[ Internet et PMI - JM Yolin ][ 1999 ] 4

camif

gencod-ean

planetindustrie

firefly

wired

parent soup

netgame

Niveau 3 : se faire connaître et surtout reconnaître sur le Web. Les nouveaux intermédiaires, la Chaîne de la Confiance. Les communautés d'acheteurs

Il ne sert pas à grand chose d'avoir une offre remarquable si personne ne le sait. Sans politique de «signalisation» les risques sont grands de rester inconnu.

Par ailleurs en cas de découverte fortuite le client potentiel risque de s'interroger sur la crédibilité de l'entreprise.

Pour être connu et reconnu, il convient à titre d'exemple

  • de se faire référencer par les principaux moteurs de recherche (en étant attentif aux techniques de scoring afin d'apparaître en bonne position lors des interrogations susceptibles de vous concerner) et de s'inscrire dans les annuaires professionnels

  • de se faire référencer par des mutuelles d'achat

    Exemple aux USA de Comp-U-Card qui, pour un abonnement faible quelquefois pris en charge par la banque au titre de cartes bancaires "privilège", propose des produits "éprouvés" aux clients : 65 millions d'abonnés dont 63 millions aux USA, 1 million d'articles sur site Internet depuis juillet 1997 - Cf. www.netmarket.com. CA prévisionnel de Comp-U-Card pour 1997 : 2,3 Milliards $ ; cotation boursière : environ 11 Milliards $.

    Des mutuelles comme la CAMIF ou des entreprises comme la FNAC (qui ont développé des sites de bonne facture : http://www.camif.fr ou http://www.fnac.fr) ne pourraient-elles pas se donner des ambitions de cette nature ?

  • de se faire référencer par des assureurs qui, après avoir examiné la qualité de votre offre, apportent, moyennant un léger surcoût, une garantie de bonne fin à votre client ou, mieux encore une garantie «satisfait ou remboursé»

  • de passer avec des entreprises complémentaires ou même des concurrents des accords de référencement croisés : une analyse fine des communautés d'interet des clients permet de déterminer les synergies potentielles entre produits et de proposer des «bouquets» d'offres

  • de participer à des «galeries marchandes» qui, par leur volume ont une meilleure visibilité sur le Web, et qui apportent au client une certaine garantie de sérieux quant aux entreprises hébergées : elles offrent de ce fait, comme dans le commerce traditionnel, une plus grande capacité à attirer le chaland

    «planète industrie» basée à Lyon, dont l'activité principale consiste à créer un service Web pour des entreprises industrielles sélectionnées en s'engageant par contrat à leur obtenir des contacts commerciaux effectifs

    x-roads

    X-Roads à Jouy-en-Josas (http://www.businessroads.com/) a spécialisé son site dans la recherche de partenariat à l'international

    Gencod (http://www.gencod-ean.fr ) qui gère les «code barre» de tous les produits vendus en grande surface, constitue actuellement dans la logique de son activité, un catalogue normalisé de produits destinés aux acheteurs de la distribution : ceci concerne 20 000 PMI

  • pour des produits destinés au grand public (livres, musique, gastronomie, logiciels, électroménager,...), des organismes de référencement devraient progressivement voir le jour dans la plupart des domaines et constituer de véritables «guides Michelin» pour les consommateurs

    Real Estate directory (http://www.onramp.net/inred) donne une appréciation des sites consacrés à l'immobilier à l'aide de pictogrammes qui transposent les «toques» des guides gastronomiques

    De ce point de vue un site en «tm.fr» apporte déjà comme garantie la possibilité pour le client de bénéficier de la protection des lois françaises ce qui n'est pas toujours certain pour les sites en «.com»

    Signalons ici la remarquable initiative pour la commercialisation sur le net de produits et spécialités françaises : «le marché de France», galerie du savoir-vivre et du savoir-faire français (registered trademark of «France world contact trading Ltd Hongkong»)

  • l'Etat peut lui aussi jouer ce rôle de référenceur dans certains domaines, comme projette de le faire le Secrétaire d'Etat au commerce extérieur en labellisant des sites de qualité professionnelle (bilingue, vivants, interactifs, riches d'information,...) Ou le domaine France.fr pour l'information de référence de toute nature sur notre pays

N'oublions pas non plus, cela va sans dire que tout le matériel publicitaire, les plaquettes, le papier à lettre doivent porter l'adresse du site web de l'entreprise (nous avons pu constater aux USA leur présence de plus en plus fréquente sur les encarts publicitaires comme dans les spots télé)

Remarque : certains pourraient imaginer qu'Internet permettra, grâce à un contact direct avec le client final, d'«économiser» tous les intermédiaires : c'est clairement faux.

En dehors même des contraintes de la logistique (nécessité fréquente de gérer les stocks nécessaires à la rapidité des livraison et permettant une économie de transport par regroupement des envois à longue distance, règlement des problèmes administratifs et douaniers locaux, techniciens pour la mise en service ou l'après-vente,...) qui dans bien des cas les rendent incontournables, les intermédiaires garderont un rôle essentiel : ils apportent le capital de confiance qu'ils ont su mériter auprès de leurs clients à l'entreprise nouvelle qui arrive sur le marché.

L'acte d'achat implique en effet que le client ait un minimum de confiance dans son fournisseur. La construction et la gestion de cette relation de confiance sont aussi importantes pour le développement d'Internet dans le monde des affaires que la technologie stricto sensu

C'est pourquoi, si les intermédiaires qui fonctionnent aujourd'hui sur une pure logique de «péage», sans valeur ajoutée, peuvent nourrir de gros soucis quant à leur avenir, il faudra, à l'inverse, sans doute que d'autres voient le jour.

SIGNALÉ : Un créneau qui prend de l'importance: les communautés d'acheteurs

On voit en particulier apparaître des intermédiaires qui fédèrent des communautés comme les chirurgiens, Surgery on ligne (http://www.orthopedie.com), les architectes bretons, (http://www.architecture-services.com), les imprimeurs (http://www.imprimfr.com) ou les acheteurs de fuel de Genève ( Global Interactive City - http://www.gkb.com): ou les acheteurs de fuel de Genève .

ces communautés peuvent ainsi, (outre le développement des échanges internes), augmenter la capacité de négociation de leurs membres pour les achats et favoriser une promotion de ses membres pour les ventes.

Firefly, Wired, Netgame, Parent Soup, et bien d'autres se sont placé sur ce créneau majeur (une excellente analyse dans Netgain publié par l'université de Harward)

ces communautés virtuelles tireront les prix vers le bas...mais ce peut être une opportunité pour une PME de tailler des croupières à un gros concurrent en jouant pleinement la cartes de telles communauté, faisant ainsi l'économie du réseau commercial, de la promotion de la marque et d'une partie du marketing (ce que la grosse entreprise pourra plus difficilement faire)

Les quelques exemples cités plus haut d'émergence de nouveaux intermédiaires (Internet «classe affaire», galeries marchandes, mutuelles d'achat, caution mutuelle des fournisseurs par catalogue commun ou référencement croisé, certificateurs d'origine, serveurs de clefs de cryptage, assureurs juristes ou investisseurs spécialisés...) seront sans nul doute complétés par d'autres initiatives : il faut, surtout à l'international, d'une façon ou d'une autre des structures de référencement reconnues qui permettent une certaine forme de certification de sérieux ou de qualité.

Internet n'a pas provoqué par exemple la disparition des plate-formes qui, depuis Hongkong, permettent d'offrir un catalogue très complet de produits ou de capacité de production en Asie du Sud-Est en les court-circuitant. Mais en quelques années un nouveau venu, grâce à son approche Internet, a réussi à se hisser au niveau des 4 grands (notons toutefois la clairvoyance de ses quatre grands concurrents : ce sont eux qui contrôlent son capital).

«De nouvelles chaînes de valeur vont se créer éliminant au fur et à mesure les anciennes» (JM Billaut de la compagnie bancaire)

PlanetIndustrie


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