdiction de voyager pour les dirigeants togolais. Les États membres ont rappelé leurs ambassadeurs à Lomé Olusegun Obasanjo, président du Nigeria et président en exercice de l’Union africaine a déclaré que « des évènements qui se profilent depuis le décès du président ne nous donnent pas d’assurances suffisantes sur la paix ». Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine s’est réuni à son siège à Addis-Abeba. Dans un communiqué, il « condamne fermement la manière dont les autorités togolaises de fait ont organisé la succession au Togo à la suite du décès du président Gnassingbé Eyadéma, qui constitue une violation flagrante et inacceptable de la Constitution togolaise » et « affirme sa détermination à imposer des sanctions, prévues en cas de changement anticonstitutionnel, faute d’une action rapide de la part des autorités de fait pour assurer le rétablissement de la légalité constitutionnelle ». Thabo Mbeki, président de l’Afrique du sud a déclaré dans son discours sur l’état de la Nation devant le Parlement que « l’actuelle mascarade anticonstitutionnelle au Togo suite à la mort du président Eyadéma, à laquelle la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA) font face avec fermeté, ajoute à l’instabilité de l’Afrique de l’Ouest ». Quelques centaines de partisans de l’opposition parlementaire ont manifesté dans le centre ville à Lomé. Ils ont été dispersés par la police qui a utilisé des gaz lacrymogènes. La délégation des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annulé sa visite qu’elle devait effectuer au Togo. Réunie à Cotonou (Bénin), elle a convoqué Faure Gnassingbé Eyadéma 12 février à Niamey. Dans un entretien au journal burkinabè l’Observateur Paalga, Yaowi Agboyibo, président du Comité d’action pour le renouveau (CAR), un des principaux partis de l’opposition affirme que la « France mafieuse, celle qui a des intérêts économiques dans plusieurs États africains » (et qui s’oppose à la « France de Robespierre ») soutient le nouveau président. 12 février A l’appel de l’opposition, plus de 3000 personnes ont manifesté à Lomé pour protester conte le « coup d’État » de Faure Gnassingbé Eyadéma. Les gendarmes ont chargé et ont tiré des grenades lacrymogènes. Le ministre de l’Intérieur annonce le décès de trois manifestants. Deux gendarmes ont également été grièvement blessés. Les heurts se sont déroulés dans le grand quartier populaire de Bè, un des fiefs de l’opposition. Les manifestants, criant des slogans hostiles au nouveau pouvoir, ont notamment bloqué la circulation sur l’un des boulevards du quartier en tentant d’ériger des barricades et en brûlant des pneus, a constaté l’Agence France presse. Une délégation conduite par le Premier ministre togolais Koffi Sama est arrivée à Niamey pour rencontrer Tandja Mamadou, président du Niger et président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le gouvernement a décidé la fermeture de trois radios et d’une chaîne de télévision privée, officiellement pour non-paiement de la redevance annuelle. Six partis politiques de l’opposition demandent « aux populations des villes et campagnes du Togo d’observer, le 14 février 2005, sur toute l’étendue du territoire national, une journée « Togo mort » » dans un communiqué publié soir. La jeunesse du Rassemblement du peuple togolais, parti au pouvoir, invite dans un communiqué transmis à l’AFP « les forces vives de la nation à se mobiliser pour une marche pacifique de soutien à Faure Gnassingbé, président de la République dans les jours à venir ». Une délégation de l’ Organisation internationale de la francophonie (OIF) dirigée par Antonio Mascarenhas, ancien président de la République du Cap Vert, et composée de Cheikh Diane Gadino, ministre des Affaires étrangères du Sénégal, d’ Ibrahim Boubacar Keïta, président de l’Assemblée nationale du Mali, de Richard Cazenave, député français membre de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et de Lansana Kouyaté, représentant spécial de cette organisation en Côte d’Ivoire s’est rendu à Lomé et a rencontré plusieurs responsables dont Kokou Tozoun, ministre des Affaires étrangères. L’OIF avait condamné « le coup d’État perpétré par les forces armées togolaises » 12 févrierA l’appel de l’opposition, plus de 3000 personnes ont manifesté à Lomé pour protester conte le « coup d’État » de Faure Gnassingbé Eyadéma. Les gendarmes ont chargé et ont tiré des grenades lacrymogènes. Le ministre de l’Intérieur annonce le décès de trois manifestants. Deux gendarmes ont également été grièvement blessés. Les heurts se sont déroulés dans le grand quartier populaire de Bè, un des fiefs de l’opposition. Les manifestants, criant des slogans hostiles au nouveau pouvoir, ont notamment bloqué la circulation sur l’un des boulevards du quartier en tentant d’ériger des barricades et en brûlant des pneus, a constaté l’Agence France presse. Une délégation conduite par le Premier ministre togolais Koffi Sama est arrivée à Niamey pour rencontrer Tandja Mamadou, président du Niger et président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Six partis politiques de l’opposition demandent « aux populations des villes et campagnes du Togo d’observer, le 14 février 2005, sur toute l’étendue du territoire national, une journée « Togo mort » » dans un communiqué publié soir. La jeunesse du Rassemblement du peuple togolais, parti au pouvoir, invite dans un communiqué transmis à l’AFP « les forces vives de la nation à se mobiliser pour une marche pacifique de soutien à Faure Gnassingbé, président de la République dans les jours à venir ». * 25 févrierTogo : Faure Gnassingbé Eyadéma annonce qu’il renonçait au poste de président de la République et qu’il se portait candidat à l’élection présidentielle. Abbas Bonfoh, vice-président de l’assemblée nationale devient président par intérim. Une manifestation de l’opposition a rassemblé à Lomé 25 000 personnes. Au même moment, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblés à l’appel d’association et de syndicats proches du gouvernement devant la résidence de Faure Gnassingbé pour lui apporter leur soutien. Le président investi à demander « aux politiciens » de « taire leurs rancœurs, de faire preuve de responsabilité, d’avoir à l’esprit l’intérêt supérieur de la Nation. » Agbéyomé Kodjo, ancien premier ministre, a été arrêté à son retour à Lomé. Il était en exil en France depuis 3 ans. Il est accusé de détournement de fond alors qu’il dirigeait le Port autonome de Lomé. Togo 9 avrilL’Organisation internationale de la francophonie (OIF), « Prenant acte de l’évolution de la situation au Togo, caractérisée notamment par le retour au cadre constitutionnel et l’application du calendrier électoral » a décidé de lever les sanctions qu’elle avait prises le 9 février 2005. 24 avril 2005. Election présidentielle au Togo Faure Gnassingbé est déclaré vainqueur avec 60,22% des suffrages, devant Emmanuel Bob Akitani Bob (38,19%) et Gilchrist Olympio (0,55%). Après l’annonce des résultats par la Commission électorale nationale, le 26 avril, des émeutes éclatent entre partisans de l’opposition, qui contestent la régularité de l’élection, et forces de l’ordre, faisant de nombreux morts. Le lendemain, Emmanuel Bob Akitani se proclame Président. Le 3 mai, Faure Gnassingbé est officiellement déclaré élu Président par la Cour constitutionnelle, il prête serment le 4. Les observateurs de la CEDEAO considèrent que l’élection a été crédible malgré les « anomalies » constatées. Togo 28 avril : Environ 3000 Togolais, principalement des femmes et des enfants, se sont réfugiés au Bénin pour fuir les violences. Femi Falana, président de l’ Association du barreau de l’Afrique de l’Ouest qui réclame l’annulation du l’élection présidentielle a notamment déclaré que « de former un gouvernement national sur la base des élections truquées se heurtera à la résistance du peuple togolais ». L’Union interafricaine des droits de l`homme (UIDH) réclame l’annulation du scrutin du 24 avril qu’elle qualifie de « mascarade électorale » et demande l’organisation d’une nouvelle élection organisée par une « vrai » commission électorale nationale indépendante avec la présence de tous les représentants de partis politiques. Elle condamne l’interdiction faite à la presse privée de couvrir la campagne électorale et les fraudes constatées dans de nombreux bureau de vote de la capitale et dénonce la France qu’elle juge responsable des violences en cautionnant cette élection. L’ Institut Goethe de Lomé, centre culturel allemand, a été incendié. L’incendie d’origine criminelle pourrait être le fait de membre de l’armée en réponse au soutien apporté par l’Allemagne à l’opposition togolaise. le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) indique dans un communiqué que plus de 11 000 Togolais, fuyant les troubles politiques, se sont réfugiés au Bénin et au Ghana. Togo : 4 maiFaure Gnassingbé Eyadema a prêté serment « devant Dieu et devant le peuple togolais, seul détenteur de la souveraineté populaire » comme nouveau président élu du Togo. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a reconnu, par la voix de Aïchatou Mindaoudou, ministre des affaires étrangères du Niger, pays qui en assure la présidence, Faure Gnasssingbé Eyadema comme nouveau président du Togo. Togo : 6 mai Radio France internationale (RFI) a annoncé qu’un rapport confidentiel d’un diplomate de l’Union européenne faisait état de fraudes massives lors de l’élection présidentielle du 24 avril, avec des centaines de milliers d’électeurs fictifs dans les région favorable au pouvoir, la non-distribution de cartes d’électeurs dans la régions favorables à l’opposition, la disparition d’urne pendant le dépouillement. Togo :13 mai le Parlement européen refuse de reconnaître la victoire de Faure Gnassingbé Eyadema considérant que « Les conditions dans lesquelles s’est déroulée l’élection du 24 avril ne respectent pas les principes de transparence, de pluralisme et de libre détermination du peuple ». Dans leur résolution, les parlementaires européens demandent aux autorités togolaises d’« envisager de nouvelles élections présidentielle et législatives dignes de ce nom. » Togo : 19 mai À l’issue du sommet organisé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest à Abuja, Faure Gnassingbé Eyadema et l’opposition ne sont pas parvenu à un accord sur la constitution d’un gouvernement d’union nationale. 8 juin 2005. Nomination du Premier ministre au Togo Le président Faure Gnassingbé désigne Edem Kodjo, président de la Convergence patriotique panafricaine (CPP, opposition modérée) au poste de Premier ministre, qu’il avait déjà occupé entre 1994 et 1996. Il succède à Koffi Sama, en poste depuis juin 2002, et est chargé de la formation d’un gouvernement d’union nationale

Mali : *17 mars Le gouvernement malien signe avec le Programme alimentaire mondial deux protocoles d’accord d’un montant de 4,5 milliards de francs CFA. sur l’invasion acridienne et la sécheresse » et l’aide aux populations déplacés dans différents pays de la région (Mali, Burkina Faso et Ghana) suite à la guerre civile de Côte d’Ivoire. *La première pierre de l’Institut africain des métiers de l’aérien, initié par Air France., a été posée sur le site de l’Aéroport de Bamako-Sénou. *27 mars Importantes émeutes après un match de football soldé par la défaite de l’ équipe du Mali face à celle du Togo (2-1),. Dégâts évalués à plusieurs milliards de francs CFA. Ces flambées de violence sont liées au désarroi de la jeunesse face à la crise scolaire et lau chômage. 11 avrilProcès à Bamako des auteurs des violences qui ont suivi la défaite de l’équipe du Mali dans le match de football face à l’équipe du Togo. 45 prévenus ont écopés de peines allant du sursis à 5 ans de prisons fermes. 15 personnes ont été relaxées. * Mali : Victime de la piraterie qui leur fait perdre 90 % de leur chiffre d’affaire les deux principales maisons de production musicale du Mali ont mis leur personnel au chômage technique.

* Niger : Les cinq leaders de la « coalition contre la vie chère » ont été inculpés de « complot contre la sûreté de l’Etat et provocation d’attroupements non armés » et emprisonnés. * Niger :26 mars L’Union des journalistes privés du Niger (UJPN) et le Réseau des journalistes pour la défense des droits de l’Homme (RJDH) ont dénoncé les arrestations de 4 membres de la « collectif contre la vie chère »

Benin Bénin :8 avril Mama Seydou Sika, ministre de l’intérieur, de la sécurité et de la décentralisation a menacé d’interdire toute activité politique à une centaine de partis qui ne respecte pas la charte des partis entrée en vigueur le 21 février 2003. Voir Politique du Bénin. GUINEE * Guinée : 22 janvier t de la Commission de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré, a condamné la tentative d « assassinat politique » du président guinéen Lansana Conté le 19 janvier à Conakry.

Guinée : 25 février Shengman Zhang, vice-président à la Banque mondiale a déclaré que « la Guinée traverse une grave crise financière qui compromet son développement ». La Banque mondiale avait suspendu les aides financières à la Guinée pour « défaut de paiement » des échéances de la dette entraînant l’arrêt de plusieurs projets de développement dans les secteurs de la santé, de l’éducation ou de la distribution de l’eau.

Afrique centrale

11 février* CEMAC : Ouverture à Libreville (Gabon) du sommet des chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) avec la participation de Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie. REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO * République Démocratique du Congo : Un rapport interne de l’Organisation des Nations unies rendu public le 7 janvier établit que des soldats « casques bleus » de différentes nationalités déployés au Congo ont commis des abus sexuels. Les soldats « achetaient » des relations sexuelles avec des jeunes filles âgées de 12 à 18 ans contre des sommes dérisoires (moins de 5 dollars) et un peu de nourriture. 9 février * République démocratique du Congo : La mission de l’ONU Monuc a annoncé que le procureur de Bunia en Ituri a entamé des poursuites judiciaires après les attaques attribuées aux miliciens du Front des nationalistes et intégrationnistes dans la région de Tché depuis le 19 janvier. Ces attaques ont fait 52 morts, principalement des femmes, des enfants et des vieillards. Depuis le 29 janvier, plus de 10 000 personnes se sont placé sous la protection de l’ONU à Tché. Février-mars 2005. Troubles persistants dans l’est de la République démocratique du Congo Le 25 février, aux environs de Bunia, des miliciens du FNI (Front des nationalistes intégrationnistes, ethnie lendu majoritaire) attaquent un convoi de la MONUC (Mission de l’Organisation des Nations unies en RDC) tuant neuf casques bleus bangladais venus protéger un camp de 8 000 réfugiés qui subissent les exactions du groupe armé depuis plusieurs semaines. L’aide humanitaire est suspendue et le gouvernement congolais envoie 3 000 soldats supplémentaires en Ituri. La MONUC, dont le mandat est prorogé de six mois le 29 mars, lance de vastes opérations militaires dans la région de Bunia pour tenter de sécuriser la zone ravagée par les milices ethniques rivales lendu et hema (ethnie minoritaire) qui refusent le processus de désarmement et de réinsertion dans la nouvelle armée congolaise. Le 30 mars, les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), impliqués dans le génocide de 1994 et dans la guerre qui ravage le Kivu où ils sont réfugiés depuis 1994, dans l’est de la RDC, s’engagent à cesser la lutte armée contre le pouvoir tutsi rwandais * 9 février : République démocratique du Congo : L’ONU interdit aux casques bleus d’avoir des relations sexuelles avec des congolais. Cette interdiction fait suite aux révélations d’abus sexuels commis par des casques bleus, notamment sur des jeunes filles mineures, en échange de produits alimentaires. *1er mars : La Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monuc) est intervenue militairement à Loga, quatre jours après l’assassinat de 9 Casques bleus en Ituri. Selon un bilan provisoire de l’Onu, cette opération de sécurisation a permis de démanteler deux camps de miliciens et a entraîné la mort de 50 miliciens. Des habitants de Loga ont affirmé que 10 enfants ont été tué au cours de cette opération militaire. 2 mars 2005 * Nations unies : le Conseil de sécurité des Nations unies soutient les casques bleus de la Monuc stationnés en Ituri (région de la République démocratique du Congo) et qui résistent aux attaques du Front nationaliste et intégrationniste de l’Ituri (FNI). Sur place, des membres de la communauté lendue accusent les casques bleus d’avoir tué des civils au cours de ces interventions contre les miliciens. (http://www.romandie.com/ats/news/050302185011.upuzwa8w.asp) (http://www.romandie.com/ats/news/050302203021.h06fpf7i.asp) * 15 mars Première audience de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye concernant les crimes contre l’Humanité commis en République démocratique du Congo. *19 mars République démocratique du Congo : Thomas Lubanga, chef de l’Union des patriotes congolais (UPC), une milice opérant en Ituri, a été arrêté et transféré à la prison centrale de Kinshasa. Le 2 mars, le Conseil de sécurité de l’ONU avait désigné Thomas Lubanga comme un des chefs miliciens responsables de la recrudescence des violences en Ituri depuis la mi-décembre. le 30 mars 2005 Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte à l’unanimité, la résolution 1592 par laquelle il proroge, jusqu’au 1er octobre 2005, le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC). 4 avril République démocratique du Congo : Babacar Gaye, Général de Corps d’Armée, de nationalité sénégalaise, a pris ses fonctions de commandant des forces de la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC). 11 avrilRépublique démocratique du Congo, Ouganda : Ouverture à La Haye devant la Cour internationale de justice de la session concernant le conflit opposant les deux pays. La République démocratique du Congo a accusé en 1999 l’Ouganda de « massacre des populations congolaises » après avoir envahi son territoire. L’Ouganda présentera sa défense à partir d 15 avril, les audiences devant se poursuivre jusqu’au 29 avril. *18 avril 2005. L’ONU étend l’embargo sur les armes en République démocratique du Congo (RDC) : Condamnant la poursuite des mouvements d’armes illicites à l’intérieur et vers la RDC, le Conseil de sécurité décide à l’unanimité, aux termes de la résolution 1596 d’étendre l’embargo sur les armes, imposé en Ituri dans le Nord et le Sud-Kivu en juillet 2003, à tout destinataire dans le pays. La résolution qui prévoit également une interdiction de voyage et un gel des avoirs financiers de ceux qui violent l’embargo est placée sous le chapitre VII de la Charte de l’ONU, qui autorise l’emploi de la force en cas de menace à la sécurité internationale *13 mai 2005. Nouvelle constitution pour la RDC Le texte de la constitution, adopté en première lecture par le 17 mars, est voté par le Sénat et l’Assemblée nationale à une large majorité. Il pose les bases d’un Etat démocratique avec un président élu au suffrage universel et des représentants librement élus pour la première fois depuis 40 ans. La RDC opte pour un régime semi-présidentiel dans un Etat unitaire fortement décentralisé comprenant 26 provinces au lieu de onze actuellement. Le texte doit être entériné par référendum prévu le 27 novembre 2005 et remplacera la constitution de transition promulguée le 4 avril 2003, à l’issue de "l’accord global et inclusif" signé par l’ensemble de la classe politique congolaise en décembre 2002 à Pretoria après cinq ans de guerre (1998-2003) République démocratique du Congo : 2 juin Les casques bleus de la Monuc ont fait l’objet d’une attaque. Des hélicoptères ont été détruits. Un casque bleu népalais a été tué et trois autres bléssés. Deux employés, un logisticien français et son chauffeur congolais, de l’ONG française [[Médecin sans frontière (MSF) ont été enlevé en Ituri par un groupe de miliciens. République démocratique du Congo 17 juin : Le parlement à adopté la prolongation de 6 mois de la transition politique mise en place en 2003 et qui devait prendre fin le 30 juin 2005 avec l’élection présidentielle. Cette prolongation, réclamée par la Commission électorale indépendante, en raison du retard pris pour l’enregistrement des électeurs. Le Parti lumumbiste unifié (palu, opposition) considère que cette prolongation viole la constitution. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, opposition) dénonce également ce report et menace d’organiser un soulèvement populaire.

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE *13 marsCentrafrique : Premier tour des élections présidentielle (onze candidats) et législatives (900 candidats pour 105 sièges à pourvoir). Ces élections doivent marquer la fin de la transition ouverte après le coup d’Etat du 15 mars 2003 qui a renversé l’ancien président Ange-Félix Patassé et porté au pouvoir François Bozizé. Les résultats de ce premier tour doivent être connu dans quinze jours selon la Commission électorale mixte indépendante (Cémi). Le président sortant François Bozizé, qui obtient 42,97% des voix, affrontera au second tour prévu le 1er mai 2005 l’ex-premier ministre Martin Ziguélé, crédité de 23,53%. 17 candidats aux élections législatives sur les 908 enregistrés sont élus au premier tour, dont huit appartiennent au Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) de l’ancien président Ange-Félix Patassé, et trois au Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) de l’ancien président André Kolingba. 326 candidats sont admis à se disputer les 88 sièges restants au second tour * 31 marsCentrafrique : Jean Willybiro-Sacko, président de la Commission électorale mixte indépendante (Cémi) a annoncé que les deux candidats arrivés en tête du premier tour de l’élection présidentielle le 13 mars 2005 étaient François Bozizé, président sortant et Martin Ziguélé, ancien premier ministre, qui ont obtenu respectivement 42,97 % et 23,53 % des suffrages. André Kolingba, ancien président et candidat arrive en troisième position avec 16.36 %. Le second tour de l’élection présidentielle est prévu pour la mi-avril. * 8 mai 2005. Elections en République centrafricaine Le président sortant François Bozizé, qui avait obtenu 42,97% des voix au premier tour le 13 mars devant l’ex-Premier ministre Martin Ziguélé, crédité de 23,53%, est élu au second tour avec 64,6% des voix. 17 candidats aux élections législatives sur les 908 enregistrés ont été élus au premier tour, dont huit appartenant au Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) de l’ancien président Ange-Félix Patassé, et trois au Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) de l’ancien président André Kolingba. 326 candidats sont admis à se répartir les 88 sièges restants lors du second tour qui voit la Convergence nationale "Kna na kwa", parti de François Bozizé, enlever 42 sièges tandis que le MLPC en gagne onze sièges et le RDC, huit

RWANDA- BURUNDI Rwanda : A l’issue de pourparlers entre des représentants de la République démocratique du Congo et les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui se tenaient à Rome, Ignace Murwanashyaka, président des FDLR a annoncé qu’ils s’engageaient « à cesser la lutte armée et à transformer leur lutte en combat politique ». Il a également « condamné le génocide commis au Rwanda et leurs auteurs ». Plusieurs membres des FDLR sont accusés d’avoir pris part au génocide de 1994. 15 janvier * Rwanda : * Rwanda : Les procès des auteurs présumés du génocide au Rwanda de 1994 devant les gacaca (tribunaux populaires) ont débuté à travers le pays. Huit mille nouvelles juridictions « gacaca », (tribunaux populaires chargés de juger les auteurs présumés du génocide rwandais de 1994), ont entamé la phase administrative de leur travail. Ils viennent se rajouter les 750 « gacaca » pilotes mis en place depuis 2001. * 27 janvier Rwanda : le ministre rwandais des Affaires étrangères, Charles Murigande à déclaré à Abuja où se tient la réunion des ministres des affaires étrangères de l’Union Africaine que son pays est toujours menacé par les rebelles rwandais des ex-FAR (soldats de l’ex-armée rwandaise) et les miliciens hutus interahamwe qui ont perpétré le génocide de 1994. * 12 février * Burundi : Ouverture de la campagne électorale pour le référendum sur la nouvelle Constitution qui répartit le pouvoir entre les deux principales ethnies du pays, les Hutus et les Tutsis. La campagne doit s’achever le 25 février et le référendum doit se tenir le 28 février. *28 février 2005. Référendum constitutionnel au Burundi L’adoption de la nouvelle Constitution par 90,10% des votants marque le début d’une série de six autres consultations électorales d’ici la fin 2005. Elles sont censées mettre fin à la période de transition ouverte le 1er novembre 2000 après une guerre civile entre les deux principales ethnies hutu et tutsi qui a débuté en 1993, faisant plus de 300 000 victimes. L’objectif de la loi fondamentale est de répartir plus équitablement le pouvoir entre les Hutu (ethnie majoritaire, 85% de la population) et les Tutsi (ethnie minoritaire, 14% de la population). L’Assemblée nationale et le gouvernement seront composés à 60% de Hutu et à 40% de Tutsi, alors que l’armée comportera une répartition égale entre les deux ethnies. Le chef de l’Etat sera élu au suffrage universel direct, sauf pour le premier mandat où il sera élu par le Parlement. Ces nouvelles dispositions mettront un terme à la main-mise quasiment sans partage sur le pouvoir des Tutsi depuis 1962. Le Parti pour la libération du peuple hutu/Forces nationale de libération (Palipehutu/FNL), dernière rébellion encore active dans le pays, refuse les nouvelles institutions politiques. La Constitution est promulguée le 19 mars 2005 *11 mars Burundi : la Ligue burundaise pour la protection de l’enfance et de la jeunesse (Libejeun) a déposé plainte devant la justice burundaise contre 4 soldats éthiopiens des Nations unies impliqués dans un réseau de prostitution infantile à Gitega (centre du Burundi) 16 mars : Burundi : l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont annoncé que « deux millions de Burundais auront besoin d’assistance alimentaire cette année, soit 40% de plus qu’en 2004 ». Zlatan Milisic, Directeur du PAM au Burundi a déclaré qu’« Après plusieurs années de guerre, les conditions de vie de la plupart des Burundais sont dures et la sécheresse est en train de créer une pression supplémentaire sur les populations déjà très pauvres ». Cette détérioration de la sécurité alimentaire menace le fragile processus de paix en cours dans le pays. Rwanda : Le général Marcel Gatsinzi, ministre de la défense, a annoncé que le gouvernement avait brûlé environ 6 000 armes dans le cadre de sa politique de lutte contre la prolifération des armes légères. Dominique Decherf, ambassadeur de France au Rwanda a exprimé, au cours d’une cérémonie commémorative du génocide, les « regrets » de la France d’avoir « abandonné à leur sort » les employés rwandais de l’ambassade de France. 18 de ses employés ont été tués. Rwanda :10 mai Le Club de Paris, qui regroupe les principaux pays industrialisés créanciers, a décidé d’annuler la dette du Rwanda qui s’élève à 100,4 millions de dollars.

* Ouganda : 29 mars Une manifestation a réuni plusieurs milliers de musulmans à Kampala pour protester contre le projet de loi sur les relations matrimoniales. Il redoute que ce texte remette en cause la polygamie en obligeant un homme marié à demander l’accord de son épouse avant de procéder à un second mariage. Ouganda : Selon la BBC, l’armée a enrôlé des centaines d’anciens enfants soldats de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) qu’elle avait capturés. Ouganda : 23 maiDans un rapport, l’Unicef estime que 40 000 enfants sont contraints de quitter chaque nuit leur village pour aller dormir dans les rues des villes du nord de l’Ouganda, en raison des menaces de violences et d’enlèvements de la part du mouvement rebelle Armée de résistance du Seigneur (LRA), responsable de l’enlèvement d’environ 20 000 enfants contraints de devenir enfants soldats, porteurs ou réduit à l’esclavage sexuel.

Afrique orientale Soudan Jeudi 17 mars 2005* Soudan, Conseil de sécurité des Nations unies : le Conseil de sécurité n’a pas réussi à voter une résolution sur deux problèmes au Soudan. La première partie ne pose pas de problème : envoi d’une force internationale au Sud-Soudan pour aider à la pacification. Cependant, les sanctions contre le gouvernement soudanais sur les massacres du Darfour sont refusées par l’Algérie, la Chine et la Russie, et la volonté des pays de l’Union européenne de traduire les coupables devant la Cour pénale internationale révulse les États-Unis. Dans le même temps, les 2 000 soldats de l’Union africaine ne peuvent empêcher la poursuite des exactions. Soudan : 11 avrilOuverture à Oslo de la conférence des donateurs par Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU. La reconstruction du pays après l’accord de paix au sud Soudan signé en janvier doit coûter 7,8 milliards de dollars. Si une grande partie doit être financé par les ressources pétrolières du pays, la communauté internationale est appelé à aider à la reconstruction du pays, ravagé par 21 années de guerre, à hauteur de 2,6 milliards de dollars.

25 avril Soudan : Une délégation internationale, composée de représentant de pays européen, du Japon, des Etats-Unis et du Canada, a rencontré à Khartoum des responsables d’ONG soudanaise, dont Hamid Ahmad Abdelalim, chef du Centre national d’action contre les mines (NMAC). La guerre au sud Soudan, qui a provoqué l’exil de 4 millions de personnes a pris fin avec l’accord de paix signé en janvier. Cependant, environ deux millions de mines antipersonnelles ont été répandues dans la zone. 2500 personnes ont été tués par l’explosion de mines durant les 5 dernières années.

26 mai 2005. Conférence des bailleurs de fonds pour le Darfour, au Soudan : Addis Abeba (Ethiopie) Les pays donateurs promettent de contribuer à hauteur de 300 millions de dollars au financement de la force déployée par l’Union africaine au Darfour. Par ailleurs l’Union européenne et l’OTAN s’engagent à une aide financière et logistique à cette force. Interrompues depuis six mois, les négociations entre les rebelles et le gouvernement soudanais reprennent le 10 juin à Abuja (Nigeria), sous la médiation de l’Union africaine

Djibouti 8 avril 2005. Election présidentielle :Seul candidat, le président sortant Ismaël Omar Guelleh est réélu avec un taux de participation de 78,9%. L’opposition avait appelé au boycott du scrutin, estimant que les conditions d’un vote démocratique n’étaient pas réunies

Ethiopie

* 21 mars Le bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA-Ethiopie) a annoncé qu’au moins 40 000 personnes du district de Boricha de la Région éthiopienne des nations, nationalités et populations méridionales ont besoin d’aide alimentaire et d’approvisionnement en eau en raison de l’insuffisance des pluies l’année dernière qui a entraîné l’assèchement des cours d’eau et une mauvaise récolte de maïs, principale culture vivrière. * 24 mars L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) a publié un rapport intitulé « Les Anuak pour cible : violations des droits de l’homme et crimes contre l’humanité dans la région éthiopienne de Gambella » qui accuse l’armée éthiopienne d’avoir commis des violations des droits de l’Homme à grande échelle (viols, tortures, et meurtres) contre la population civile Anuak dans la région de Gambella (Sud-ouest) fin 2003 et début 2004 lors d’intervention contre des groupes armés coupables de violences ethniques. Le gouvernement éthiopien considère que ce rapport est « complètement infondé et repose sur des mensonges ». *15 mai 2005. Elections législatives fédérales en Ethiopie *Ethiopie : Retour de la troisième partie de l’Obélisque d’Axoum, monument volé par les troupes de Mussolini en 1937 et détenu depuis lors par l’Italie. La reconstruction du monument est prévue pour septembre. Éthiopie : 08/06 les manifestations d’étudiants se poursuivent à Addis-Abeba pour protester contre les résultats provisoires des élections du 15 mai. Des heurts entre étudiants et force de police ont entraînés la morts d’au moins 29 personnes et des centaines de blessés. Hailu Shawel, président de la Coalition pour l’unité et la démocratie (CUD, opposition) est assigné à résidence depuis le mardi soir

Soudan

*9 janvier 2005. Un accord de paix final au Sud-Soudan a été signé à Nairobi entre le vice-président soudanais Ali Osman Taha et John Garang, chef de la rébellion sudiste de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), mettant un terme au plus long conflit en Afrique (21 ans). En présence du secrétaire d’Etat américain Colin Powell et d’une dizaine de chefs d’Etat africains, le régime soudanais et les rebelles de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) signent un accord censé mettre fin à un conflit opposant depuis 1983 chrétiens et animistes au sud du pays, et le Nord, à majorité arabo-musulmane. Cet accord satisfait les principales revendications formulées par les rebelles qui portaient sur un partage équitable du pouvoir et des richesses, mais ne concerne pas le conflit touchant l’ouest du Soudan, celui du DarfourLe conflit aurait fait 1,5 millionde morts . *31 janvier 2005. Rapport de la commission internationale d’enquête sur le Darfour Mandatée par le Conseil de sécurité de l’ONU pour déterminer s’il y a eu des actes de génocide depuis février 2003 au Darfour, la commission d’enquête composée de cinq juges internationaux affirme dans son rapport que des crimes contre l’humanité ont été commis au Darfour mais elle estime cependant que le gouvernement central soudanais n’a pas poursuivi une politique délibérée de génocide. Elle admet que dans certains cas des responsables gouvernementaux ont pu commettre des actes avec une intention génocidaire et demande auquel cas que les personnes responsables soient traduites devant la Cour pénale internationale (CPI). Les affrontements dans la région du Darfour entre les rebelles représentant les populations d’origine africaine, qui s’estiment marginalisées, et les troupes gouvernementales appuyées par les Djandjawids ont déjà fait depuis deux ans plus de 70 000 morts et environ 1,6 million de déplacés et réfugiés *24 mars 2005. L’ONU décide de l’envoi d’une mission de soutien à la paix au Soudan Adoptée à l’unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité, la résolution 1590 présentée par les Etats-Unis, décide de l’envoi de la Mission des Nations unies au Soudan (MINUS), force composée d’un maximum de 10 000 soldats et de 715 personnels de police civile. Son mandat initial de six mois est principalement de soutenir l’application de l’accord de paix intervenu en janvier 2005 entre le gouvernement de Khartoum et le Mouvement/Armée de libération du Soudan (SPLM/A), l’ex-rébellion du sud, de John Garang, accord qui a mis fin à une guerre civile de 21 ans. La nouvelle mission succède à la Mission préparatoire des Nations unies au Soudan (UNAMIS) mise en place en juin 2004 *31 mars 2005. L’ONU saisit la Cour pénale internationale pour les crimes contre l’humanité commis au Darfour (Soudan) Après la résolution 1591 imposant de nouvelles sanctions au gouvernement soudanais et aux rebelles du Darfour, le Conseil de sécurité adopte par dix voix pour et 4 abstentions (Algérie, Brésil, Chine et Etats-Unis qui ont renoncé à leur droit de veto), la résolution 1593 dans laquelle il "décide de déférer au Procureur de la Cour pénale internationale la situation au Darfour depuis le 1er juillet 2002", comme l’avait préconisé le rapport d’experts publié en janvier 2005. La CPI est donc chargée de poursuivre les auteurs de meurtres, viols ou pillages dans cette région de l’ouest du Soudan où une guerre civile qui sévit depuis plus de deux ans a fait plus de 180 000 morts Soudan :10 juin reprise officielle à Abuja (Nigeria) des négociations sur le Darfour sous l’égide de l’Union africaine avec des délégations du gouvernement soudanais et des deux principaux mouvements rebelles, le Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM) et le Mouvement pour la libération du Soudan (SLM). Soudan 11 juin : Le gouvernement soudanais, opposé à la Cour pénale internationale pour juger les auteurs des violences au Darfour, a annoncé l’établissement d’un tribunal spécial pour juger les crimes de violations des droits de l’homme au Darfour.

Somalie 24 février 2005 * Somalie : élu et nommé fin 2004, mais siégeant en exil à Nairobi (Kenya), le président Abdullah Yusuf Ahmed et le premier ministre somaliens Ali Mohamed Gedi ont visité pour la première fois depuis leur prise de fonction leur propre pays, toujours en proie aux conséquences de la guerre civile commencée en 1991.

*2 mars :Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, recommande le renforcement de l’embargo sur les armes à destination de la Somalie.Ghanim Alnajjar, envoyé de l’ONU chargé des droits de l’Homme pour la Somalie, a appelé la communauté internationale à aider la Somalie à mettre en place des institutions respectueuses des droits de l’homme. Le gouvernement siégeant à Nairobi a approuvé le projet de l’Union africaine de déployer une force de paix étrangère afin d’aider la réinstallation du gouvernement en Somalie. Neuf des ministres, anciens chefs de guerre, ont exprimé leur désaccord.

Mozambique *15 janvier : la Grande-Bretagne annule la dette de 150 millions de dollars contractée par le Mozambique.

Île Maurice : 10 janvier ouverture de la conférence de l’Alliance des petits Etats insulaires indépendants (Aosis) sur le plan d’action signé en 1994 à la Barbade.

AFRIQUE AUSTRALE REPUBLIQUE SUD AFRICAINE *24 janvier : Ouverture du procès contre Mark Scott-Crossley, un fermier blanc sud-africain et ses complices accusés d’avoir jeté aux lions un ouvrier agricole noir *7 mars 2005. Le conseil municipal de Pretoria, formé de 152 membres du Congrès national africain (ANC), vote l’enregistrement de la zone géographique de Pretoria sous le nom de Tshwane, en hommage à l’un des premiers chefs africains de cette région. *31 mars 30 000 employés de la compagnie minière Gold Fields en grève illimitée afin d’obtenir des conditions de logements décents, rejoignant les mineurs de la compagnie Harmony en grève depuis une semaine. La justice a déclaré cette grève illégale. * La Haute court de Pretoria ordonne au gouvernement sud-africain de fournir toutes les informations concernant les Organismes génétiquement modifiés (OGM) produits ou importés. * 40 parlementaires poursuivis pour détournement de fonds publics ZIMBABWE *16 mars : Amnesty international a publié un rapport qui dénonce « Les violations persistantes et systématiques des droits de l’Homme et la volonté délibérée du gouvernement de ne pas juger ceux qui sont suspectés » qui compromettent la tenue d’élections libres et équitables le 31 mars 2005. *31 mars 2005. Elections législatives au Zimbabwe L’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF), du président Robert Mugabe, obtient la majorité absolue au Parlement avec 78 sièges contre 41 au Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de Morgan Tsvangiraï, qui dénonce des irrégularités dans le déroulement du scrutin * 15 mars : Zimbabwe : Un nouveau quotidien en ligne, The Zimbawean est disponible gratuitement sur Internet. Le site est installé en Grande-Bretagne. [1] (http://www.thezimbabwean.co.uk/)

Botswana * 11 mars A l’occasion du salon du tourisme de Berlin « Internationale Tourismus-Börse » l’organisation non gouvernementale Survival International appelle au boycott du tourisme au Botswana tant que les ethnies Bushmen Gana et Gwi « ne seront pas autorisées à retourner sur leurs terres du Kalahari central et pratiquer librement leurs activités traditionnelles de chasse et de cueillette ». Selon Stephen Corry, directeur général de Survival International, « Les Gana et les Gwi luttent pour leur survie dans des camps de relocalisation où ils dépérissent et sont en proie à l’alcoolisme, la prostitution et le sida. » Namibie

21 mars * Namibie : Hifikepunye Pohamba est devenu officiellement président de la Namibie (le deuxième depuis l’indépendance en 1990). Le nouveau président, élu lors des élections générales des 15 et 16 novembre 2004, a prêté serment au cours d’une cérémonie où étaient présents plusieurs chefs d’Etat africains, dont Thabo Mbeki, président de l’Afrique du Sud. Zimbabwe :3 juin une « opération de nettoyage » des villes a pris fin selon la police après deux semaines d’intervention de la police contre les vendeurs ambulants et les « habitations de fortunes ». 22 000 personnes ont été interpellées et incarcérées. Amnesty international a condamné cette opération qui vise ceux qui ont soutenu l’opposition lors des dernières élections.

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