Afrique Occidentale 2005

mardi 5 juillet 2005.
 


AFRIQUE OCCIDENTALE

-30 mars Afrique de l’ouest :

Plusieurs agences des Nations unies et organisations humanitaires (Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (OCHA), Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), Programme alimentaire mondial (PAM), Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Croix-Rouge, l’Organisation internationale des migrations (OIM), le Fonds des Nations unies pour les activités de population (FNUAP), Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Gorée Institute et le Centre de recherches Europe-Afrique (CREAF) ont lancé à Dakar (Sénégal) un appel de fond de 190 millions de dollars en faveur de l’Afrique de l’ouest (pays membres de la CEDEAO et la Mauritanie) pour faire face aux besoins liés au crises humanitaires affectant la région et au risque de famine dans trois pays (Mauritanie, le Mali et le Niger) touchés par l’invasion acridienne.

-19 avril 2005. 9ème sommet de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) : Niamey (Niger). Tandja Mamadou, président nigérien a été reconduit à la présidence de cette organisation.
Lors de ce sommet, marqué par la persistance de la crise ivoirienne, la crise de succession au Togo et des mouvements sociaux au Niger contre la vie chère, les chefs d’Etat constatent les mauvaises performances économiques de la région liées notamment à l’impact des invasions acridiennes et de la sécheresse en 2004, ainsi qu’à la flambée des cours du pétrole et à la persistance des tensions socio-politiques dans plusieurs pays

-  Cen-Sad : 2 juinLe sommet de la Communauté des États Sahélo-Sahariens (Cen-Sad), a réuni 15 chefs d’Etats les 1er et 2 juin à Ouagadougou (Burkina Faso). Ils ont décidé de créer une « haute autorité de l’eau, de l’agriculture et des semences » afin de permettre aux pays membres de développer leur agriculture par une meilleurs maîtrise des ressources en eau et la sélection des semences. D’autre part, le sommet à décider de mettre en étude la construction d’une ligne de chemin de fer reliant la Libye, le Tchad, le Niger, avec des bretelles vers le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal, afin de faciliter les échanges et de désenclaver l’espace Cen-Sad. Deux nouveaux pays ont adhéré à la Cen-Sad, le Ghana et le Sierra Leone. Blaise Compaoré, président burkinabé, succède au présidant malien Amadou Toumani Touré comme président en exercice de la Cen-Sad.

-Mauritanie :

— Le conseil des ministres a autorisé le président à ratifier le protocole de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) adopté en juillet 2003 à Maputo par les chefs d`Etat et de gouvernement de l’Union africaine ainsi qu’à signer l’acte d’adhésion à la Charte africaine des droits et du bien-être de l`enfant, adoptée en juillet 1990 à Addis-Abeba.

— Le gouvernement a adopté un décret fixant les jours de repos hebdomadaires au samedi et dimanche, à compter du 11 avril. Depuis décembre 2002, les jours de repos étaient le jeudi après-midi et le vendredi, suivant le calendrier musulman. Ce retour sur la décision prise alors par le régime du colonel Mohamed Khouna Ould Haidallah s’explique pour des impératifs économiques.

— Mauritanie : 4 juinUne base militaire situé à proximités des frontières avec l’Algérie et le Mali a été attaqué dans la nuit de samedi à dimanche par un mouvement armé. L’armée mauritanienne accuse le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) d’être responsable de cette attaque qui a fait 20 morts (15 militaires mauritaniens et 5 assaillants).

-SENEGAL

— Abdoulaye Wade, président de la république a procédé à un remaniement du gouvernement dirigé par Macky Sall, premier ministre.

— Au cours d’un forum organisé par l’organisation non gouvernementale APRAN/SDP pour la paix, le pardon, la réconciliation et la reconstruction de la Casamance, la population de Sindian (60 Km de Ziguinchor, le long de la frontière avec la Gambie) a attiré l’attention des autorité sur la pénurie d’eau et de nourriture qui menace les milliers de personnes récemment rentrée d’exil depuis la fin du conflit en Casamance.

— Sénégal : Abdoulaye Wade, président sénégalais, invité d’honneur de Foire de Lyon a été élevé au rang de Citoyen d’honneur de la ville de Lyon et à reçu le titre docteur honoris causa de l’ Université de Lyon. Il a invité les paysans français à venir s’installer au Sénégal afin que les paysans sénégalais puissent « apprendre leurs techniques et bénéficier de leurs conseils pour exporter vers des pays qu’ils connaissent ».

— Sénégal : Ouverture à Dakar d’un atelier préparatoire au Sommet sur le dialogue islamo-chrétien. Abdoulaye Wade, président du Sénégal, a souligné la « coexistence pacifique » entre les communautés religieuses au Sénégal où l’Islam est la religion de 95 % de la population.

-COTE D’IVOIRE Côte d’Ivoire

24 et 25 janvier « L’Association des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire » s’est réunie en assemblée générale à Abidjan afin de créer un Conseil supérieur des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire qui regroupera les douze rois du pays, les 11.800 chefs de villages et les 145 chefs de cantons et des tribus.

—1er février Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte à l’unanimité une résolution présentée par la France renforçant l’efficacité de l’embargo sur les armes. Cette résolution 1584,autorise les casques bleus de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et les soldats français de l’opération Licorne à inspecter sans préavis les cargaisons des avions et de tout véhicule de transport utilisant les ports, aéroports, champs d’aviation, bases militaires et postes frontières. Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien, le parti du président Laurent Gbagbo, a déclaré être surpris et déçu par cette mesure qu’il qualifie de « provocation inutile ».

— 11 février : Le conseil des ministres annonce que les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale bénéficieront à partir de 2005 d’un financement de l’État. Cette mesure fait partie des réformes prévues par l’accord de paix dit de Marcoussis signé en janvier 2003. Le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Dramane Ouattara ne pourra pas bénéficier de ce financement, n’étant pas représenté au parlement suite au boycott de cette formation des élections législatives de 2000.

— Côte d’Ivoire : 2 mars les miliciens du Mouvement ivoirien de libération de l’Ouest de la Côte d’Ivoire (Miloci), proche du gouvernement, ont attaqué les forces Nouvelles à Lougoualé, en violation du cessez-le-feu.

— Le Front populaire ivoirien (FPI), parti du président Laurent Gbagbo, réclame le départ des militaires français de l’Opération licorne qu’il accuse d’avoir « perdu leur crédibilité, leur neutralité et leur impartialité pour se positionner comme acteurs du conflit en tant que force belligérante ». Le FPI demande le renforcement de la mission de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci).

— Laurent Gbagbo a demandé à son gouvernement de poursuivre la préparation des élections générales (présidentielle, législatives et municipales) prévues en octobre 2005 qui doivent mettre « fin définitivement à la crise ».

— Côte d’Ivoire : 19 mars Tiken Jah Fakoly, chanteur ivoirien de reggae, invité d’honneur du Festival du grand reportage d’actualité et de documentaire de société (FIGRA) au Touquet s’est déclaré inquiet de la situation en Côte d’Ivoire. Il a notamment déclaré « qu’on a l’impression que ceux qui tiennent la clé du problème n’ont pas envie de trouver de solution parce que simplement tant que ce pays est dans cette situation de ni paix ni guerre, cela arrange certaines personnes comme le pouvoir d’Abidjan ».

— Le mouvement des « jeunes patriotes » ont manifesté dans l’ouest du pays pour protester contre la présence des formes française de l’ Opération Licorne. Dans le Nord, dans la zone sous contrôle des rebelles, une autre manifestation était organisée pour plaider au contraire pour le maintien de la présence militaire française.

— 7 mars Côte d’Ivoire : Les chefs des établissements scolaires de Côte d’Ivoire et leurs adjoints, réunis en assemblée générale extraordinaire à Abidjan ont exprimé leur indignation face au « comportement dangereux, agressif et irresponsable des élèves qui se manifeste par des jets de pétards, les arrêts intempestifs des cours engendrant le départ prématuré en congé, l’indifférence, voire la démission des parents vis-à-vis du comportement pervers et déviationniste de leurs en enfants et la passivité affichée par la société civile face à la crise identitaire des élèves ».

— 10 mars* Côte d’Ivoire : Les Forces nouvelles, mouvement de rébellion du nord de la Côte d’Ivoire, a exprimé ses craintes d’une « reprise imminente des hostilités ».Laurent Gbagbo, président de la République, a signé un décret renouvelant l’interdiction des « marches, sit-in et manifestations sur la voie publique sur toute l’étendue du district d’Abidjan sur la période du 11 mars 2005 au 11 juin 2005 ».

— Côte d’Ivoire :13 mars Charles Blé Goudé, leader du mouvement des « jeunes patriotes », proche du président Laurent Gbagbo, a annoncé au cours d’une réunion publique à Abidjan l’organisation de plusieurs manifestation entre le 19 mars et le 4 avril contre la présence des troupes françaises de « l’ Opération Licorne » qu’il qualifie de « force d’occupation et d’exécution ».

— Côte d’Ivoire :16 mars L’ Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a réclamé l’ouverture d’une enquête sur la mort dans la prison de Bouaflé de 13 détenus qui auraient succombés à des actes de tortures infligés par des gardes forestiers.

— 3 avril Thabo Mbeki, président de l’Afrique du sud et médiateur mandaté par l’Union africaine pour la Guerre civile de Côte d’Ivoire réunit à Pretoria les différents protagonistes du conflit qui s’engagent à la cessation immédiate des hostilités. Interrompu depuis un an, le processus de désarmement reprend le 14 avril. Il est proposé un plan de sécurité permettant le retour en Côte d’Ivoire des acteurs de la crise réfugiés à l’étranger, tels que Henri Konan Bédié et Allassane Ouattara. Le texte prévoit le soutien de l’ONU pour assurer transparence et régularité aux élections générales prévues en octobre 2005

— Côte d’Ivoire :13 avrilThabo Mbeki, président de l’Afrique du sud et médiateur de l’Union africaine pour la Guerre civile de Côte d’Ivoire, dans une lettre adressée à l’ensemble des protagonistes, demande à Laurent Gbagbo d’utiliser les pouvoirs spéciaux que lui confère l’article 48 de la constitution pour autoriser l’ensemble des signataires des accords de Marcoussis de se présenter à l’élection présidentielle d’octobre 2005.

— Côte d’Ivoire :29 avril La France a présenté au Conseil de sécurité de l’Onu deux résolutions sur la Côte d’Ivoire, l’une concernant la surveillance de les élections du 30 octobre afin qu’elles soient « libres, justes, transparentes et conformes aux critères internationaux » et la seconde prolongeant la mission de l’ONUCI pour un mois.

—14 mai 2005. Poursuite du processus de désarmement en Côte d’Ivoire Un accord entre l’armée et les forces rebelles est signé le 14 mai aux termes duquel le désarmement des milices doit intervenir entre le 27 juin et le 10 août 2005. Il concerne 42 500 rebelles et 5 500 loyalistes. L’accord prévoit en outre la mise en place d’une armée "refondée et restaurée" à partir du 26 septembre. Par ailleurs des violences inter-ethniques font 70 morts les 1er et 2 juin. Pouvoir et opposition s’accusent mutuellement d’être à l’origine de ces massacres

— Côte d’Ivoire : 14 maiUn accord de désarmement à été signé à Yamoussoukro par le colonel-major Philippe Mango, chef d’état-major des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI), le colonel Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major des Forces Nouvelles (FN, rébellion) et Alain Donwahi président de la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion (CNDDR).Cet accord prévoit la démobilisation entre le 27 juin et le 10 août de 42 500 combattants des forces nouvelles et de 5 500 soldats des FANCI

— Côte d’Ivoire : 6 juin Laurent Gbagbo, président de la République, en visite officiel à Luanda (Angola) a déclaré que « les affaires à l’ONU continuent d’être traitées comme si nous (pays africains) étions encore des colonies ».

-CAMEROUN

— Cameroun : 24 mars l’Unicef a présenté à Yaoundé son nouvel ambassadeur, le footballeur camerounais Samuel Eto’o qui sera particulièrement chargé de la lutte et de la prévention contre le VIH/Sida.

— Cameroun : Différentes associations de défenses des droits de l’Homme et des organisations non gouvernementales organisent à Yaoundé un forum sur le phénomène de la torture au Cameroun. Si la loi interdit la torture, elle a régulièrement pratiqué par des fonctionnaires qui se sentent protéger par une impunité.

— 14 avrilCameroun : le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué à l’ Agence France-Presse (AFP) que « plus de 15.000 Camerounais et 3000 Centrafricains ont fui leurs villages après les attaques des coupeurs de route » dans le nord-est du pays. Ces « coupeurs de routes » seraient d’anciens combattants centrafricains qui « tuent, pillent et prennent des otages dans cette région frontalière de la Centrafrique, les pasteurs bororos étant les premières victimes de ces exactions ».

-NIGERIA

—Nigeria : Olusegun Obasanjo, président du Nigeria, entérine une nouvelle loi qui autorise les syndicats à adhérer à la fédération syndicale de leur choix et non plus au puissant Congrès du travail nigérian (NLC). Cette loi limite également le droit de grèves dans différents secteurs : santé, enseignement, lutte contre les incendies, sécurité, énergie, aviation et l’eau.

—21 février 2005. Ouverture d’une Conférence nationale au Nigeria qui doit examiner les amendements à apporter à la Constitution pour ramener la paix civile dans le pays. Les débats porteront particulièrement sur le système électoral, la représentation des femmes au gouvernement, la redéfinition de la citoyenneté dans les Etats fédérés et la redistribution des richesses pétrolières

— Nigeria : 17 mars Convention entre la France et l`Agence nationale pour la lutte contre le trafic d`êtres humains (NAPTIP) sur la réinsertion des enfants victimes de trafic au Nigeria, d’un coût de 30 000 euros. Le 12 mars, la police nigériane avait découvert une soixantaine d’enfants âgés de 9 mois et 14 ans, entassés dans un camion frigorifique.

— Nigeria : 26 maiOlusegun Obasanjo, président de la République, en visite en France depuis le mardi 24 mai, a été reçu par Jacques Chirac. Il a demandé un allégement de la dette de son pays, évaluée à 34 milliards de dollars.

-TOGO

— Togo : le Président Gnassingbé Eyadéma est décédé à l’âge de 69 ans. Il a dirigé le pays pendant 38 ans après avoir pris le pouvoir le 13 janvier 1967 lors d’un coup d’État. Alors que la Constitution prévoit que le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim avant de nouvelles élections, l’armée a confié le pouvoir à l’un des fils du président décédé, Faure Eyadéma. Le président de la commission de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré dénonce ce coup d’État militaire. L’Union africaine et l’ONU ont appelé les autorités togolaises à respecter la Constitution du pays.

*—6 février la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) indique qu’« une action urgente pour barrer la route à la poursuite de la dictature militaire au Togo est absolument nécessaire pour éviter les conséquences qu’un tel coup d’État pourrait entraîner dans une sous-région particulièrement éprouvée, fragilisée par des conflits, des sorties de crises laborieuses et des crises en état de latence ». La Raddho a également invité « toutes les organisations de la société civile et de la diaspora à manifester devant toutes les ambassades togolaises en Afrique et dans le monde ».

— 9 février Le Centre de Défense des droits de l’homme et de la démocratie en Afrique (CDHRDA) a demandé à Faure Gnassingbé Eyadéma de « laisser la place immédiatement au Président du Parlement dans le but d’organiser des élections démocratiques en temps voulu ».

— Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) réunis en sommet extraordinaire à Niamey ont exigé le retour de l’ordre constitutionnel et menacé d’appliquer l’article 45 du « protocole de la CEDEAO sur la bonne gouvernance », qui prévoit des sanctions. le sommet a décidé qu’une délégation composée de Tandja Mamadou (Niger), de Mathieu Kérékou (Bénin), d’Amadou Toumani Touré (Mali), de John Kufuor (Ghana), d’Olusegun Obasanjo (Nigeria) et du président de la commission de l’Union africaine Alpha Oumar Konaré se rendra prochainement au Togo.

— Faure Gnassingbé Eyadéma intervient pour la première fois dans les médias nationaux pour annoncer « l’organisation dès que possible d’élections libres et transparentes », sans préciser la nature des élections, ni leur date. Le ministre de la Communication, Pitang Tchalla, a déclaré que le nouveau président respectera le calendrier électoral pour les élections législatives prévues en 2005.

— L’Union européenne a déclaré qu’elle considérait comme un coup d’État la désignation comme président de Faure Gnassingbé Eyadéma et a appelé à « une transition pacifique vers un régime démocratique ».

L’Union africaine a dénoncé par un communiqué de Alpha Oumar Konaré, président de la commission, la volonté du président investi de se maintenir au pouvoir « en violation de la Constitution togolaise et des décisions pertinentes de l’Union africaine et de la CEDEAO », attitudes qualifiée d’inacceptable par Olusegun Obasanjo, président en exercice de l’Union africaine.

— La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé de suspendre l’adhésion du Togo à l’organisation et a décrété une interdiction de voyager pour les dirigeants togolais. Les États membres ont rappelé leurs ambassadeurs à Lomé

— Olusegun Obasanjo, président du Nigeria et président en exercice de l’Union africaine a déclaré que « des évènements qui se profilent depuis le décès du président ne nous donnent pas d’assurances suffisantes sur la paix ». Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine s’est réuni à son siège à Addis-Abeba. Dans un communiqué, il « condamne fermement la manière dont les autorités togolaises de fait ont organisé la succession au Togo à la suite du décès du président Gnassingbé Eyadéma, qui constitue une violation flagrante et inacceptable de la Constitution togolaise » et « affirme sa détermination à imposer des sanctions, prévues en cas de changement anticonstitutionnel, faute d’une action rapide de la part des autorités de fait pour assurer le rétablissement de la légalité constitutionnelle ».

— Thabo Mbeki, président de l’Afrique du sud a déclaré dans son discours sur l’état de la Nation devant le Parlement que « l’actuelle mascarade anticonstitutionnelle au Togo suite à la mort du président Eyadéma, à laquelle la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA) font face avec fermeté, ajoute à l’instabilité de l’Afrique de l’Ouest ».

— Quelques centaines de partisans de l’opposition parlementaire ont manifesté dans le centre ville à Lomé. Ils ont été dispersés par la police qui a utilisé des gaz lacrymogènes.

— La délégation des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annulé sa visite qu’elle devait effectuer au Togo. Réunie à Cotonou (Bénin), elle a convoqué Faure Gnassingbé Eyadéma 12 février à Niamey.

— Dans un entretien au journal burkinabè l’Observateur Paalga, Yaowi Agboyibo, président du Comité d’action pour le renouveau (CAR), un des principaux partis de l’opposition affirme que la « France mafieuse, celle qui a des intérêts économiques dans plusieurs États africains » (et qui s’oppose à la « France de Robespierre ») soutient le nouveau président.

12 février A l’appel de l’opposition, plus de 3000 personnes ont manifesté à Lomé pour protester conte le « coup d’État » de Faure Gnassingbé Eyadéma. Les gendarmes ont chargé et ont tiré des grenades lacrymogènes. Le ministre de l’Intérieur annonce le décès de trois manifestants. Deux gendarmes ont également été grièvement blessés. Les heurts se sont déroulés dans le grand quartier populaire de Bè, un des fiefs de l’opposition. Les manifestants, criant des slogans hostiles au nouveau pouvoir, ont notamment bloqué la circulation sur l’un des boulevards du quartier en tentant d’ériger des barricades et en brûlant des pneus, a constaté l’Agence France presse.

— Une délégation conduite par le Premier ministre togolais Koffi Sama est arrivée à Niamey pour rencontrer Tandja Mamadou, président du Niger et président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

— Le gouvernement a décidé la fermeture de trois radios et d’une chaîne de télévision privée, officiellement pour non-paiement de la redevance annuelle.

— Six partis politiques de l’opposition demandent « aux populations des villes et campagnes du Togo d’observer, le 14 février 2005, sur toute l’étendue du territoire national, une journée « Togo mort » » dans un communiqué publié soir.

— La jeunesse du Rassemblement du peuple togolais, parti au pouvoir, invite dans un communiqué transmis à l’AFP « les forces vives de la nation à se mobiliser pour une marche pacifique de soutien à Faure Gnassingbé, président de la République dans les jours à venir ».

— Une délégation de l’ Organisation internationale de la francophonie (OIF) dirigée par Antonio Mascarenhas, ancien président de la République du Cap Vert, et composée de Cheikh Diane Gadino, ministre des Affaires étrangères du Sénégal, d’ Ibrahim Boubacar Keïta, président de l’Assemblée nationale du Mali, de Richard Cazenave, député français membre de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et de Lansana Kouyaté, représentant spécial de cette organisation en Côte d’Ivoire s’est rendu à Lomé et a rencontré plusieurs responsables dont Kokou Tozoun, ministre des Affaires étrangères. L’OIF avait condamné « le coup d’État perpétré par les forces armées togolaises »

— 12 févrierA l’appel de l’opposition, plus de 3000 personnes ont manifesté à Lomé pour protester conte le « coup d’État » de Faure Gnassingbé Eyadéma. Les gendarmes ont chargé et ont tiré des grenades lacrymogènes. Le ministre de l’Intérieur annonce le décès de trois manifestants. Deux gendarmes ont également été grièvement blessés. Les heurts se sont déroulés dans le grand quartier populaire de Bè, un des fiefs de l’opposition. Les manifestants, criant des slogans hostiles au nouveau pouvoir, ont notamment bloqué la circulation sur l’un des boulevards du quartier en tentant d’ériger des barricades et en brûlant des pneus, a constaté l’Agence France presse.

— Une délégation conduite par le Premier ministre togolais Koffi Sama est arrivée à Niamey pour rencontrer Tandja Mamadou, président du Niger et président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

— Six partis politiques de l’opposition demandent « aux populations des villes et campagnes du Togo d’observer, le 14 février 2005, sur toute l’étendue du territoire national, une journée « Togo mort » » dans un communiqué publié soir.

— La jeunesse du Rassemblement du peuple togolais, parti au pouvoir, invite dans un communiqué transmis à l’AFP « les forces vives de la nation à se mobiliser pour une marche pacifique de soutien à Faure Gnassingbé, président de la République dans les jours à venir ».

— 25 févrierTogo : Faure Gnassingbé Eyadéma annonce qu’il renonçait au poste de président de la République et qu’il se portait candidat à l’élection présidentielle. Abbas Bonfoh, vice-président de l’assemblée nationale devient président par intérim.

— Une manifestation de l’opposition a rassemblé à Lomé 25 000 personnes. Au même moment, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblés à l’appel d’association et de syndicats proches du gouvernement devant la résidence de Faure Gnassingbé pour lui apporter leur soutien. Le président investi à demander « aux politiciens » de « taire leurs rancœurs, de faire preuve de responsabilité, d’avoir à l’esprit l’intérêt supérieur de la Nation. »

Agbéyomé Kodjo, ancien premier ministre, a été arrêté à son retour à Lomé. Il était en exil en France depuis 3 ans. Il est accusé de détournement de fond alors qu’il dirigeait le Port autonome de Lomé.

-  Togo 9 avrilL’Organisation internationale de la francophonie (OIF), « Prenant acte de l’évolution de la situation au Togo, caractérisée notamment par le retour au cadre constitutionnel et l’application du calendrier électoral » a décidé de lever les sanctions qu’elle avait prises le 9 février 2005.

—24 avril 2005. Election présidentielle au Togo
Faure Gnassingbé est déclaré vainqueur avec 60,22% des suffrages, devant Emmanuel Bob Akitani Bob (38,19%) et Gilchrist Olympio (0,55%). Après l’annonce des résultats par la Commission électorale nationale, le 26 avril, des émeutes éclatent entre partisans de l’opposition, qui contestent la régularité de l’élection, et forces de l’ordre, faisant de nombreux morts. Le lendemain, Emmanuel Bob Akitani se proclame Président. Le 3 mai, Faure Gnassingbé est officiellement déclaré élu Président par la Cour constitutionnelle, il prête serment le 4. Les observateurs de la CEDEAO considèrent que l’élection a été crédible malgré les « anomalies » constatées.

— Togo 28 avril : Environ 3000 Togolais, principalement des femmes et des enfants, se sont réfugiés au Bénin pour fuir les violences.

-  Femi Falana, président de l’ Association du barreau de l’Afrique de l’Ouest qui réclame l’annulation du l’élection présidentielle a notamment déclaré que « de former un gouvernement national sur la base des élections truquées se heurtera à la résistance du peuple togolais ».

— L’Union interafricaine des droits de l`homme (UIDH) réclame l’annulation du scrutin du 24 avril qu’elle qualifie de « mascarade électorale » et demande l’organisation d’une nouvelle élection organisée par une « vrai » commission électorale nationale indépendante avec la présence de tous les représentants de partis politiques. Elle condamne l’interdiction faite à la presse privée de couvrir la campagne électorale et les fraudes constatées dans de nombreux bureau de vote de la capitale et dénonce la France qu’elle juge responsable des violences en cautionnant cette élection.

— L’ Institut Goethe de Lomé, centre culturel allemand, a été incendié. L’incendie d’origine criminelle pourrait être le fait de membre de l’armée en réponse au soutien apporté par l’Allemagne à l’opposition togolaise.

— le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) indique dans un communiqué que plus de 11 000 Togolais, fuyant les troubles politiques, se sont réfugiés au Bénin et au Ghana.

— Togo : 4 maiFaure Gnassingbé Eyadema a prêté serment « devant Dieu et devant le peuple togolais, seul détenteur de la souveraineté populaire » comme nouveau président élu du Togo.

— La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a reconnu, par la voix de Aïchatou Mindaoudou, ministre des affaires étrangères du Niger, pays qui en assure la présidence, Faure Gnasssingbé Eyadema comme nouveau président du Togo.

— Togo : 6 mai Radio France internationale (RFI) a annoncé qu’un rapport confidentiel d’un diplomate de l’Union européenne faisait état de fraudes massives lors de l’élection présidentielle du 24 avril, avec des centaines de milliers d’électeurs fictifs dans les région favorable au pouvoir, la non-distribution de cartes d’électeurs dans la régions favorables à l’opposition, la disparition d’urne pendant le dépouillement.

— Togo :13 mai le Parlement européen refuse de reconnaître la victoire de Faure Gnassingbé Eyadema considérant que « Les conditions dans lesquelles s’est déroulée l’élection du 24 avril ne respectent pas les principes de transparence, de pluralisme et de libre détermination du peuple ». Dans leur résolution, les parlementaires européens demandent aux autorités togolaises d’« envisager de nouvelles élections présidentielle et législatives dignes de ce nom. »

— Togo : 19 mai À l’issue du sommet organisé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest à Abuja, Faure Gnassingbé Eyadema et l’opposition ne sont pas parvenu à un accord sur la constitution d’un gouvernement d’union nationale.

— 8 juin 2005. Nomination du Premier ministre au Togo Le président Faure Gnassingbé désigne Edem Kodjo, président de la Convergence patriotique panafricaine (CPP, opposition modérée) au poste de Premier ministre, qu’il avait déjà occupé entre 1994 et 1996. Il succède à Koffi Sama, en poste depuis juin 2002, et est chargé de la formation d’un gouvernement d’union nationale

-Mali :

— 17 mars Le gouvernement malien signe avec le Programme alimentaire mondial deux protocoles d’accord d’un montant de 4,5 milliards de francs CFA. sur l’invasion acridienne et la sécheresse » et l’aide aux populations déplacés dans différents pays de la région (Mali, Burkina Faso et Ghana) suite à la guerre civile de Côte d’Ivoire.

— La première pierre de l’Institut africain des métiers de l’aérien, initié par Air France., a été posée sur le site de l’Aéroport de Bamako-Sénou.

— 27 mars Importantes émeutes après un match de football soldé par la défaite de l’ équipe du Mali face à celle du Togo (2-1),. Dégâts évalués à plusieurs milliards de francs CFA. Ces flambées de violence sont liées au désarroi de la jeunesse face à la crise scolaire et lau chômage. 11 avrilProcès à Bamako des auteurs des violences qui ont suivi la défaite de l’équipe du Mali dans le match de football face à l’équipe du Togo. 45 prévenus ont écopés de peines allant du sursis à 5 ans de prisons fermes. 15 personnes ont été relaxées.

*—Mali : Victime de la piraterie qui leur fait perdre 90 % de leur chiffre d’affaire les deux principales maisons de production musicale du Mali ont mis leur personnel au chômage technique.

-  Niger :

— Les cinq leaders de la « coalition contre la vie chère » ont été inculpés de « complot contre la sûreté de l’Etat et provocation d’attroupements non armés » et emprisonnés.

— Niger :26 mars L’Union des journalistes privés du Niger (UJPN) et le Réseau des journalistes pour la défense des droits de l’Homme (RJDH) ont dénoncé les arrestations de 4 membres de la « collectif contre la vie chère »

-Benin

Bénin :8 avril Mama Seydou Sika, ministre de l’intérieur, de la sécurité et de la décentralisation a menacé d’interdire toute activité politique à une centaine de partis qui ne respecte pas la charte des partis entrée en vigueur le 21 février 2003. Voir Politique du Bénin.

-GUINEE

— Guinée : 22 janvier t de la Commission de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré, a condamné la tentative d « assassinat politique » du président guinéen Lansana Conté le 19 janvier à Conakry.

— Guinée : 25 février Shengman Zhang, vice-président à la Banque mondiale a déclaré que « la Guinée traverse une grave crise financière qui compromet son développement ». La Banque mondiale avait suspendu les aides financières à la Guinée pour « défaut de paiement » des échéances de la dette entraînant l’arrêt de plusieurs projets de développement dans les secteurs de la santé, de l’éducation ou de la distribution de l’eau.


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